vendredi 30 mai 2014

Le voisin millionnaire : les secrets surprenants des riches américains



Compte rendu de lecture du livre « the millionaire next door : the surprising secrets of the america’s wealthy » Le voisin millionnaire : les secrets surprenants des riches américains de Thomas J. Stanley et William D. Danko.
Cet ouvrage est une étude portant sur les millionnaires américains qui, en 1996, représentaient 3,5% de la population du pays de l’Oncle Sam. Ce pourcentage faible montre que c’est effectivement une élite qui arrive à être millionnaire. Être millionnaire en Amérique, c’est posséder une fortune évaluée à au moins un million de dollars ; en F CFA cela vaut au moins 450 millions F CFA, si on estime que un dollar vaut 450 F CFA. Celui possède 10 millions de dollars pèse 4 milliards cinq cents millions F CFA. Que dire alors des Bill Gates, Warren Buffett et autres Aliko Dangote qui trônent sur des fortunes évaluées en dizaines de milliards de dollars ? Cela donne le tournis. En tout cas ce sont des extra terrestres.  
Comment devient-on millionnaire ? Les auteurs expliquent et insistent tout au long du livre que pour y arriver il faut être économe, frugal jusqu’à l’avarice ; il faut se fixer pour objectif de se constituer une fortune, planifier ses dépenses, en tout cas il faut dépenser moins qu’on ne gagne ; cela passe par l’élaboration d’un budget annuel, puis mensuel ; il est vital de contrôler ses dépenses, éviter autant que possible des dépenses imprévues. les millionnaires sont discrets évitent par tous les moyens un style de vie flamboyant et dépensier ; ils sont financièrement indépendants ; ils peuvent maintenir leur style de vie actuel sans plus travailler grâce à la fortune qu’ils ont accumulée ; les maisons, les quartiers où ils habitent, leurs véhicules, les montres qu’ils achètent, les vins qu’ils boivent ne sont pas nécessairement ceux que certains imaginent ; à la question de savoir si les millionnaires ont besoin de budgétiser leurs dépenses, l’auteur répond que c’est précisément pour avoir su budgétiser qu’ils sont devenus millionnaires. Ceux qui font du jogging semblent ne pas en avoir besoin, et pourtant ce sont ceux-là qui tiennent à le faire régulièrement.  Ceux qui font les gros titres de la presse pour leurs dépenses somptuaires n’accumulent pas de richesses. Et les auteurs nous donnent beaucoup d’exemples de personnes ayant de revenus conséquents et respectables, mais qui ne seront jamais millionnaires parce qu’ils sont dépensiers et vivent au dessus de leurs moyens. Ils citent deux catégories de personnes dans son ouvrage, les accumulateurs prodigieux de richesses (PAW) et les sous accumulateurs de richesses (UAW). À revenu égal, deux personnes considérées n’ont pas nécessairement le même sort. Tout dépend du style de vie, de la vision, des objectifs poursuivis, de l’orientation que chacun donne à sa vie.
Les auteurs ont dégagé 7 facteurs communs aux riches :
1. Ils vivent bien en deçà de leurs moyens ; ils dépensent beaucoup moins qu’ils ne gagnent.
2. Ils gèrent leur temps, leurs énergies, et leur argent d’une manière efficiente et propice à l’accumulation des richesses.
3. Ils sont convaincus que l’indépendance financière est plus importante  qu’un train de vie dispendieux, que l’étalage de richesses ;
4. Ils n’étaient pas financièrement couvés par leurs parents riches ;  c’est formellement déconseillé d’apporter une assistance financière régulière aux enfants adultes.
5. Leurs enfants adultes sont financièrement auto suffisants.
6. Ils sont efficaces quand il s’agit de dénicher les opportunités d’affaires.
7. Ils choisissent la bonne profession ou la bonne entreprise.
Bâtir  une fortune est exigeant ; cela demande discipline, le sens du sacrifice, de l’ardeur au travail.
La richesse, c’est rarement une question de chance, d’héritage, de diplômes élevés, ou d’intelligence, c’est plutôt le résultat d’un style de vie fait d’ardeur au travail, de persévérance, de planification et surtout de l’auto discipline.
Ce ne sont pas des revenus élevés qui font des riches ; autrement dit, être riche ne signifie pas avoir des hauts revenus ; on peut avoir un gros salaire sans être incapable de survivre un seul sans ce salaire. Celui qui s’impose la discipline d’économiser systématiquement une partie de son revenu deviendra riche.  
Le prototype du millionnaire se présente comme suit :
