mercredi 23 novembre 2016

PARLONS DE LA CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE.



PARLONS DE LA CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE.
De la nécessité d’une bonne constitution pour le Cameroun

La constitution d’une République, encore appelée loi fondamentale, est ce texte de base auxquels doivent se conformer tous les actes législatifs et règlementaires (lois, ordonnances, décrets du Président de la République et du Premier Ministre, arrêtés, circulaires) ; placée au sommet de la hiérarchie des normes juridiques,  elle est citée en premier dans les visas de ces actes. C’est un texte normatif qui est à un Etat, ce qu’est une fondation à une maison. C’est le texte que tout Président de la République jure de  de respecter, défendre et de protéger lors de sa prestation de serment.
Qui suis-je pour en parler ? Un citoyen désireux de connaitre ses droits et ses devoirs ; ai-je qualité pour en parler ? Oui, tout citoyen devrait avoir lu au moins une fois ce texte, ne serait-ce qu’au stade de projet, au cours du processus d’adoption qui doit impliquer la plus grande majorité possible de la population, puisque ce texte qui nous concerne tous, détermine la conduite des affaires de la République, et de son contenu dépend notre devenir.
Celui qui s’intéresse à ce sujet fait-il de la politique ? Sans doute. Mais cette interrogation, qui vise à culpabiliser ceux qui font de la politique, pour suggérer qu’elle doit être la chasse gardée d’une poignée de profiteurs et de jouisseurs impénitents,  me semble inopportune et mal venue. C’est le discours de ceux qui ont intérêt à ce que peu de personnes s’intéressent à la politique, dépeinte comme une activité détestable. Selon les tenants de cette thèse, chacun doit vaquer à ses occupations et leur laisser la politique ; celui qui déroge à cette règle non écrite est considéré comme un subversif ou un opposant, et il s’expose à des représailles.  Avec Ahidjo comme maître d’ouvrage et le sinistre Fochivé et sa DIRDOC comme maître d’œuvre, cette idée a été répandue au sein de la population pendant des dizaines d’années. Aujourd’hui encore le pouvoir perçoit d’un très mauvais œil, et réprime les manifestations et les regroupements à caractère politique. D’où la désaffection observée et qui rend difficile la mobilisation des populations sur cette question pourtant essentielle. Celui qui prétend ne pas faire de la politique doit s’apprêter à subir les conséquences des agissements de ceux qui veulent s’approprier cette activité, et qui sont loin d’être des enfants de chœur. Si la constitution est à un pays ce que sont les racines à un arbre, il est impensable que l’on soit dans un arbre et que l’on ne se préoccupe pas des racines de cet arbre. Si les racines sont menacées, c’est l’arbre lui-même qui l’est. Celui qui ne s’occupe que de sa branche oublie que cette branche-là est soutenue par le tronc, qui lui-même ne tient debout que grâce aux racines. C’est tout à fait logique de se préoccuper du sort du tronc et des racines, de veiller à ce que ces racines soient bien irriguées et arrosées, pour assurer la stabilité et la longévité de notre arbre. Il faut faire comprendre à ceux qui sont au pouvoir que leur sort dépend de notre volonté, nous qui détenons le réel pouvoir et qui le déléguons pour un temps à ces personnes, qui devraient nous rendre compte. Renoncer à jouer ce rôle, c’est se « vendre moins cher » comme on dit chez nous, c’est se contenter du rôle de la patate, qui se laisse manger crue, là où l’on pourrait jouer le rôle de macabo.
 Ai-je l’autorité requise pour m’interroger sur la forme de ce texte, sur ce qu’il devrait prévoir, sur ses avantages et ses inconvénients ? Je ne crois pas, il y a des spécialistes du droit constitutionnel pour cela ; seulement ce texte, une fois mis en forme par ces spécialistes qui ne sont qu’une poignée, est destiné à tous les citoyens. Quand ils sont sollicités en tant que tels, ces spécialistes ne doivent donc pas empiéter sur le fond et chercher à imposer ou à faire passer la volonté des clans qu’ils servent, au détriment de la volonté de la majorité de la population. Ils ne doivent pas faire passer au second plan l’intérêt général parce qu’ils sont au service d’un régime, ou parce qu’ils servent des intérêts occultes et inavouables.
Tout citoyen qui sait lire et qui réfléchit un peu, qui fait preuve de bon sens, lequel serait la chose la mieux partagée au monde, peut constater que ce texte sacré a été violé, ou non appliqué le cas échéant. Il peut se rendre aisément compte que des dispositions de ce texte sont ignorées, ou que des institutions prévues n’existent pas.
La mise en application de ce texte devrait-elle dépendre de la bonne volonté d’une personne, fût-elle le Président de la République ? Dans l’affirmative, n’en profitera-t-il pas pour mettre en veilleuse les parties du texte qui ne l’arrangent pas, tout en ne s’intéressant qu’à celles qui le confortent et qui lui sont avantageuses ? Comment comprendre que plus de vingt ans après son adoption, les autorités chargées de la mettre en œuvre louvoient encore et semblent multiplier des subterfuges dans le but inavoué de retarder autant que possible l’entrée en vigueur de certaines dispositions gênantes pour elles ?  Le Président actuel et son prédécesseur ne se sont pas distingués par leur souci de respecter à la lettre la loi fondamentale, violant ainsi le serment prêté lors de leurs multiples prises de fonctions suite à leurs « victoires » à la soviétique. Qu’appelle-t-on donc parjure ou haute trahison sous d’autres cieux ? Ainsi, pour ne citer que quelques exemples, Ahidjo a imposé le régime de parti unique en violation de la Constitution de 1972 qui prévoyait explicitement que les partis politiques concourent à l’expression des suffrages, et selon les spécialistes, le statut de la fonction publique, qui est un acte règlementaire, alors qu’il devrait être un acte législatif, est inconstitutionnel.
Un régime qui ne rêve que de conserver le pouvoir ad vitam aeternam peut donc s’allier les spécialistes pour manigancer, manipuler le texte, jongler avec cet outil important. Celui qui joue, qui badine avec les fondations d’une maison prend un énorme risque : celui de secouer la maison, et quand une maison est secouée, elle peut s’effondrer. On peut faire passer des changements en profondeur du texte pour de simples modifications en surface ; cela permet d’éviter de suivre la procédure, et de tenir à l’écart les principaux concernés, d’ignorer la volonté et les aspirations réelles du peuple à qui c’est pourtant destiné.
Plus précisément, au Cameroun, la loi du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972 est considérée par la Cour suprême du Cameroun, dans une décision relative à la validation des mandats des députés élus en 1996, comme une nouvelle constitution. La procédure prévue pour l’élaboration d’une nouvelle constitution n’a pas été respectée, elle a été torpillée avec la complicité des spécialistes, des intellectuels organiques du régime, ainsi qu’ils se font appeler. Il y a eu fraude à la procédure. Et au final, on aboutit à un texte dont de nombreuses dispositions ne sont pas appliquées ; sans être exhaustif on peut citer, les conseils régionaux, le conseil constitutionnel, la Haute cour de justice qui n’existent pas encore, et la déclaration des biens qui n’est toujours pas effective. L’article 6.2 a été modifié en 2008 dans les conditions que nous savons, sans même connaître un début d’application. Pourquoi prévoir une disposition pour la modifier ensuite sans même l’avoir appliquée ? Est-ce de l’incompétence ou de la mauvaise foi ?
Il faut dire que cette loi de janvier 1996 est la réponse du régime aux revendications des populations exprimées pendant les années de braise ; celles-ci exigeaient une sorte de bilan de la gestion de la République depuis l’indépendance sous la forme d’une conférence nationale souveraine. Conscient de son déficit de légitimité et des nombreuses exactions qu’il a commises et qui auraient causé sa chute, le régime s’y est opposé de toutes ses forces et a imposé à la place de ces assises une conférence tripartite fortement encadrée par lui et dont la conclusion principale était la réforme constitutionnelle. Une conférence nationale souveraine aurait clairement conclu à la nécessité d’une nouvelle constitution, ce qui aurait impliqué la mobilisation des détenteurs du pouvoir constituant originaire. Au lieu de mettre en place les plates formes où les citoyens devaient être encouragés à participer au processus de réforme, ceux qui conduisaient l’opération ont préféré confisquer le débat, et rejeter les contributions des camerounais qui n’étaient pas de leur bord. Ce ne sont ni les compétences, ni les bonnes volontés qui manquent. Le Professeur Maurice Kamto par exemple a proposé un avant-projet de constitution. Mais les Joseph Owona, qui conduisaient le projet nous ont parlé d’un débat par fax. Oui, vous avez bien lu, un débat par fax ! Combien de camerounais avaient-ils accès à un fax ? Et puis comment ces contributions étaient-elles gérées ? Toutes  ces manœuvres ont permis à leurs auteurs d’atteindre leur objectif qui était de s’accaparer du projet, empêchant ainsi au plus grand nombre de contribuer.
