lundi 14 septembre 2015

Découvrez le pouvoir qui est en vous : un guide pour les profondeurs intérieures inexplorées.



Discover the power within you : a guide to the unexplored depths within by Eric Butterworth. Traduction libre : Découvrez le pouvoir qui est en vous : un guide pour les profondeurs intérieures inexplorées.

La première édition de ce livre de 260 pages, que Oprah Winfrey recommande, date de 1968. L’auteur, Eric Butterworth, qui a écrit 15 autres livres à succès sur la spiritualité métaphysique,  est un Pasteur, un théologien, un philosophe et un conférencier, né en 1916 et mort en 2003. Le New York Times a annoncé son décès, et Forbes Magazine lui a consacré un article. Ce prédicateur,  dont les sermons ont rassemblé des milliers de personnes pendant des dizaines d’années insistait sur la possibilité qu’ont les hommes de transformer leurs vies en changeant leurs manières de penser. Il était considéré comme le Ralph Waldo Emerson du XXè siècle.
 L’ouvrage comprend 18 chapitres et un prologue. C’est une lecture de la bible qui insiste sur la dimension divine de l’être humain, et les facultés extraordinaires subséquentes. Cette divinité de l’homme, qui est d'après l’auteur la grande découverte de Jésus Christ, avait été cachée par Brahma, selon une légende hindoue là où l’homme penserait le moins à le chercher : à l’intérieur de l’homme. Il affirme que les miracles réalisés par Jésus peuvent être reproduits par tout humain. En ceci, il a raison ; le Christ ayant lui-même déclaré en Marc 16 : 17, 18 « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues ;ils saisiront des serpents; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris. » et en Jean 14 :12 « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père. »
Le Christ représenterait donc le potentiel divin qui réside en chacun de nous, ce potentiel que l’humain Jésus a réalisé. Et la différence entre Jésus et chacun de nous ne se mesure pas en termes de capacité spirituelle, mais en termes de possibilité de le démontrer. Chacun de nous est un Christ potentiel, mais très peu le savent, et très peu encore arrivent à exprimer ne serait ce qu’un faible degré de ce potentiel. Le plus excitant c'est que peu importe où je suis rendu en termes de déploiement et d’expression de ma divinité ; quelle que soit la situation où je me trouve, avec les difficultés que je rencontre, il y a toujours plus en moi : le mystère de Dieu, le Christ en moi, qui signifie le potentiel pour guérir, pour vaincre et pour la prospérité, et c’est illimité. Tout livre religieux est généralement centré sur l’église, sur le Christ ou sur le dogme, mais Jésus a insisté sur le fait que toute philosophie spirituelle doit être auto centrée.
Cette présentation de Jésus comme un simple humain a de quoi troubler ; Jésus, conçu du Saint-Esprit n’est-il pas le Seigneur, Dieu lui-même incarné ?
L’auteur distingue entre la religion au sujet de Jésus et la religion de Jésus ; les prédicateurs insistent sur la divinité de Jésus alors que Jésus a enseigné la divinité de l’homme.
Nos problèmes résident non dans l’inexistence ou le manque de talents et de possibilités, mais dans notre refus de croire en leur existence. 
Cet ouvrage appelle à une redécouverte des enseignements de Jésus, à une reconsidération de ses réalisations et une renaissance de la foi chrétienne.
L’objectif de Jésus était d’aider chacun de nous à comprendre le potentiel qui réside en l’homme et de nous aider à réaliser la percée par nous-mêmes. Son enseignement est simplement un exposé de techniques avec lesquelles nous pouvons libérer ce potentiel inné et être transformé par le pouvoir de notre propre divinité.