C’est un quinquagénaire proche de la soixantaine ; dans l’ensemble 1 sur 5 est retraité, et environ les deux tiers sont auto employés, trois quarts desquels se considèrent comme entrepreneurs ; environ la moitié des épouses ne travaillent pas ; chaque ménage de millionnaire possède en moyenne 3,7 millions $ ; ils vivent d’environ 7% de leur fortune ; 97% vivent dans leur propre maison ; la majorité n’a jamais reçu d’héritage ; 80% de millionnaires sont « self made » ; ils vivent bien en deçà de leurs moyens ; la majorité des épouses contrôlent les dépenses en planifiant et en budgétisant ; ils peuvent vivre plus de 10 ans sans travailler grâce à la fortune accumulée en épargnant au moins 15% de leurs gains ; leur fortune vaut plus de six fois celle de leur voisins non millionnaires pourtant plus nombreux et qui mènent grand train ; un assez bon niveau d’éducation dans l’ensemble : 1 sur 5 n’est pas diplômé de faculté, beaucoup ont la licence ; en plus faible pourcentage, on compte des titulaires de masters, de doctorats ; ils pensent qu’une bonne éducation est primordiale pour leurs enfants et leurs petits enfants, donc ils ne lésinent pas sur les moyens ; ils travaillent environ 45 à 55 heures par semaine ; ils sont des investisseurs méticuleux, et la plupart investissent au moins 15% de leurs revenus ; ils investissent dans les titres et valeurs boursières (actions, obligations) ; ils pensent que leurs enfants de sexe féminin sont désavantagées puisque pour le même travail, elles sont moins bien payées que les hommes ; c’est pourquoi ils n’hésitent pas à corriger cette injustice en accordant des appuis financiers à leurs enfants filles et en les favorisant dans le partage de l’héritage ; le pourcentage de millionnaires étant en augmentation, leurs enfants sont orientés vers les professions qui offrent des biens et services aux millionnaires, comme par exemple, les comptables, les avocats, les notaires, les conseils fiscaux ; ils sont radins et avares.
La richesse n’est pas seulement basée sur les possessions matérielles d’un personne, elle tient surtout compte de l’actif et du passif ; un actif est tout ce qui fait gagner de l’argent, tout ce qui est productif ; ce sont par exemple les actions dans les entreprises ; un passif est ce qui fait dépenser ; les maisons, les véhicules, quand ceux-ci ne font pas partie de l’entreprise ; l’argent économisé doit être investi dans des actifs ; c’est l’importance des actifs qui fait la richesse, et à contrario, celui dont le passif est important (beaucoup de factures à régler, des dettes à rembourser, etc.) est pauvre ; le passif absorbe le revenu, et quand il est important, pour ceux qui veulent afficher un train de vie conforme à leur statut, on se retrouve dans les dettes de consommation surtout.
Beaucoup sont devenus millionnaires alors que leurs parents ne l’étaient pas ; par contre, les descendants des millionnaires n’en sont pas nécessairement ; ils doivent adopter le style de vie des parents qui peuvent soit les encourager soit les en dissuader sans en être conscients ; le parent qui cède à tous les caprices de sont enfant, l’enfonce plutôt ; les enfants adultes qui reçoivent régulièrement des cadeaux en espèce, ne deviennent pas millionnaires, ce sont même parfois ces enfants qui reçoivent le plus gros de l’héritage de leurs parents ;
Les couples des millionnaires sont stables, ils passent 30, voire 40 ans ensemble et ne sont séparés que par la mort ; bien souvent la mère est une femme au foyer, ce qui suggère aux enfants filles qu’elles ne doivent pas travailler, mais il y a des exceptions.
Comment donc font ceux dont les enfants sont indépendants d’esprit, productifs, entreprenants, et qui peuvent aussi devenir par eux-mêmes des millionnaires ?
1.     Ils ne disent jamais à leurs enfants qu’ils sont millionnaires ;
2.     Ils apprennent à leurs enfants à être disciplinés et économes :
3.     S’assurer que les enfants ne sauront pas que les parents sont riches, avant qu’ils ne deviennent des adultes responsables, disciplinés, indépendants et exerçant une profession :
4.     Éviter au maximum les discussions sur la part d’héritage des enfants et des petits enfants,
5.     Ne jamais utiliser l’argent ou des cadeaux importants comme moyens de pression sur les enfants ;
6.     Éviter de s’impliquer dans les affaires privés des enfants adultes mariés ; demander la permission avant de donner des conseils ; le gendre ou la bru peut avoir une conception de la vie différente de la vôtre ;
7.     Éviter de comparer votre enfant à vous en tenant par exemples des propos du genre « quand j’avais ton âge, j’avais déjà…. »
8.     Se rappeler que chaque enfant est une individualité ; chacun a sa particularité, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils aient la même motivation ou la même ambition ;
9.     Insister sur ce que les enfants peuvent réaliser par eux-mêmes ; ils ne doivent pas avoir pour objectif de gagner pour mieux dépenser.
10.  Faire comprendre aux enfants qu’il y a des choses plus importantes que l’argent.
Les millionnaires sont pour la plupart des entrepreneurs, à la tête de leurs propres entreprises, mais il ya tout de même des salariés qui sont riches ; on les retrouve dans les professions libérales, avocats, médecins, dentistes, comptables, ingénieurs, etc.

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