La posture arrogante, prétentieuse et pédante des intellectuels organiques du régime vise à mystifier autant que possible le texte constitutionnel, afin de mieux tenir à l’écart les populations ; ils pourront ainsi mieux éluder le débat et faire de la constitution, qui devrait être un instrument pour promouvoir la régulation et le contrôle des pouvoirs publics, un instrument de confiscation et de conservation du pouvoir par un régime totalitaire, intolérant et hostile aux valeurs démocratiques. Il est connu que les banquiers ne sont pas les meilleurs gestionnaires, sinon les banques qui emploient les meilleurs spécialistes (économistes, comptables, auditeurs, financiers et consorts) ne tomberaient jamais en faillite, alors que de parfaits illettrés sont des hommes d’affaires prospères. Nous avons donc compris que ces agrégés de droit partisans du régime, qui veulent nous impressionner par leurs titres universitaires ronflants sont mal intentionnés, ou alors qu’ils n’ont pas compris leur place et leur rôle. De la même manière, l’état des lieux n’est pas très favorable à nos spécialistes.
Au Cameroun, le texte constitutionnel a connu 14 modifications en 56 ans, et on est passé de République du Cameroun (constitution de 1960), à République fédérale  (constitution de 1961), puis à République unie  (constitution de 1972). En 1984 on est passé de République unie du Cameroun à République du Cameroun, en modifiant simplement la constitution de 1972. Et puis il y a eu la révision de 1996, et l’on se demande si on est à la 4è ou 5è République. Le principe de progressivité dans l'application de la loi de 1996 qui fait que 20 après sa promulgation, certaines dispositions demeurent inappliquées permet-il d’inférer que ce pays a deux constitutions en vigueur? Pour rappel, Les pays francophones sont tout le temps en train de changer leurs constitutions. Certains d'entre eux parlent déjà de Vè République, après à peine 60 ans d'indépendance, alors que la France en est encore à la Vè République depuis 1958, et il lui a fallu presque deux siècles depuis la fin de la monarchie pour en arriver là. Nous aurions donc fait en moins de 60 ans ce que la France a fait en deux siècles? Ne vous réjouissez pas si vite. Les changements et les modifications de la loi fondamentale sont des signes d'instabilité, de l'incompétence, des calculs mesquins et de l'absence de vision des régimes autocratiques et de leurs intellectuels organiques, qui dirigent nos pays. Ils font tailler les textes constitutionnels à leur mesure et dès qu'ils sont renversés, ces chiffons sont jetés à la poubelle.
Quand, dans un pays, l’Exécutif contrôle le législatif et le judiciaire, est-ce conforme à la constitution ? Si notre constitution le permet, si elle ne consacre pas l’indépendance, les uns par rapport aux autres des trois pôles du pouvoir, il faut admettre qu’elle est mauvaise. Les situations récemment vécues au Brésil où la désormais ex-Présidente Dilma Roussef, a été démise de ses fonctions suite à une procédure d’impeachment,  ou en Afrique du Sud où le Président Jacob Zuma a dû rembourser le surplus de dépenses pour la réfection de sa résidence privée, après son passage au parlement et devant les juges, est inimaginable au Cameroun. Voilà pourquoi M. Biya peut se permettre d’aller passer en un an, près de 100 jours à l’Etranger dans des hôtels cinq étoiles, sans être inquiété. Une constitution qui laisse un peuple désarmé et impuissant face à des dirigeants véreux et corrompus, et de surcroît inappliquée dans de nombreuses dispositions, est inadaptée.
Notre pays demeure confronté à de nombreux problèmes, dont on peut citer l’indépendance nominale traduite par une présence et une influence néfastes de l’ancienne puissance colonisatrice, une monnaie contrôlée par la France, des dirigeants à la légitimité douteuse, les replis identitaires et ethniques, le secteur primaire qui demeure prépondérant dans l’économie depuis plus d’un demi-siècle, le chômage des jeunes, diplômés ou non, la mauvaise gestion des ressources, la prise en otage des institutions par le régime qui utilise allègrement les ressources de l’Etat à des fins privées, l’application sélective des lois, un processus électoral régi par une loi non consensuelle qui impose un scrutin à un tour à la majorité simple, et qui est faussé par une administration partisane, des élections toujours contestées parce que marquées par des fraudes massives, l’abandon des secteurs névralgiques de l’éducation et de la santé. On est dans un cercle vicieux où l’exécutif qui contrôle le législatif fait voter des lois qui renforcent son emprise et réduit le parlement à une chambre d’enregistrement, où est admis juste ce qu’il faut d’opposition pour paraître pluraliste. Comment admettre que le Cameroun en 2016 soit incapable de prendre en charge les malades souffrant d’insuffisance rénale, faute d’équipements adéquats ?
Le Cameroun a besoin d’une bonne constitution, une constitution qui soit adaptée à la situation particulière de pays sous développé qui peine à prendre son envol depuis l’indépendance. Ce pays avec un faible taux de croissance, dont l’économie est mise en coupe réglée par de puissantes multinationales, et qui est pris en otage par un régime autocratique, antipatriotique et antinationaliste, prédateur, corrompu, tribaliste, et incompétent. Aucune des constitutions qui nous ont été imposées n’ont permis de résoudre ces problèmes.
Il faut à ce pays une constitution adoptée suivant la procédure reconnue en la matière et qui passe par l’élection d’une assemblée constituante. Vous imaginez qu’une telle assemblée n’a jamais existé dans notre histoire ? On est passé de Territoire à Etat sous tutelle, puis à Etat autonome et enfin à République indépendante en escamotant cette étape pourtant indispensable. L’Historien Daniel Abwa explique dans son ouvrage[1] que « les autorités françaises évitent soigneusement tout recours à une vraie expression populaire soit par referendum, soit par de nouvelles élections qui permettraient de choisir avant l’indépendance de nouveaux interlocuteurs qu’elles pourraient ne pas tenir comme cela a été le cas au Togo ». Nos Professeurs agrégés qui soutiennent le régime n’ont jamais trouvé d’inconvénient à cela. Ils sont habités par un seul souci : rentrer dans les bonnes grâces du faiseur de rois d’Etoudi afin de bénéficier de toutes sortes faveurs et d’honneurs. M. Biya a rejeté en 1991 la Conférence nationale souveraine qui aurait conduit à l’élection d’une assemblée constituante ; il suivait en cela l’exemple de son « illustre prédécesseur », qui, sur les conseils des français en 1959, a rejeté la table ronde qualifiée par lui « d’assemblée de bavards », exigée par les nationalistes.
L’on comprend mieux le combat mené par les patriotes Um Nyobé, Ossendé Afana, Abel Kingué, Félix Moumié, Ernest Ouandié qui exigeaient en 1959, cette conférence de réconciliation nationale, appelée table ronde, pour définir les conditions de l’indépendance, et jeter les bases du nouvel état indépendant. Les français ont torpillé le processus pour protéger les laquais qu’ils avaient choisi d’installer au pouvoir.
Les camerounais deviendront-ils plus honnêtes et plus consciencieux avec une nouvelle constitution ? Seront-ils plus soucieux de vérité, de justice, d’intégrité et de rectitude et de probité ? Une bonne constitution ne sera peut-être pas le bâton magique qui va transformer les camerounais pour en faire des anges, mais elle permettra certainement au peuple d’être plus regardant sur le choix des dirigeants, de mettre hors d’état de nuire les imposteurs, de faire une sorte de pression positive sur les gestionnaires qui sauront qu’ils auront à rendre compte des actes posés pendant l’exercice de leurs fonctions.
            Au moment où je boucle cette réflexion, l’actualité est dominée par la catastrophe ferroviaire d’Eseka, où s’est produit ce 21 octobre le déraillement d’un train bondé de passagers de la CAMRAIL, compagnie de chemins de fers gérée par le Groupe Bolloré. On signale 11 wagons couchés et 4 dans un ravin. Le bilan est lourd : le gouvernement qui n’est pas connu pour son attachement à la vérité annonce 75 morts ; d’autres sources parlent de 200 morts et plus. Des images horribles et insoutenables de la catastrophe, montrant des corps déchiquetés, des cadavres entassés, des passagers hagards et mal en point, des wagons renversés, circulent sur les réseaux sociaux. Comment s’est-on retrouvé à 17 wagons au lieu des 8 huit habituels ? C’est que la nationale N° 3 reliant Douala à Yaoundé a été coupée suite à l’effondrement d’une buse, rendant la circulation impossible sur cet axe. Du coup les passagers avertis se sont rués en masse sur les trains de CAMRAIL. Quel rapport avec cet essai ? Je pense qu’il est légitime de se demander si avec une bonne constitution, un tel drame n’aurait pas pu être évité. Même dans les pays dotés d’une bonne constitution des désastres se produisent, me direz-vous. Certes, mais dans les pays biens gérés, les catastrophes qui arrivent sont celles qui sont inéluctables, et les erreurs humaines sont réduites à leur strict minimum. Et quand cela arrive, les responsabilités sont établies, et les coupables sanctionnés. Dans notre cas, force est de constater que l’axe routier Douala Yaoundé, ouvert à la circulation depuis 1981, souffrait d’un défaut d’entretien. La buse qui s’est effondrée aurait dû être remplacée. Que fait-on des sommes récoltées au titre du péage routier depuis des années ? Pourquoi en 34 ans de pouvoir M. Biya n’a-t-il pas fait construire une autoroute entre Douala et Yaoundé ? Ce n’est pas l’argent qui manque. La catastrophe de ce 21 octobre aurait pu être évitée, si ce Gouvernement faisait preuve d’un tout petit peu de sérieux.
            Une bonne constitution n’est pas une panacée ; comme pour tout instrument, les résultats obtenus dépendent de ceux qui l’utilisent et de la façon dont il est utilisé.
221016
Jean-Claude TCHASSE
Auteur, Essayiste, Conférencier
jctchasse.blogspot.com