Quand Jésus arrive, le mur de séparation entre l’homme et Dieu est vaste et élevé, donc infranchissable ; l’homme vit alors dans l’obscurité de l’ignorance spirituelle. Le mérite de Jésus est d’avoir fissuré ce mur ; il a créé une ouverture dans ce mur, ouverture à travers laquelle on peut voir la vaste et belle dimension spirituelle de la vie. Le doigt de Jésus est pointé vers l’ouverture, et il nous invite à regarder non pas lui, mais à travers l’ouverture. Il est question de regarder à travers l’ouverture et non de regarder l’ouverture elle-même. Un proverbe chinois dit en substance, quand on montre la lune à un insensé, celui-ci regarde non la lune qui est montrée, mais le doigt qui la montre. Ne soyons donc pas comme cet insensé qui confond objet et sujet, fin et moyen.
L’auteur pense que nos religions se sont concentrées sur l’ouverture et en on fait l’objet du culte alors que c’était un moyen, et non la fin.
Le Christ n’est pas une personne ; ce n’est pas Jésus. Le Christ est un degré de stature atteint par Jésus, mais un degré de stature potentielle qui réside en chacun de nous. Paul parle dans Col 1 :27 de « Christ en vous, l’espérance de la gloire »
Quand nous considérons un être humain tel qu’il est, nous le rendons plus mauvais, mais quand nous le considérons comme s’il était déjà ce qu’il devrait être, nous le rendons meilleur. La salutation Namaskar (prononcer numuskar) utilisée dans certaines régions de l’Inde, signifie : « je salue la divinité en toi ». Nous devons être aptes à recevoir de nouveaux enseignements.
Dans les enseignements simples mais dynamiques de Jésus, nous avons un message qui est universel et pratique. Il comporte les clés pour le royaume de la santé, de la prospérité, de la paix et de la liberté.

L’auteur analyse les béatitudes qu’il considère comme la base de la philosophie de Jésus. Il revient notamment sur l’interprétation erronée de la béatitude « heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux » qui a fait penser à certains que la pauvreté était une vertu, ou que Christ était contre les riches. Le mot traduit par esprit se traduit en fait plus exactement par fierté, orgueil, suffisance, et d’autre part le royaume des cieux ne désigne nullement un endroit lointain à atteindre seulement après la mort, en signe de récompense ; le mot cieux vient d’un terme grec qui signifie se développer, s’élargir. Jésus parle donc du développement du potentiel de l’homme. Les cieux représentent le potentiel de l’esprit en nous qui est enveloppé dans notre nature humaine. On peut lire des tonnes de livres, amasser des connaissances au sujet de la vérité sans connaître la vérité. On ne poursuit pas la vérité, elle se révèle à nous, à condition que l’on soit pauvre en orgueil.
Le but du processus d’évolution spirituelle en nous est de produire une personne qui manifeste complètement la vie intérieure de l’esprit. Et les enseignements de Jésus traitent des techniques à utiliser pour réaliser cet objectif.

