mercredi 24 juin 2015

Le chrétien et la mort



Le chrétien et la mort.
La mort est le dénouement de la vie ; c’est le passage obligé pour tous les humains, chrétiens ou non. Chacun attend son tour. C’est une issue fatale que beaucoup redoutent. La mort est omniprésente ; les catastrophes naturelles ou industrielles, les accidents, les champs de bataille, les églises même ne sont pas épargnées.
On a cité le cas d’un médecin qui avait l’habitude de donner une durée de vie à des patients atteints d’une certaine maladie ; ses confères ont diagnostiqué la même maladie sur ce médecin ; il est mort au bout de la durée de vie qu’il donnait aux autres patients, et qu’il s’était donnée lui-même, mais au cours d’une activité incompatible avec le mal dont il souffrait. Il est donc mort d’accident et non de maladie. C’est exactement comme s’il s’était programmé pour mourir à cette période-là. Et c’est ce qui arrive bien souvent ; il semble que chacun de nous se soit programmé pour mourir à un certain âge.
On peut distinguer plusieurs types de mort ; les morts sanctions, conséquence d’une vie désordonnée, les morts « normales », dites naturelles, les morts surprises. Les expériences de mort imminente montrent que les concernés, au moment décisif, quand l’âme quitte le corps, éprouvent un plaisir et du bonheur, et vont vers une destination qui s’annonce agréable. Mais la mort, qui survient souvent après d’atroces souffrances, après la maladie, ou de suite d’un accident est considérée comme un malheur. Est-ce une punition ? Nous souhaitons à nos bien aimés et à nous-mêmes une longue vie sur Terre. S’il y avait moyen d’éviter la mort, les hommes aimeraient vivre le plus longtemps possible. Ceux qui restent vivants le sont-ils pour avoir su éviter la mort ? nous avons dit plus haut que c’est par la grâce de Dieu que nous nous réveillons chaque matin ; c’est Lui qui nous renouvelle le souffle de vie, nous n’avons aucun mérite. La durée maximale de vie sur Terre tourne autour de 100 ans, et un très faible pourcentage de personnes y parviennent. Les centenaires sont rares. Beaucoup meurent entre 70 et 75 ans. Comment atteindre et dépasser 80 ans ? Nous venons de dire que c’est la grâce de Dieu ; la durée de vie reste un mystère ; c’est un secret bien gardé, que nous ne sommes pas prêts de découvrir, et c’est avec cela que Dieu nous dépasse. Et c’est même ce qui donne du sens à la vie ; imaginez que chacun sache combien de temps il va vivre sur Terre. Cela changerait complètement la donne. Et n’y parviennent que ceux qui auront su faire preuve d’une certaine discipline apparemment. Certains affirment qu’il est possible de décider de sa durée de vie sur Terre. Et cette durée de vie n’a rien d’héréditaire comme d’autres ont tendance à le croire. Certains sont morts par ignorance, et avec l’évolution, la technologie, les formations médicales sont plus efficaces, et les erreurs commises par les parents peuvent être évités. La pratique du sport, le respect des règles d’hygiène, une alimentation saine et équilibrée, la tempérance à l’égard des boissons alcoolisés, sont autant de facteurs qui peuvent contribuer à rendre la vie plus agréable, et éventuellement à allonger la durée de vie. La mort n’est pas un anéantissement de l’être. C’est simplement le passage à une autre dimension. Un être humain est formé de son corps, de son esprit, et de son âme. À la mort, l’âme et l’esprit quittent le corps. Ceux qui se suicident pour ne pas assumer les conséquences des actes graves qu’ils ont posés sur cette terre se trompent. Ceux qui sont désespérés de voir un être cher décédé doivent se consoler.
La mort frappe sans distinction. Une fois qu’on naît, ou mieux, une fois qu’on est conçu, on est déjà assez vieux pour mourir, puisque la vie commence dès la conception, avec la formation de la première cellule. Le fait de naître est déjà un mérite. Les bébés, les jeunes pleins de vie, à l’avenir prometteur, les personnes âgées meurent.  On a parfois l’impression que la mort est injuste. C’est un mystère pour les hommes. Les personnes avancées en âge qui enterrent leurs enfants beaucoup plus jeunes ne comprennent pas ce qui leur arrive. C’est pour beaucoup un traumatisme dont ils ne se remettent jamais. Et si la mort demandait l’avis des familles où elle intervient, celles-ci désigneraient peut être les plus âgés, les plus méchants, les plus malades, mais tel n’est pas le cas. On entend certaines familles dire que la mort a choisi de prendre leur pilier. L’euthanasie a donné lieu à un débat encore en cours. C’est le cas de ces personnes dont la maladie a atteint un stade irréversible, qui souffrent, mais qui ne meurent pas. Ils vivotent, ils sont dans un état végétatif, incapables de faire le moindre mouvement, totalement dépendants pour tous leurs besoins naturels. On souhaite la disparition d’une personne jugée mauvaise pour protéger les autres membres de la communauté en mettant un terme à ses actes répréhensibles, et aussi pour dissuader d’autres personnes qui seraient tentés de suivre son exemple. Mais il y a un débat à ce sujet, puisqu’on n’a jamais mis fin au crime en tuant les criminels. La peine de mort existe depuis des temps immémoriaux, et cela n’a jamais empêché à de nouveaux malfaiteurs d’apparaitre et de commettre leurs forfaits. Dans la foule qui assiste à l’exécution d’un voleur, d’autres voleurs opèrent.  D’où le souhait de l’abolition de la peine de mort exprimé par certaines organisations.
Il y a des morts subites sans cause apparente, mais il y a aussi des cas où on voit la mort venir, mais généralement, on est surpris par la mort. Le chrétien doit être prêt à tout moment. Comment donc s’apprêter ? C’est observer les commandements de Dieu.
On ne peut pas parler de la mort, en tant que chrétien, sans évoquer la résurrection ; les prophètes Élie et Élisée ont ressuscité des morts, il y a eu la résurrection de Lazare, celle de la fille de Jarius, celle du fils de la veuve, et celle de Jésus lui-même. Le Seigneur Jésus se présente lui-même comme étant la résurrection et la vie. Il y a ensuite la résurrection promise aux croyants.  
                                                                                                              Jean-Claude TCHASSE

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