[1] Cameroun/Histoire d’un nationalisme/1884-1961/ Editions CLE/ Yaoundé 2010

jeudi 10 novembre 2016

Les 17 péchés capitaux du renouveau



BILAN ALTERNATIF
Les 17 péchés capitaux du renouveau

Peut-on dresser un bilan alternatif de 34 ans de Renouveau à la manière de Paul Biya ? Cela s’impose au moment où les media de service public dans leur parti pris pour le régime, avec des journalistes obnubilés par leur carriérisme et paralysés par la peur, en violation flagrante et grossière de la déontologie, rabâchent ce qu’ils présentent comme les réalisations de M. Biya à la tête de ce pays. Parmi les «hauts faits» de ce régime, on peut citer :

1.      1-Constitution violée
Une constitution inadaptée, inappliquée et grossièrement violée. Le refus par M. Biya de déclarer ses biens est assez illustratif de l’état d’esprit qui anime ces messieurs et dames. Aucune des constitutions imposées à ce pays depuis la prétendue indépendance n’a été adoptée suivant la règle définie en droit constitutionnel, qui veut que l’on implique les populations détentrices de la souveraineté dans le processus de bout en bout.

2.      2-Lois violées
De multiples violation des lois et règlements de la République tolérées, voire encouragées tant qu’elles ne constituent pas une menace pour le pouvoir, et érigées en mode de gouvernement. L’incurie, la corruption, le tribalisme, le népotisme, le favoritisme érigés en méthodes de gouvernement

3.      3-L’Etat et ses institutions pris en otage  par un régime
La confiscation et le détournement des services publics, mis au service d’un seul homme.
Les ressources de l’état utilisées abusivement et ostentatoirement par le RDPC ; une aile du palais du congrès, les maisons du parti à travers le territoire, le Palais de l’unité et les bureaux administratifs sont régulièrement mis à contribution sans vergogne et sans contrepartie pour les caisses de l’Etat, dans les activités de ce parti.

4.      4Les média publics confisqués
Les média de service public sont en campagne électorale permanente pour le RDPC. Les moindres frémissements de ce parti sont couvertes et répercutées bruyamment sur les antennes de la CRTV et dans les colonnes de Cameroon Tribune, qui en même temps ignorent, minimisent, discréditent et cherchent à dévaloriser les activités de l’opposition.