L’auteur cite à plusieurs reprises Charles Fillmore qu’il considère un des géants spirituels du XXè siècle, et pour qui, nous devons chercher le Christ en nous, à l’exemple de Jésus qui avait trouvé Christ en lui. Il appelle à faire la différence entre le Christ et Jésus ; alors que Jésus était une personne, le Christ n’est pas une personne, c’est un principe, c’est un niveau de particularisation de Dieu en l’homme.
Le Christ en nous est une lumière qui peut s’allumer en chacun, et l’auteur de citer ces autres leaders spirituels en qui cette lumière s’est déjà allumée ; Lao Tseu, Buddha, Confucius, Zoroastre, Emerson, Platon, et la liste peut s’étendre jusqu’à nous-même.
Quelque soit la difficulté que nous rencontrons, quelque soit le rêve que nous caressons, même quand la réalisation semble impossible aux yeux des hommes, rappelons nous le principe de la divinité, le Christ en nous.
Je suis ouvert et réceptif à la circulation et au débordement de tout ce qu’il y a en Dieu. Je suis reconnaissant pour les défis qui me conduisent au-delà de mes extrémités vers les opportunités venant de Dieu. Je suis en accord avec Dieu pour que ce qui est inspiré de Dieu et orienté par Dieu prévale. Je recherche avec tout mon esprit et de tout mon cœur et je trouverai.
Nous pourrions ne pas être capables de changer le monde autour de nous, mais nous pouvons changer nos pensées au sujet du monde, et quand nous y parvenons, nous changeons notre monde, qui est le fruit de nos pensées.
En dépit du caractère pécheur de l’homme, de sa dépravation, de sa maladie, de sa faiblesse, du désespoir, il peut revenir à lui-même à tout moment et retrouver la guérison parce que l’homme est un être spirituel.
Jésus insiste sur le fait que ce qui nous arrive est ce que notre conscience a attiré à nous.
Je garde mes pensées centrées sur les choses que je veux voir se mainfester dans ma vie.
Ce que l’esprit croit, dépend de ce que les yeux voient.
L’être humain n’est pas là pour redresser le monde, mais pour bien le voir, et la bonne vision (la bonne perception, la bonne attitude) est le passeport pour passer des illusions au paradis de la réussite.
Si nous voulons changer le monde ou être d’une influence quelconque pour un tel changement, nous devons commencer par nous même, en changeant notre perception du monde.
Il existe un pouvoir miraculeux actif en chaque personne, mais il nous faut conditionner l’esprit pour le recevoir et l’exprimer.
Je suis un être spirituel avec le potentiel pour la paix et l’harmonie et la victoire en moi à chaque instant. Je suis un centre de rayonnement de la lumière, de la vie et de la sagesse divine.
Le jugement est en nous. Chaque jour est un jour de jugement. L’être humain n’est pas puni pour ses péchés, mais par ses péchés, et la punition est le feu de l’enfer que constitue le conflit interne qui provoque le stress et la douleur physique, la maladie, les problèmes de pénurie et l’échec.
Tout manque et toute difficulté financière commence dans l’esprit. Quand la première expérience de l’anxiété ou de l’inquiétude ou de la peur au sujet de l’argent ou du travail vient à l’esprit, il faut dire « non » à toute la chaîne de pensées négatives, puis dire « oui » à Dieu, oui à ce qui est bien, oui à l’abondance, à notre sécurité personnelle. Affirmons, «  je ne suis d’accord qu’avec Dieu ».
Dieu nous a doté de capacités et d’un royaume qui réside en nous de ressources suffisantes.
Quand nous avons vraiment foi en Dieu, quand nous croyons vraiment que Dieu est notre source d’approvisionnement, de notre sécurité, notre aide en chacun de nos besoins, alors nous ferons ce qui est judicieux au sujet de notre emploi, de nos biens, de nos investissements, mais nous les verrons seulement comme des canaux à travers lesquels nous arrive ce qu’il y a de bien. La sagesse nous guidera dans la bonne gestion de nos affaires financières, mais la foi nous éloignera de l’inquiétude et de la peur. Nous sommes des êtres spirituels et notre vie se vit de l’intérieur vers l’extérieur.
Le succès ne peut se mesurer par ce que nous avons amassé, mais le niveau de conscience que nous avons atteint.
Quand nous avons un problème, quel qu’il soit, et aussi sérieux qu’il puisse paraître, il ne faut pas s’en inquiéter. Prions et évitons de le résoudre en ne recourant qu’aux ressources humaines. Il faut se calmer et reconnaître le principe directeur et l’abondance de l’univers. Il faut avoir foi en Dieu, dans l’opulence de l’univers, et il faut avoir confiance en nous-mêmes, en notre divinité innée qui nous permettra de faire ce qu’il faut, et d’avoir ce que nous désirons.
Quand nous connaissons notre divinité, ce n’est pas juste pour un jour, mais pour toujours. En tant que enfant de Dieu, nous sommes directement dotés de tout et en quantité suffisante. Nous savons que Dieu est notre abondante source d’approvisionnement à chaque instant.
Le péché arrive quand l’être humain est en désaccord avec la source de son être. Le péché, c’est quand un homme, un être spirituel et une expression créative de l’esprit divin n’est plus conscient de sa divinité et se ravale au niveau de son humanité dans ses actions.  Ce péché est la tragédie majeure de l’expérience humaine.
Nous pouvons nous cantonner dans notre refus de pardonner, notre amertume et notre colère si nous préférons, mais nous aurons aussi nos ulcères d’estomac, notre tension nerveuse nos problèmes cardiaques, nos problèmes physiques et mentaux. Allumons la lumière ; ce ne sera pas pour le bien d’autrui, mais pour le nôtre. La guérison spirituelle est possible simplement parce que l’homme est essentiellement un être spirituel et la guérison est simplement l’art d’ouvrir une voie par laquelle la splendeur emprisonnée peut s’échapper.
La guérison, qu’elle soit faite par un médecin ou par Jésus ne devrait pas être considérée comme un miracle parce que aucune loi n’a été transgressée quand cela arrive. C’est un phénomène divinement naturel.
Jésus a enseigné que l’homme existe de façon concomitante dans deux mondes ; il vit dans le monde des apparences, mais il vit aussi dans le monde spirituel comme un être spirituel. Au-delà de l’apparence vue dans le miroir, il y a la personne totale, intégrale que nous sommes en esprit.
La pâques est un moment pour jeter un nouveau regard sur nous et contempler la divinité en nous, les profondeurs de notre potentielle divinité innée ; c’est le moment d’apprécier de nouveau le principe qui rend toute victoire possible. Jésus est devenu le plus grand explorateur de l’espace intérieur.
Nous dégradons Jésus et la grande démonstration si nous pensons que Pâques est un miracle de Dieu plutôt que la révélation de l’étendue du potentiel de l’homme. À travers le principe de la résurrection, nous pouvons vaincre la mort.
Mais ce qui importe le plus et peut se produire maintenant, c’est que l’homme peut dépasser les expériences de limitation et sortir de toute période sombre et progresser en repartant sur de nouvelles bases.
Nous ne pouvons pas contrôler ce qui nous arrive, mais nous pouvons contrôler ce que nous pensons de ce qui nous arrive, et ce que nous pensons est notre vie à chaque instant.

