mardi 25 juillet 2017

Le téléphone.



Le téléphone.
La nomophobie est la peur morbide de ne pas avoir son téléphone portable, c’est la peur d’être séparé de son téléphone ; voilà une phobie qui affecte de plus en plus de personnes. A l’observation, de nombreuses personnes sont très attachées à leur téléphone et ne peuvent pas s’en séparer pendant longtemps. Très peu peuvent faire 15 minutes sans consulter leur téléphone. Ils ont donc développé la dépendance à cet appareil. Qu’est-ce qui les maintient donc ainsi scotchés aux téléphones ?
Le téléphone est d’abord un instrument de communication comme son nom l’indique ; il permet de rester en contact avec les proches, de résoudre les problèmes ; mais le téléphone moderne (smart phone) a aussi d’autres applications, surtout quand il est connecté à internet ; il permet de consulter des sites, de rechercher des informations, d’écouter la musique, de regarder des vidéos etc ; il faut dire que ces téléphones sont de véritables ordinateurs, avec les jeux, les applications multi média, les réseaux sociaux, etc.
Le téléphone absorbe et parmi les applications les plus nécrophages, il y a les jeux, les réseaux sociaux tels que facebook et whatsapp.
Il devient de plus en plus impérieux de se discipliner et afin de réserver à ces téléphones des périodes en dehors desquels on se consacrera à son travail normal ; on ne les utilisera que pour communiquer, si on attend un appel important ; sinon, on se surprendra à des heures avancées de la journée avec ces bidules en main, n’ayant accompli aucune tâche essentielle. C’est vrai que certaines personnes reçoivent de nombreux messages surtout dans des groupes et peuvent avoir de très nombreux messages non lus au bout de quatre heures par exemple. Mais ces messages sont-ils tous importants ? Sur Facebook, il y a des débats sur des questions importantes, si vous faites un post qui suscite de nombreuses réactions, cela peut nécessiter que l’on reste connecté pour répondre aux commentaires des amis.
Le téléphone nous éloigne de ceux qui sont proches et nous rapproche de ceux qui sont loin. C’est ainsi que des personnes qui ne se sont pas vues depuis des mois, voire des années sont plutôt concentrées sur leurs téléphones respectifs quand elles se retrouvent, au lieu d’échanger sur leur situation, sur leur santé et d’autres sujets importants. Quand on se retrouve le soir en famille à la maison, ou en réunion familiale, c’est le moment de ressentir la chaleur familiale, à travers les salutations, les conversations et les échanges sur les sujets d’intérêt commun ; au lieu de cela chacun est plongé dans son téléphone, on consacre très peu de temps au voisin qui se sent négligé. Un enfant à qui on demandait ce qu’il aimerait devenir s’il pouvait être transformé a répondu qu’il choisirait de devenir un téléphone, parce qu’il a constaté que cet objet est au centre des préoccupations de ses parents. L’enfant se sentait délaissé, abandonné au profit de ces appareils. Si l’on n’y prend garde, le téléphone va installer un mur invisible entre les membres de la famille.
Imaginez cette situation où, en plein office religieux alors que tout le monde est calme et concentré sur le sermon du prêtre ou du pasteur, un téléphone sonne, malgré les sollicitations et autres messages enjoignant les fidèles à mettre les téléphones sous silencieux, à défaut de les éteindre.
Celui qui est concentré sur son téléphone est déconnecté de son environnement immédiat, d’où les accidents survenus souvent, avec les utilisateurs qui se retrouvent souvent happés dans des caniveaux qui se sont retrouvés sous leurs pieds sans qu’ils ne s’en rendent compte.
Les téléphones émettent des ondes et peuvent être des sources de problèmes de santé quand ils sont mal utilisés : il est conseillé de mettre les haut-parleurs, pour éloigner le téléphone de l’oreille. Il ne faut pas dormir avec le téléphone à côté de la tête. Eviter d’envoyer et de recevoir les appels quand c’est branché.
Les téléphones peuvent être très utiles, à condition de savoir les utiliser à bon escient. Nous devons être maîtres de nos téléphones et non leurs esclaves.
250717
Jean-Claude TCHASSE

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