5.      Une Fonction publique improductive
Une Fonction publique aux effectifs pléthoriques, dont d’innombrables fictifs qui échappent toujours curieusement aux multiples recensements, et par conséquent improductive, inefficace, budgétivore, plombée par la complaisance, la permissivité, le laxisme, le laisser-aller et l’impunité.
Les salaires amputés unilatéralement et illégalement de 70% sans mesures d’accompagnement ; avec l’inflation galopante et incontrôlée, cette réduction drastique a  entraîné une baisse vertigineuse du pouvoir d’achat et la disparition de la classe moyenne. La régression subséquente de la consommation et donc de la productivité de notre économie sont des obstacles rédhibitoires pour la croissance.

6.      Arrogance des dirigeants
L’arrogance, la morgue, l’irresponsabilité, l’intimidation, la dissimulation, le mensonge éhonté, voilà leur réaction face aux drames résultant de leur incompétence et de leur impéritie.

7.      Liberté d’expression et de manifestation pacifique violée
L’interdiction et la répression illégales des manifestations et des réunions pacifiques des associations de la société civile et des partis d’opposition est récurrente. Conscient de ses multiples défaillances, le régime redoute les moindres rassemblements. La police est plus prompte à empêcher ces évènements qu’à traquer les agresseurs et à prévenir les accidents de circulation. Le carburant qui manque quand les forces de l’ordre sont sollicitées est toujours disponible quand il s’agit de sauter sur les manifestations des « opposants».

8.      Pas de place pour la morale dans ce pays
La morale a été boutée hors de l’espace public. De nombreux scandales impliquant de « hautes personnalités» font les gros titres de la presse ; la rigueur et la moralisation sont devenues de simples slogans auxquels l’initiateur ne croit plus lui-même. On recherche vainement la probité, la vertu, la rectitude morale, le sens de l’honneur et de la dignité dans les actions posées par des dirigeants sans scrupules, cupides, avares, insatiables et animés, à l’image de leur chef d’une voracité sans pareil ; ils poursuivent des objectifs individuels et égoïstes, incompatibles avec les notions de bien commun et d’intérêt général. Notre pays est une jungle où prospèrent les plus âpres au gain, les pêcheurs en eaux troubles, les plus aptes à monter les intrigues et à profiter des situations interlopes, les requins et les rapaces de tout acabit. Tout un Gouvernement en prison alors que les malversations se poursuivent.

9.      Economie à terre.
Le Cameroun a fait cavalier seul pour signer les APE avec l’Union Européenne, alors que les autres pays de la CEMAC observent encore.
Des pans entiers de l’économie, comme le secteur avicole par exemple, souffrent de mesures éminemment contestables et même injustifiées parce que prises sans concertation avec les acteurs principaux. Le Cameroun est ainsi passé d’exportateur à importateur dans certains secteurs. La production nationale a été défavorisée et sacrifiée au profit des étrangers. Vous avez dit gouvernement de renégats ? Comment un pays peut-il se développer en important ce qu’il peut produire ? Et les précieuses devises ainsi perdues ? Non, ce pays est décidément une singularité planétaire.
L’économie qui ne décolle pas, faible taux de croissance, taux de chômage élevé, prédominance du secteur primaire.
La dette publique qui augmente dangereusement et dont le fruit est investi dans des projets controversés, comme  par exemple l’achat de ces cinq cents mille ordinateurs promis à grand renfort de publicité aux étudiants, alors qu’il eût été plus judicieux de construire avec un tel crédit une usine pour monter ces ordinateurs sur place.
Le Cameroun est abonné des plans d’ajustement structurel du FMI, en dépit des promesses de M. Biya de ne jamais recourir à ces institutions chantres de l’ultralibéralisme, d’où l’abandon des secteurs sociaux.

10.  L’école sacrifiée
L’école est abandonnée aux parents qui offrent les sites, construisent et équipent tant bien que mal les salles de classe, prennent en charge le traitement des vacataires. Les établissements publics sont donc rendus aussi chers que les établissements privés à cause des frais d’APEE imposés en toute illégalité. Beaucoup d’élèves sont contraints d’abandonner l’école parce que les parents sont incapables de payer. Et c’est surtout les filles qui sont pénalisées parce que les parents aux moyens limités préfèrent envoyer les garçons à l’école.

11.  La santé abandonnée
La santé délaissée avec citoyens paupérisés, des formations sanitaires aux dénominations pompeuses, mais dénuées de plateau technique adéquat et dont les personnels ont un traitement qui laisse à désirer, d’où les multiples évacuations sanitaires qui coûtent cher, et qui engloutissent les sommes énormes qui auraient pu servir précisément à équiper ces structures.

12.  Le Cameroun otage de la Françafrique
Le Cameroun de Paul Biya demeure avec le Congo de Sassou, le Gabon de la dynastie Bongo, le Tchad de Idriss Déby (pas débile, s’il vous plaît !) un bastion inexpugnable du précarré français où les réseaux françafricains règnent et opèrent en toute quiétude avec la complicité active de leurs satrapes. Voyez le monopole insolent des groupes français Bolloré, Castel, PMUC et ceux qui exploitent les bananeraies dans le Moungo, et qui mettent en coupe réglée notre économie.

13.  Politisation à outrance de la société
La Politisation à outrance de tous les secteurs, il est difficile aux hommes d’affaires de prospérer sans faire allégeance au pouvoir.
L’instrumentalisation de la fiscalité, utilisée pour combattre l’initiative privée indépendante du pouvoir, empêchant ainsi l’émergence de PME, et par conséquent la création de la richesse, et donc des emplois.

14.  Un Président absent et indifférent au malheur de ses compatriotes
Les multiples longs séjours dispendieux, injustifiés et qualifiés de « courts séjours » de M. Biya à l’étranger.
Pas de compassion pour les camerounais endeuillés ; M. Biya n’a jamais assisté aux obsèques et n’a jamais rendu visite aux malades.
Sa femme qui était habillée en tenue rose bonbon un jour de deuil.

15.  Routes dégradées, non entretenues, causes de nombreux accidents
Absences d’infrastructures routières et mauvais  état de ceux existant, d’où de nombreux accidents mortels sur le triangle de la mort. Il faut au six heures pour parcourir moins de 300 km sur nos « axes lourds » : Bamenda-Yaoundé, Bafoussam-Douala, Ngaoundéré-Garoua, Maroua- Kousseri. A l’Est et au Sud-Ouest en saison des pluies, c’est grave. Yokadouma-Mouloundou, Mundemba-Ekondo Titi. La catastrophe ferroviaire du 21 octobre résulte de l’effondrement d’une buse sur l’axe Douala Yaoundé, et elle aurait été évitée si cet axe avait bénéficié des travaux d’entretien.