Les six plus grandes personnalités de tous les temps, selon l’historien H. G. Wells cité par l’auteur, sont Jésus, Buddha, Asoka, Aristote, Roger Bacon et Abraham Lincoln. Ces personnalités sont citées dans le chapitre intitulé : « la loi de la non résistance », loi qu’on peut trouver résumée dans Matthieu 5 : 38, 42. Quand Jésus dit de tendre la joue gauche à celui qui vient de vous appliquer une gifle à la joue droite, c’est une métaphore pour dire nous ne devons jamais oublier la divinité en nous, il faut passer du côté humain, qui exige de rendre la gifle en la multipliant, à notre côté divin, calme et posé, qui demande d’aimer, de bénir et de pardonner à celui qui nous offense.  Plus on est tolérant, plus on peut accomplir de grandes choses.
Dès le moment où nous pensons à la vie en termes de temps, nous sommes passés à côté de la vraie vérité, la vérité sur la grandeur de la vie, qui est faite pour être vécue, et non pour la mort.
Il y a endormi en nous la personne que nous désirons être, c’est-à-dire, une personne forte, capable, sûre d’elle, dynamique.

Parlant des prières dans le chapitre sur l’art oublié de la prière, l’auteur distingue : la prière de flatterie où l’on espère émouvoir Dieu par les éloges, la prière de supplication où l’on espère extorquer des miracles d’un Dieu réticent, la prière longue où l’on répète des phrases à haute voix dans l’espoir d’attirer l’attention d’un Dieu distrait. Non, la prière ne s’adresse pas à un Dieu capricieux ; c’est une technique pour réaliser l’unité avec Dieu et sa vie, sa substance et son intelligence qui sont illimitées. L’homme étant un être pensant, son esprit est le lien avec Dieu ; la prière est un problème de conscience, il s’agit de la pensée positive concentrée, bien dirigée et spirituellement orientée. Le but le plus important de la prière est de nous hisser à un niveau plus élevé de conscience où nous pouvons conditionner notre esprit et notre corps avec la toute suffisante vie, substance et intelligence de Dieu. Chaque phénomène a un secret. Nous sommes habitués aux prouesses technologiques et celles-ci nous semblent banales, parce que nous croyons connaître leurs secrets, mais en ce qui concerne la prière nous la percevons encore comme un phénomène mystérieux, parce que nous n’avons pas compris « le lieu secret » de l’unité avec Dieu, dont il est question dans Matthieu 6 : 6 ; nous ne sommes pas entrés dans le domaine de la causalité et nous réduisons la prière à un moyen d’essayer de faire des miracles. Nous n’avons pas besoin d’un miracle pour obtenir la santé, l’éclairage, la prospérité dans nos vies frustrées, parce que toutes ces choses désirées sont de la nature de Dieu, et elles sont prévues pour l’homme qui est sa création idéale. C’est cela le grand secret. Notre grand besoin, ce que nous devons rechercher, c’est la nourriture qui ne périt pas et qui subsiste pour la vie éternelle, dont Jésus parle dans Jean 6 : 27. Il faut prier pour rétablir le contact avec la puissance divine, et toutes ces choses (guérison, travail, argent, bons conjoints, etc.) vous seront données en sus.
Les répétitions des affirmations sont vaines, quand elles visent à amener Dieu à satisfaire nos besoins, mais ces répétitions sont recommandées quand elles ont pour but de conditionner notre esprit avec les pensées de Dieu. La prière est simplement l’ouverture de nos vies pour recevoir ce que Dieu essaie de nous accorder : conditionner nos vies avec Dieu. Jésus nous dit en Matthieu 6 : 8 que Dieu sait de quoi nous avons besoin avant que nous le lui demandions. Nous repenserions nos prières si nous en étions convaincus. Pourquoi faut-il donc demander ? En réalité faut-il demander ? En ayant à l’Esprit que Dieu peut répondre par oui ou par non ? Nous devons plutôt réclamer notre héritage, ce qui nous est destiné. Il s’agit seulement de permettre à Dieu de manifester ce que nous souhaitons dans nos vies, en entrant dans son Esprit. Jésus dit dans Marc 11 : 24 « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir. »
Le but de la prière est donc d’affirmer dans notre conscience ce qui est vrai de Dieu et de notre relation avec lui. « en Dieu je suis maintenant un enfant parfait ; je suis fort, confiant et capable. Je peux faire tout ce qui est nécessaire ; je suis un avec la toute suffisante substance et par conséquent je suis en sécurité et je n’ai pas peur »
Jésus met en garde contre les pratiques religieuses ostentatoires,  cette parade qui laisse le cœur et nos idées inchangés, et qui ne produisent pas de transformation intérieure. Notre prière vise non à impressionner Dieu ou toute autre personne, mais à nous élever à un niveau de conscience où nous serons impressionnés au sens littéral du terme par son Esprit.
Dans sa lancée l’auteur aborde la prière dominicale Matthieu 6 : 9-13 et en donne une reformulation qui en fait une suite d’affirmations ; il reproche aux traducteurs d’en avoir fait une supplication.
Parlant du royaume des cieux qui est en nous, nous hébergeons cette puissance en nous, mais nous l’ignorons, et par conséquent ne pouvons l’exploiter. Le « musèlement  de ce potentiel » serait à l’origine de tous les problèmes mentaux, émotionnels et physiques de l’homme.
Le but de la religion est de créer un climat propice, et des techniques pour remuer et libérer le « don de Dieu » en nous.
Je suis en accord avec l’Infini et je peux faire ce qui est nécessaire. Par le pouvoir qui est en moi, je peux réussir, je peux vaincre, je peux être ce que je veux.
Ce qui compte est ce qui se passe en nous.

La richesse matérielle est la concrétisation de nos pensées. Jésus nous demande (Matthieu 6 : 19-23) de commencer par établir par la foi un compte bancaire mental, de prendre conscience de l’abondance et de la richesse de l’Esprit, plutôt que de fixer comme objectif l’accumulation des biens. L’auteur cite une fois de plus Charles Fillmore qui dit « quand vous pensez à votre argent, qui est visible, comme quelque chose directement lié à une source invisible qui le libère ou le retient en fonction des pensées que nous entretenons, nous détenons la clé pour accéder aux richesses, et la cause de la pauvreté. » La bible ne dit nulle part que l’argent est la source de tous les maux ; c’est plutôt l’amour de l’argent qui fait problème, pas l’argent lui-même (1 Tim 6 :10). Grâce à l’argent, de grandes choses peuvent être réalisées, on peut exprimer son amour, sa foi, on peut rendre des services. Il faut prendre conscience de ce qui se passe dans notre for intérieur, de notre divinité ; il s’agit de construire une mentalité de prospérité, en se rendant compte que Dieu est notre source d’approvisionnement, et que toute provision découle d’une ressource intérieure, et que notre plus grand besoin est, non d’accumuler les richesses, mais de développer une grande foi, une certitude, une confiance qu’il y’aura toujours production et circulation de la substance au travers de nous sous forme d’idées, et dans notre expérience comme de l’argent pour satisfaire tous nos besoins légitimes. Prenons le temps chaque jour, de préférence le matin, d’accorder nos pensées avec l’Esprit infini. Nous devons affirmer que nous sommes riches et en sécurité parce que nous sommes des êtres spirituels, et que le Royaume de Dieu est en nous.