16.  Refus de rendre compte des dirigeants.
Faces à ces multiples dérives certains essaient d’incriminer tout le monde ; on accuse l’opposition, on accuse le camerounais et certains déclarent même que tout autre camerounais à la place de M. Biya ferait pareil, sinon pire. Et voilà l’objectif du régime atteint ; faire croire que personne d’autre ne peut mieux faire. D’autres rappellent qu’on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque camerounais. Mais ce pays a des dirigeants qui se sont couverts de privilèges et qui disposent de moyens colossaux pour  jouer leur rôle. Le Président dans ce pays concentre d’énormes pouvoirs. Il ne saurait honnêtement prétendre qu’il a fait de son mieux, qu’il a fait le meilleur usage possible de ces moyens mis à sa disposition, il ne saurait prétendre qu’il n’a été guidé que par l’intérêt supérieur du peuple. C’est pour cela qu’il profite de sa position pour repousser autant que possible, à défaut de l’éviter, le jour fatidique où il devra rendre compte.
Le Cameroun piétine, recule, notre pays se porte mal et regrette ce jour maudit où Ahidjo a eu la très mauvaise idée de confier les rênes d’un pays comme le Cameroun à une personnalité qu’il qualifiera lui-même ensuite de « faible, fourbe et hypocrite».

17.  Elections frauduleuses
Les élections ont toujours été grossièrement truquées et dévoyées par une administration partisane avec pour conséquence un pouvoir et des institutions illégitimes et à la représentativité douteuse.
Comment avec de tels manquements un régime a-t-il réussi à tenir 34 ans au pouvoir ? Vous convenez que dans un contexte démocratique une telle « prouesse » est impossible. Si les élections étaient vraiment des occasions où le pouvoir remettait en jeu son mandat, avec la possibilité réelle pour les électeurs de sanctionner les défaillances observées, nulle doute que ce régime aurait été balayé depuis des lustres, et c’est du reste ce qui est arrivé en 1992 ; mais M. Biya a perpétré un coup de force pour se maintenir au pouvoir, alors qu’il avait perdu. Je n’arrive toujours pas à m’expliquer comment des camerounais qui revendiquent toutes sortes de titres (intellectuels diplômés de grandes universités, chrétiens, musulmans, hauts gradés de l’armée, hauts dignitaires, chefs traditionnels, sultans, lamidos, fons, paramount chiefs, etc. ) qui se veulent respectables ont pu avaliser une telle forfaiture. La peur de représailles du pouvoir y est certainement pour beaucoup. Mais il faut aussi dire que le soutien au régime est loin d’être un acte altruiste ; cela peut en effet rapporter gros : promotion aux hautes fonctions, faveurs du régime, tolérances administratives, etc. Ce n’est pas M. Charles Ndongo qui me démentirait, lui qui a déclaré après sa nomination comme DG de la CRTV, que par ce geste, le Président de la République lui a sauvé la vie, avant d’ajouter que la CRTV est le tam-tam du Chef de l’Etat. Peut-on s’attendre à ce qu’il fasse preuve de professionnalisme en restant neutre et objectif dans le traitement de l’information après de telles déclarations ?

Les réalisations qui nous sont présentées comme des dons généreux du couple présidentiel sont ridicules et dérisoires si l’on tient des comptes des ressources dont ce pays regorge. Il faut se demander quel pourcentage cela représente par rapport aux objectifs que s’est fixés ce Gouvernement. On verra alors qu’on est très loin du compte, et qu’il n y a vraiment pas de quoi pavoiser.
Ce pays mérite mille fois mieux que çà.

061116
Jean-Claude TCHASSE
Auteur, speaker, essayiste

mardi 8 novembre 2016

Posts du mois d'octobre sur Facebook



31
Il faut aller à Montpellier pour trouver une rue dédiée à Momie, et en Guinée pour trouver un Lycée Félix Roland Moumie et le Cameroun lui a dédié quoi? Shame ooo.
Nous sommes à 3 jours de la commémoration de l'assassinat de Félix Roland Moumié par un agent des services secrets français envoyé par le sinistre Foccart à la demande de Ahidjo. En effet, le 03 novembre cela va faire 56 ans que ce patriote a été lâchement empoisonné au thallium à Genève.
29
Comment parler de 76 ou 79 morts seulement quand CAMRAIL est incapable de produire la liste des passagers du train de la mort? Comment procéder pour être sélectionné, pour être retenu sur la liste? C'est comme tout concours au Cameroun. Il y aura même l'équilibre régional. Soyons sérieux, qui veut on convaincre que dans de telles conditions, avec quatre wagons abandonnés, il y a eu si peu de morts? Il suffirait pourtant de faire la différence entre le nombre de passagers au départ de Yaoundé et le nombre de survivants. Pourquoi c'est si difficile? Le régime se rend compte de la gravité de la situation et, comme il est conscient de ses défaillances et de son incurie, veut minimiser le bilan.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.

De quoi a peur le régime de Yaoundé? Pourquoi réprimer les regroupements et les manifestations pacifiques des partis d'opposition? La gestion catastrophique de la catastrophe d'Eseka par M. Biya et sa femme a révolté les camerounais, c'est sûr. Ils ont multiplié les bourdes. Ils n'ont montré aucun signe d'empathie. Chantal qui débarque en tenue de couleur rose bonbon montrant par là qu'elle ne se sent pas concernée, Biya, qui, forcé de rentrer va s'enfermer dans son palais: pas de visite aux survivants hospitalisés, absent à la messe de la cathédrale le jour du deuil national; ils ont fait leur deuil où et quand? La vérité, c'est qu'ils se fichent pas mal de ce qui arrive aux camerounais. Voilà pourquoi ils ont peur des regroupements non contrôlés de la population et des «agitateurs» comme Kah Walla
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C'est la fin de la première séquence. Vous enfants vous ont-ils montré toutes leurs copies? Les bulletins sont remis aux enfants dans les prochains jours. Demandez a les voir, pour féliciter et encourager ceux qui ont bien travaillé, et étudier le cas de ceux qui ont eu de mauvaises performances.
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Même dans les pays dotés d’une bonne constitution des désastres se produisent, me direz-vous. Certes, mais dans les pays biens gérés, les catastrophes qui arrivent sont celles qui sont inéluctables, et les erreurs humaines sont réduites à leur strict minimum. Et quand cela arrive, les responsabilités sont établies, et les coupables sanctionnés. Dans notre cas, force est de constater que l’axe routier Douala Yaoundé, ouvert à la circulation depuis 1981, souffrait d’un défaut d’entretien. La buse qui s’est effondrée aurait dû être remplacée. Que fait-on des sommes récoltées au titre du péage routier depuis des années ? Pourquoi en 34 ans de pouvoir M. Biya n’a-t-il pas fait construire une autoroute entre Douala et Yaoundé ? Ce n’est pas l’argent qui manque. La catastrophe de ce 21 octobre aurait pu être évitée, si ce Gouvernement faisait preuve d’un tout petit peu de sérieux.
Je suis dans le deuil, je suis triste, je suis effondré, je ressens de la douleur et du chagrin, de voir tant de compatriotes brutalement arrachés à la vie dans ces conditions là. Je suis en colère et je suis révolté. Cette catastrophe aurait pu être évitée. Je pleure pour mon pays. Mes condoléances aux familles éprouvées. Qu'elles sachent nous pourtons ensemble le deuil.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.

Combien y a-t-il eu de morts? Que peut-on attendre de l'enquête approfondie, quand d'autres enquêtes similaires n'ont mené à rien? Que dit notre parlement avec ses deux chambres? Sont-ils assez indépendants de l'exécutif pour exiger une enquête neutre? En tout cas cette catastrophe pouvait être évitée. Des travaux de maintenance sur l'axe Douala Yaoundé nous auraient certainement épargné de ce drame national. L'axe Bafoussam Yaoundé est aussi en état de dégradation avancée en certains endroits, comme par exemple à l'entrée de Bangangté, lorsqu'on vient de Bafoussam. Mais on ne fait rien, on bouffe l'argent du péage dans de longs séjours injustifiés dans des hôtels cinq étoiles à l'étranger pour venir après verser des larmes de crocodile. Paix aux âmes des disparus, victimes des défaillances, des négligences, de l'incurie du régime de Yaoundé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.

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Que ceux qui accusent nous frères Bassa d'avoir orchestré ces catastrophes pour exprimer leur mécontentement se ravisent. Je suis sûr que parmi les victimes, il y a des Bassa. Regardons les vrais coupables et agissons! Ce gouvernement de prédateurs et d'anti patriotes est seul responsable de nous malheurs. Nous sommes tous (Bassa, Beti, Bulu, Bakweri, et toutes les autres ethnies) victimes de leurs défaillances et de leur incurie. Nous devons tous nous mobiliser contre ces rapaces insatiables.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.

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La route Douala Yaoundé coupée, accident ferroviaire au bilan lourd, avec un ministre qui vient étaler son incompétence sur les ondes et un président absent depuis plus d'un mois. Que Dieu ait pitié du Cameroun. Que font ils des sommes énormes collectées aux différents postes de péage routier et qui étaient censées servir à entretenir nos axes routiers? À quoi a servi cet argent? Si la route avait été entretenue comme prévu, il n'y aurait pas eu cet accident. On aurait donc pu éviter ces morts. Qui sera inquiété pour ces multiples défaillances? Les sommes dépensées par M. Biya pour financer ses séjours inutiles en suisse ne pouvaient elles pas servir à entretenir ces axes?
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.

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Encore une grande réalisation! La route Douala Yaoundé coupée en deux. 34 ans de pouvoir, pas un seul axe routier digne de ce nom au Cameroun. Et M. Biya passe son temps dans des hôtels cinq étoiles en Suisse. L'hôtel intercontinental doit être poursuivi pour recel. Shame!!
Photo de Eddy Kemajou Ngatchou.
Photo de Eddy Kemajou Ngatchou.
Photo de Eddy Kemajou Ngatchou.
Photo de Eddy Kemajou Ngatchou.
Photo de Eddy Kemajou Ngatchou.

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20 octobre 2011- 20 octobre 2016. Voilà cinq ans que le Colonel Mouammar Kadhafi a été assassiné à l'instigation des occidentaux par une coalition conduite par la France et le Royaume Uni. Parmi les conséquences de ce renversement du guide libyen, on peut citer le chaos dans lequel la Libye est plongée jusqu'à nous jours, les attaques jihadistes qui ont visé la plupart des pays du sahel. Le guide libyen avait il pensé à sa succession? Ce qui est arrivé à la Libye et à Kadhafi ne doit pas servir de prétexte à nous dictateurs pour s'accrocher au pouvoir. Ils doivent prendre des mesures pour une alternance pacifique dans un dernier sursaut patriotique.
Photo de Jean-Claude Tchassé.