Celui qui est pessimiste voit les signes décourageants qui lui font croire qu’il a raison d’être pessimiste. Nos peurs, notre incrédulité et nos pensées négatives se reflètent dans nos vies, en nous attirant des expériences qui les justifient et les renforcent. Quand nous sommes conscients de notre essence spirituelle ou établissons note unité spirituelle avec elle, quand nous reconnaissons que ce monde est bon, et que les gens sont fondamentalement bons, alors nous verrons cette bonté et nous en bénéficierons.
Ceux qui parlent de « chance » en cas de bonne fortune sont immatures, puisque c’est la loi de la cause et de l’effet qui s’applique dans chaque cas, et les « réalistes spirituels » en sont conscients. Du reste le mot « chance » n’existe pas dans la bible. Ceux que nous considérons comme « chanceux » ont développé un état d’esprit qui fait d’eux des aimants pour les évènements heureux, ils ont une foi inébranlable dans les trésors des cieux, foi que dans la banque de l’univers, leurs comptes sont toujours créditeurs. Le hasard n’existe pas ; l’univers est régi par des lois, et c’est l’ignorance de ces lois qui nous fait parler de hasard, de chance, de malchance, d’aléas, etc. dans nos vies qui semble faite de situations et de circonstances que nous ne pouvons pas contrôler.
Nous devons reconnaître la force de vie qui est en nous, nous devons reconnaître notre divinité, notre unité spirituelle avec l’Esprit Infini, et rester dans la quiétude de la vérité de ce que nous sommes. On dirait à un électroaimant « ne t’inquiète pas de la façon dont tu vas attirer et soulever les objets métalliques, il suffit que tu sois connecté à un circuit, et le courant qui circulera créera le champ magnétique nécessaire. » Nous devons créer une sorte de champ magnétique qui nous permettra d’attirer les évènements heureux. La gravité est une excellente illustration de ce que Jésus appelle simplement « Le Père ».