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Maassa! Il n'y a que 44 familles à Yaoundé? Et ils ont pu trouver une salle pour tenir une réunion? Avec en tête des chasseurs d'allogènes invétérés et impénitents pour soit disant condamner l'exclusion tribale? Il y a de quoi être perplexe à tout le moins, non?
Les rédacteurs de mémoranda et contre-mémoranda là, qui les a envoyés? Où et quand ont-ils reçu mandat pour parler au nom des populations? N'est-ce pas prétentieux et méprisant de s'arroger ainsi le droit de parler au nom de toute une communauté sans l'avoir consultée au préalable? Qui les a envoyés?
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GLOIRE ET HONNEUR AUX PATRIOTES. THOMAS SANKARA assassiné le 15 octobre 1987 était un patriote qui n'a pas hésité à se sacrifier pour une une cause noble: l'indépendance totale et véritable de l'Afrique. Libérer l'Afrique du joug colonial de la France. Les ennemis de l'Afrique, la françafrique l'ont abattu. Il n'a été président que pendant quatre ans, mais il a imprégné nous coeurs et nous idées pour l'éternité. Les satrapes qui s'accrochent au pouvoir pair toutes sortes de subterfuges antidémocratiques ne lui arrivent pas à la cheville. La patrie ou la mort, nous vaincrons!!
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Combien coûtent au contribuable camerounais un ensemble séjours qui font un total de 99 jours en Suisse à l'hôtel intercontinental pour des raisons peu évidentes? Cela se passe dans un pays où les malades souffrant d'insuffisance rénale ne peuvent être soignés par manque d'appareils d'hémodialyse. Les hôpitaux sont sous équipés, les écoles sont abandonnés aux parents, les fonctionnaires sont mal payés, les fonds publics sont détournés par milliards. C'est le Cameroun, çà.
Donc pour être ministre dans ce pays il faut avoir un passeport français ou américain? J'ai bien dit que ces individus là ne se comportent pas comme des camerounais. Ils font comme s'ils avaient une deuxième patrie, et voilà le résultat. On ne peut pas se développer avec de telles personnes aux affaires. Ils foutent le bordel sachant qu'ils vont s'enfuir après.
Au Cameroun le texte constitutionnel a connu 14 modifications en 56 ans. Celle de janvier 1996 a-t-elle abouti à une nouvelle constitution, alors qu'il n'était question au départ que d'une simple modification comme le stipule du reste l'intitulé de la loi du 18 janvier 1996? Toujours est-il qu'après les constitutions de 1960(République du Cameroun), 1961 (République fédérale), 1972 (République unie), (en 1984 on est passé de république unie du Cameroun à République du Cameroun en modifiant simplement la constitution de 1972), la loi de 1996, on se demande si on est à la 4è ou 5è République. Le principe de progressivité dans l'application de la loi de 1996 qui fait que 20 après certaines dispositions demeurent inappliquées implique-t-il que ce pays a deux constitutions? Ceci ne peut-il pas faire l'objet d'un colloque, 
Pour essayer de justifier ou expliquer les inégalités entre les hommes, certains convoquent parfois l'aphorisme suivant. «les cinq doigts de la main ne sont pas égaux», comme pour dire que le bon DIEU lui-même nous a créés et nous a voulus inégaux. Les doigts de la main sont-ils différents ou inégaux? Ils n'ont ni la même forme, ni la même longueur, donc ils sont différents. Et ils le sont parce qu'ils ont chacun un rôle spécifique. Le pouce qui est sans doute le plus court et qui est recourbé, doit il se plaindre de ce que les autres doigts soient plus longs et droits? Sans lui les autres doigts auraient du mal à saisir un objet. Il est différent, mais au moins aussi important que les autres. Au lieu de se plaindre il doit donc s'atteler à jouer à fond son rôle.
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Donc l'hémodialyse a dépassé le Cameroun? Çà, c'est une prouesse digne du renouveau. Avec les appareils défectueux et en nombre insuffisant dans des structures aux noms pompeux: hôpital universitaire, hôpital général, hôpital de référence, comme celui de Sangmelima qu'on vient d'inaugurer. Pendant ce temps les milliards vont dans tous les sens.
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Causerie éducative avec les parents au collège saint Thomas de Bafoussam. Thème: «suivi et accompagnement des élèves par leurs parents pour de meilleurs résultats scolaires». Les parents doivent être disponibles pour leurs enfants. J'anime aussi des séances de causeries dans les associations. C'est bien de primer et d'encourager l'excellence scolaire, mais il faut savoir que cela se prépare.
En adoptant le projet de constitution qui va être soumis au référendum, l'Assemblée Nationale ivoirienne ne s'est elle pas muée en Assemblée constituante, outrepassant ainsi ses compétences? Au Cameroun, ils ont été plus futés, ils ont présenté une nouvelle constitution (celle de 1996) comme une simple loi modifiant la constitution de 1972, il y a eu fraude à la procédure. Ainsi vont les pays francophones, tout le temps en train de jongler avec le texte constitutionnel, avec des régimes liberticides qui ne songent qu'à s'accrocher au pouvoir.
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Encore une grande réalisation! Pas d'hémodialyse à l'hôpital général de Yaoundé. Nous sommes en 2016, 56 ans après l'indépendance. Mongo Beti est mort il y a 15 ans par manque d'hémodialyse. Pendant ce temps, on évacue en en Europe, et à coup de milliards des pontes du régime et certains chanceux triés sur le volet. Toutes ces sommes n'auraient elles pas pu servir à équiper convenablement quelques unes de nos formations sanitaires? Et tous les milliards détournés?
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Nos enfants doivent être encouragés à être autonomes, à compter sur leurs propres ressources, celles dont ils sont dotés dès leur naissance et que l'école a pour objectif de développer. Mettez vous enfants en confiance, qu'ils sachent qu'ils ont les moyens de réussir à l'école et dans la vie. Un enfant qui a confiance en lui, en ses capacités, ne passera pas sa vie à lorgner sur le patrimoine familial, parce qu'il se sait capable de se bâtir sa propre fortune.
Séance de causerie éducative ce vendredi 07 octobre au Lycée Bilingue de Bafoussam rural. Les enfants sont un don de DIEU, ceux qui ont le privilège d'être des parents doivent en être conscients et doivent par conséquent faire preuve de responsabilité. Comment donc comprendre l'attitude de ceux qui rechignent à doter les enfants du nécessaire pour bien fréquenter? Certains «n'ont pas le temps» et ne se rendent jamais à l'école pour suivre les enfants; ils abandonnent les enfants aux encadreurs et ne connaissent même pas la classe de leurs enfants. Ils attendent le début de l'année scolaire pour aller inscrire l'enfant et c'est alors qu'ils découvrent que l'enfant a été exclu et qu'ils ont été menés en bateau toute l'année, parce qu'ils se prétendent trop occupés pour aller réclamer les bulletins séquentiels en cours d'année.
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Extrait du mémorandum suite "Sans le Mfoundi par exemple, le push du 6 avril 1984, les villes mortes, Bakassi, vos «différentes victoires» au lendemain du multipartisme, et même la lutte contre Boko Haram auraient connu un autre destin." Vous remarquez comme moi les mots entre guillemets dans cet extrait? Cela veut dire quoi? Les auteurs auraient donc soutenu M. Biya alors qu'ils le savaient perdant? c'est grave, çà.
Extrait du mémorandum du Mfoundi adressé à Paul Biya : "Votre pouvoir est en train de devenir tribal et même familial, puisque tous les postes de pouvoirs et d’argent vont de plus en plus chez les Bulu et les Nanga-Eboko, dont seuls les suffrages n’ont jamais suffi pour vos réélections successives aux différentes consultations électorales. Chaque fois que le Mfoundi et l’Est ont été sollicités, c’était pendant les épreuves qui ont ébranlé votre pouvoir et qui pouvaient vous emporter. Sans le Mfoundi par exemple, le push du 6 avril 1984, les villes mortes, Bakassi, vos «différentes victoires» au lendemain du multipartisme, et même la lutte contre Boko Haram auraient connu un autre destin." 
HOMMAGE À MONGO BETI. Ce 07 octobre 2016, cela va faire 15 ans que l'écrivain, essayiste engagé et patriote Alexandre Biyidi Awala est décédé de suite d'une insuffisance hépatique et rénale à l'hôpital général de Douala. Il aura donc été victime de l'impéritie, de l'incompétence, et des insuffisances de ce régime, qu'il a passé sa vie à dénoncer et à combattre. Il aurait pu choisir de s'aligner, de soutenir le frère du village comme beaucoup le font aujourd'hui, il aurait pu choisir les honneurs et les privilèges indus et éphémères offerts par ce système pour acheter les consciences, non, il a préféré la voie plus difficile de la vérité et de la justice. En ce jour de commémorations de son décès, nous voulons lui rendre un hommage appuyé. Nous voulons le célébrer et l'honorer. Nous voulons exprimer notre admiration et notre reconnaissance pour cet engagement pour la patrie. Dommage pour notre pays que de tels patriotes soient si rares de nos jours. Notre pays est pris en otage par des rapaces et des prédateurs insatiables. Son combat était et reste pertinent et nos devons essayer de reprendre le flambeau pour que la lutte continue.
Photo de Jean-Claude Tchassé.
Photo de Jean-Claude Tchassé.