La loi de la compensation exprimée dans Matthieu 6 : 1,2 «  Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez » C’est un principe universel qui est toujours en vigueur. C’est la mauvaise compréhension de cette loi, laquelle veut que l’on ne puisse rien obtenir sans avoir donné au préalable, qu’il faut donner pour recevoir, qu’on ne peut obtenir des avantages et des faveurs sans consentir de sacrifices, qui maintient les voleurs, les champions de jeu de hasard et les spéculateurs dans l’illusion. Nul ne peut violer cette loi et rester impuni. De la même manière aucun bienfait n’est jamais perdu. Mais Jésus nous apprend que la séquence et la conséquence, la cause et l’effet sont des lois pour la matière et l’esprit seulement ; ce ne sont pas des lois pour l’Esprit ; il n’y a pas de loi de rétribution pour Dieu. La prière, qui nous permet de transcender la loi de compensation  n’est pas une arme pour corrompre Dieu, pour lui faire oublier nos fautes et obtenir de lui la permission de persister dans le péché. Grâce à Jésus l’homme peut échapper aux effets néfastes des lois naturelles par la prière et le pardon de nos péchés, dans la mesure où nous nous engagerons dans un chemin de vertu, qui consistera à ne faire que du bien et à s’engager résolument sur le chemin de la croissance spirituelle. C’est ainsi que ceux qui y croient peuvent se prémunir de la loi du karma, complétée par la loi de la réincarnation qui veut que chaque individu paye pour ses fautes et doit subir stoïquement les souffrances (extrême pauvreté, maladie et autres) comme rétribution pour les fautes commises dans les vies antérieures. Quand nous faisons du bien, c’est une erreur d’attendre le retour de ceux qui en ont bénéficié ; la loi de compensation est infaillible et ne peut être contournée qu’au cas où nous avons fait du mal et dans la mesure où nous nous repentons et renonçons à poursuivre dans la mauvaise voie.
Quand Jésus nous demande de donner, d’être serviable et d’aimer notre prochain, et même nos ennemis dans Matthieu 5 : 42-44, ce n’est pas seulement pour nous conformer à la volonté divine, et cela pour des raisons que Dieu seul saurait ; en fait, c’est pour créer des causes qui auront de bons effets dans nos vies ; en nous comportant comme Jésus le dit, nous approvisionnons notre compte dans la banque cosmique et nous le rendons créditeur.
Dans la prière, nous travaillons avec la loi de compensation. La prière fonctionne avec et par la loi de compensation, et non pas contre cette loi. Demander quelque chose par la prière, c’est le réclamer, c’est en prendre possession. Prier, c’est respecter la loi divine ; c’est une façon de donner, ce qui nous permettra par la loi de compensation de recevoir. Nous donnons la réceptivité, nous faisons savoir à Dieu que nous sommes parés pour recevoir. Si nous avons un besoin dans la vie, donnons-le à la loi divine ; nous le donnons avec foi et assurance qu’il sera satisfait en application de l’infaillible loi divine. Demander, chercher et frapper dont il est question dans Matthieu 7 : 7-8 reviennent à réclamer notre bien, à commander le déploiement de la puissance intérieure ; nous donnons en le faisant la réceptivité, la foi, le self control, et la loi fera le reste, parce que c’est la loi.  Le Père qui est aux cieux désigne le niveau divin, le potentiel d’accomplissement qui réside en chacun de nous, et que chacun peut atteindre. La révélation de cette divinité en nous, la réalisation de ce potentiel se traduira par l’atteinte de nos objectifs nobles. Jésus nous parle de la divinité de l’homme, plutôt que d’un dieu lointain et caché, inaccessible. La volonté de Dieu est l’incessant désir de l’Esprit de traduire par des réalisations extérieures, le potentiel qui réside en nous ; c’est l’énergie comprimée de notre divinité qui cherche à être libérée et à se concrétiser dans notre vie, c’est Dieu qui cherche à S’exprimer en nous, à travers nous sous la forme d’une santé radieuse, d’une jeunesse éternelle, de la toute suffisance de la provision, de la libération de toute limitation.
Quand on s’accorde avec l’action  divine en entretenant des pensées universelles, on attire à soi les opportunités qui permettent d’atteindre les objectifs. Ainsi, au lieu de prier pour un emploi particulier, prier pour avoir les opportunités de libérer et de réaliser notre potentiel créatif, et dire merci pour l’emploi et l’occasion de servir que cela donne.
Quand nous pensons au bien, parlons du bien et faisons du bien, cela nous libère de nos dettes et de nos limitations passées, mais cela nous prépare aussi un bon futur, nous invitons des bénédictions futures dans notre vie, nous approvisionnons notre compte bancaire cosmique. C’est la loi de la cause et de l’effet, la loi de la compensation, la loi de l’action et de la réaction.

La religion au sujet de Jésus a élaboré le concept que c’est un devoir pour un chrétien d’être pauvre, que la pauvreté est une vertu, et que la richesse et les biens sont les preuves du péché et de la corruption. L’étude des enseignements de Jésus ne mène pas du tout à la conclusion que c’est un péché d’être riche, bien au contraire, cette étude peut fortement suggérer que la pauvreté est un péché.  Celui qui est pauvre, celui qui expérimente le manque, qui se sent incapable, limité et dépassé, celui qui redoute l’épuisement rapide de ressources, celui qui a peur de la pénurie, celui qui est plus conscient de la rareté et de l’insuffisance de ressources que de leur disponibilité, celui-là est dans le péché de l’ignorance de sa divinité. Jésus a enseigné et a démontré que Dieu est notre pourvoyeur et qu’Il a tout prévu, et cela en abondance pour satisfaire nos besoins. Nous vivons dans un univers opulent, illimité et accommodant, et ce qui est manifesté dans nos vies dépend de notre degré de conscience. Ce qui est abondant et illimité, c’est de la substance spirituelle et non-matérielle qui demande à être concrétisée. Le miracle n’est ni la multiplication des pains, ni le remplissage des vases d’huile, mais la toute suffisance et la disponibilité sans faille de la substance infinie. Dieu est toujours présent et cette présence ne peut s’accommoder du manque.
Les actes posés par Jésus nous semblent miraculeux, surnaturels, parce que nous les apprécions en tant qu’humains, en oubliant ce que nous avons de divin ; pour Dieu, c’est normal ; ce que nous considérons comme miracle est de la nature de Dieu. Il n’y a pas de miracle, il y a seulement la possibilité de saisir l’omniprésente loi divine à des niveaux de plus en lus élevés. D’une certaine manière, c’est étrange que nous ne puissions pas saisir l’idée d’une substance invisible capable de se concrétiser pour satisfaire un besoin précis. Les gouttes d’eau qui se manifestent  en pluie existaient déjà dans l’atmosphère sous forme de vapeur d’eau, avant le début de cette pluie.
Jésus était allé au-delà de l’argent pour saisir le concept que cela représente et traitait avec la substance dans le domaine des idées ; il avait découvert la clé pour mettre en œuvre l’immense potentiel de pouvoir qu’il recelait en lui. L’homme est partie intégrante d’un univers opulent ; il suffit de demander avec la conviction qu’on va recevoir, et le tour est joué. Il ne faut pas hésiter à demander beaucoup : Dieu peut donner beaucoup aussi aisément qu’il donne peu. La matière, que ce soit en petite ou grande quantité, est une manifestation de la substance. L’homme façonne et donne forme à la substance en fonction de ses besoins, en fonction de sa foi ; et c’est peut-être cela, la foi : la capacité de perception de l’esprit et la faculté de tailler et de donner forme à la substance.

La capacité de bénir, de rendre grâces, comme Jésus l’a fait par exemple quand il a produit en quantité plus que suffisante de quoi nourrir une foule de cinq mille hommes avec cinq pains et deux poissons n’est réservé ni à certains lieux, ni à certaines personnes spécialement consacrées. Jésus a ignoré l’apparente pénurie, et a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance pour l’abondance. C’est une aptitude puissante à développer par chacun de nous.
Charles Fillmore nous dit : Dieu est la source d’un puissant fleuve de substance dont nous sommes un affluent, un canal d’expression. Bénir la substance augmente son écoulement. Si notre argent est peu et si notre porte monnaie semble vide, le prendre dans nos mains et le bénir, imaginons-le  plein de substance sur le point de se concrétiser. Plus nous serons conscients  de la présence de la substance vivante, plus il se manifestera pour nous : identifions nous à la substance et bientôt nous jouirons de l’omniprésente générosité de Dieu. La pénurie existe seulement dans nos pensées, et nous sommes aussi riches que nous pensons l’être.
Bénissons ce que nous possédons, aussi insignifiant que cela puisse paraître. Quand bien même nous n’aurions ni argent, ni nourriture, bénissons nos bras, notre esprit, nos qualifications, nos amis, l’air que nous respirons, le soleil qui nous donne de la lumière. Bénissons tout et notre vie sera comblée de richesses insoupçonnées.
Le manque, la pénurie, c’est simplement l’absence de foi, l’incrédulité dans le miracle de l’abondance. C’est un état de conscience pour l’homme. Le manque est une illusion ; c’est le fait de prendre l’apparence pour la réalité. Dieu est substance, et la substance est omniprésente, que l’homme procure la prise de conscience nécessaire à son expression ou non. Le besoin réel de l’homme face au manque apparent est de s’éveiller et de réaliser qu’il est toujours dans l’opulente mer de substance. Le miracle fait référence à la disponibilité de la substance sous la forme d’idées, d’inspiration, d’orientation, de possibilités là où tout semble bloqué et sans issue, de toute chose contribuant à notre bien, et non à la façon dont cela se manifeste.

150414
Jean-Claude TCHASSÉ

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