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Abraham Petrovitch Hanibal, qui fut secrétaire du tsar Pierre Le Grand et termina sa carrière comme Général en chef sous Elisabeth 1er en Russie, et qui était l'arrière grand père maternel de Alexandre Sergueïevitch Pouchkine, poète, dramaturge, romancier et généalogiste Russe de renom, serait originaire du sultanat de Logone Birni à l'Extrême Nord du Cameroun.
Rendons hommage à l'illustre Mongo Beti, né Alexandre Biyidi Awala. Ses 22 publications majeures, faites de nouvelles, de romans, d'essais sont:
[-] Sans haine et sans amour, 1953. 
[-] Ville cruelle, 1954 
[-] Le Pauvre Christ de Bomba, 1956.
[-] Mission terminée, 1957.
[-] Le Roi miraculé : chronique des Essazam, 1958.
[-] Main basse sur le Cameroun : autopsie d’une décolonisation, 1972.
[-] Les Procès du Cameroun : autopsie d’une décolonisation, 1972.
[-] Perpétue et l’habitude du malheur, 1974.
[-] Remember Ruben, 1974.
[-] Peuples noirs, peuples africains, 1978.
[-] La Ruine presque cocasse d’un polichinelle : Remember Ruben 2, 1979.
[-] Les Langues africaines et le Néo-colonialisme en Afrique francophone, 1982.
[-] Les Deux Mères de Guillaume Ismaël Dzewatama, futur camionneur, 1983.
[-] La Revanche de Guillaume Ismael Dzewatama, 1984.
[-] Lettre ouverte aux Camerounais, ou, La deuxième mort de Ruben Um Nyobé, 1986.
[-] Dictionnaire de la négritude avec Odile Tobner et la participation de collab. de la revue Peuples noirs - Peuples africains, 1989 (ISBN 2738404944)
[-] La France contre l’Afrique : retour au Cameroun, 1993 (ISBN 2707149780)
[-] L'Histoire du fou, 1994.
[-] Trop de soleil tue l'amour, 1999 (ISBN 2266101919)
[-] Branle-bas en noir et blanc, 2000.
[-] Africains si vous parliez, 2005 (ISBN 2-915129-08-8)
Nos nationalistes étaient des enseignants: Ernest Ouandié, Mongo Beti, Abel Eyinga, Um Nyobe même a enseigné avant d'embrasser une autre carrière. J'en oublie certainement.
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Une bonne constitution n’a pas besoin d’être modifiée tout le temps. La Constitution américaine qui date de 1776 a connu des amendements, mais pas de modification en profondeur ; c’est que les concepteurs de ce texte étaient des visionnaires, qui avaient de grandes ambitions pour leur pays, qui est aujourd’hui la première puissance économique et militaire de la planète. Avec 15 constitutions en 180 ans on parle d’instabilité institutionnelle en France. Chez nous, nous en sommes déjà à la 5è constitution depuis l’indépendance et nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge ! À ce rythme de 5 constitutions en 40 ans nous battrons le record des français.
5 octobre 1966-5 octobre 2016: c'est le cinquantenaire de l'adoption de la recommandation conjointe OIT-UNESCO en faveur du personnel enseignant. Au lieu de faire bombance les enseignants devraient se regrouper dans les syndicats et exiger la mise en oeuvre de ces recommandations. Voilà l'objectif réel et initial de la journée mondiale des enseignants instituée en 1994. Au Cameroun c'est devenu une vulgaire journée internationale où l'on parle de fête. Minalmi.
L'enseignant Mongo Beti est mort le 07 octobre 2001 à l'hôpital général de Douala, terrassé par une insuffisance hépatique et rénale, par manque d'hémodialyse. Il n'a pas bénéficié de la sollicitude du couple présidentiel pour être évacué. C'est pourtant sans doute le plus grand écrivain camerounais, avec 22 ouvrages et publications à son actif. Les enseignants camerounais qui parlent de fêter la JME ce 05 octobre doivent se souvenir qu'ils demeurent incapables de se soigner en cas de maladie sérieuse, et que la société n'a que peu de considération pour eux.
Parlons du patriote, du nationaliste de l'écrivain prolifique et engagé Mongo Beti alias Eza Boto, mort le 07 octobre 2001. Tout le monde connaît certainement Ville cruelle qui a été longtemps au programme scolaire au Cameroun. Il y a Main basse sur le Cameroun, et quoi encore? Pardon aidez moi, citez les autres oeuvres de sa riche biblioraphie que vous connaissez. Une belle surprise vous attend.
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Comment jouer parfaitement son rôle de parent d'élève? Cela ne va pas de soi. Les parents doivent avoir par exemple que les évaluations de la première séquence ont déjà commencé dans beaucoup d'établissements. Ils doivent être à l'écoute.
Tout en félicitant les collègues qui sont décorés ce 05 octobre, je voudrais rappeler que les palmes académiques ne devraient pas se réduire à une médaille. Où est le diplôme, l'allocation financière et les autres avantages qui devraient y être attachés? Voir jctchasse.blogspot.com
Parlons de nos héros. Alexandre Biyidi Awala, né à Akometam le 30 juin 1932 et décédé à Douala le 7 octobre 2001, est un écrivain camerounais francophone. Romancier renommé il est également essayiste engagé, enseignant, libraire et éditeur. Source : Wikipedia. J'ajoute que cet illustré aîné à consacré sa vie à lutter contre la domination, l'exploitation éhontée et l'hégémonie exercées par la France sur notre pays. Il a mis son immense talent d'écrivain au service de son pays. Il aurait pu rester en France après sa retraite, il a préféré rentrer au pays pour mieux continuer son combat. Merci pour cet engagement, pour cette abnégation, pour ce sens de l'intérêt général, du bien commun, bref, de la patrie qui manquent tant à ceux qui prétendent diriger ce pays. Puisse son exemple en inspirer beaucoup d'autres.

La situation actuelle de Rigobert Song, l'ancien capitaine des lions indomptables, victime d'un AVC et sur le point d'être évacué en Europe par un avion médicalisé venu de France, ramène à la surface deux problèmes. 1-Le sous équipement de nos formations médicales, auquel n'échappent pas les hôpitaux généraux, de référence, centraux, universitaires, etc. 2- L'inexistence de l'assurance santé. Il faut être un «grand» pour être évacué. Le camerounais lambda meurt tous les jours dans l'indifférence totale, personne ne s'en émeut. N'est-ce pas honteux que 56 ans après les indépendances, le Cameroun en soit encore à ce niveau? Cela se passe dans un pays où tout un gouvernement est en prison pour des détournements de fonds publics qui se chiffrent par milliards. De quoi doter au moins nos hôpitaux régionaux en matériel médical de haut niveau. Ce n'est donc pas l'argent qui manque. On gère mal, on vole, on pille, avec des ennemis de la patrie aux affaires, qui se comportent comme s'ils étaient en terrain conquis. L'école est abandonnée aux parents d'élèves, nous axes routiers sont le siège d'accidents mortels fréquents à cause de leur mauvais état. À quoi sert le fruit de nos impôts et de l'exploitation de nos ressources naturelles, le bois, le pétrole, les richesses du sol et du sous sol? À financier le train de vie dispendieux d'un Monsieur qui, conscient des multiples dysfonctionnements créés et entretenus par son régime, et craignant d'en être lui-même victime, passe son temps en Europe dans les hôtels cinq étoiles?
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GLOIRE ET HONNEUR AUX PATRIOTES. 07 octobre 2001/07 octobre 2016. Cela fera 15 ans que Mongo Beti est passé de vie à trépas. Parlons de son combat et de son engagement pour de rapports justes avec la France, de sa lutte pour une véritable indépendance de notre patrie, de l'intellectuel engagé qu'il était. Ce grand homme qui a suivi les traces de ses illustres aînés Rudolf Douala Manga Bell et Ruben Um Nyobé doit être célébré et cité en exemple pour les jeunes générations.

01
1er octobre 1961-1er octobre 2016. Cela fait 55 ans que la réunification tant souhaitée par Um Nyobé a eu lieu. Le Southern Cameroons et la République du Cameroun sont réunifiés. Le Northern Cameroons a choisi le rattachement avec le Nigeria dans un référendum qui nous est resté en travers de la gorge. Certains anglophones contestent le référendum qui a aboutit à la réunification du 1er octobre. Mais au moment où les pays d'Afrique ont intérêt à se regrouper en grands ensembles sous régionaux pour faire face à l'adversité et aux tentations hégémoniques des grandes puissances, est ce bien raisonnable de saucissonner davantage nos états?