samedi 30 septembre 2017

Suite des posts sur la crise anglophone.

Suite des posts sur la crise anglophone.

Ceux qui disent vouloir proclamer l'indépendance d'une partie du Cameroun ce 1er octobre s'attendent à quelle réaction?
Surpris de voir des aspirants légitimes au pouvoir, encourager des attitudes qu'ils ne tolèreraient pas s'ils y étaient déjà.
Pourquoi libérer Agbor Balla, Fontem Neba et garder Mancho?
Que ceci soit bien clair: autant je dénonce énergiquement les dérives, les défaillances et les malversations du régime prédateur et corrompu de Yaoundé, autant je condamne et je flétris avec vigueur la tentative de partition de ce pays, et tous ceux qui la promeuvent, la soutiennent, la justifient et disent la «comprendre», tous autant qu'ils sont! Ils ont conquis à mes yeux la place peu honorable d'ennemis de la patrie. Absolument rien ne peut justifier cette manœuvre d'arrière-garde. Ils ne se rendent pas compte qu'ils donnent des prétextes à ce régime pour se livrer à son jeu favori: une répression sauvage, et que certains vont trouver cela légitime. Je demande aux extrémistes des deux bords de laisser mon pays tranquille. Ils sont responsables de ce qui pourrait arriver dans les prochains jours.

Les tenants de l'assimilation des anglophones doivent être bien déçus. L'engouement pour l'école anglophone ne s'est jamais démenti. C'était tendance pour les parents francophones nantis de faire inscrire leurs rejetons dans les boarding schools réputés, comme par exemple le sacred heart college dont l'internat vient d'être consumé par les flammes. Cette crise a dû dissuader les parents d'envoyer les enfants en zone anglophone. Mais l'école anglophone prospère du côté francophone, surtout avec l'exode des anglophones désireux de poursuivre leurs études en dépit du mot d'ordre de boycott et par crainte représailles des sécessionnistes. Une question : peut-on détester les anglophones, peut-on mépriser leur culture et préférer leur système éducatif?
N'ayons pas la mémoire courte. La sécession biafraise était encouragée, financée et soutenue par la France à travers la Banque Rotschild, qui avait signé des contrats d'exploitation du pétrole biafrais avec le pion Ojukwu. Les armes étaient acheminés par les avions de la croix rouge et les rebelles étaient entraînés au Gabon. Cela a conduit à un massacre. Ceux qui se sont auto proclamés leaders au SC avec leur pantin qui joue au Président-là, auraient-ils copié le mauvais exemple de notre voisin? Quel est le rôle de la société canadienne Kilimandjaro Capital dans les événements annoncés dans le NO et le SO? Pourquoi les africains refusent-ils de tirer les leçons de l'Histoire ?
Cette crise dans les régions du NO et du SO traduit à mon avis le manque de légitimité et le peu de représentativité du régime de Yaoundé. Comment comprendre en effet qu'un parti qui se dit majoritaire ait si peu d'influence en ce moment crucial? Où sont les prétendues élites (maires, députés, sénateurs, hauts fonctionnaires, hommes d'affaires) qui ne ratent jamais l'occasion de clamer leur soutien et leur indéfectible attachement à qui vous savez? Et ces fons qui avaient outrepassé leurs pouvoirs et désigné un «fon des fons». On voit maintenant qu'ils contrôlent plus rien. La situation leur a complètement échappé. À moins qu'ils tiennent un double langage, on voit bien que les foules qui manifestent ne les écoutent pas.
Soutenir les revendications légitimes des anglophones, c'est une chose, cautionner la partition du Cameroun, c'est autre chose.
Halte à la confusion. Pour se convaincre qu'ils sont de vrais opposants et se donner bonne conscience, certains olibrius se croient obligés de soutenir les sécessionnistes. Ils font comme si ces séparatistes avaient reçu quelconque mandat pour parler au nom des anglophones, alors que cela voit que c'est par la terreur, les intimidations et les menaces que ces extrémistes imposent leurs points de vue. Pour eux, condamner la division du pays, c'est être contre les anglophones, ce qui est évidemment archi faux! Ces opposants des claviers parcourent les posts et prennent à partie ceux qui comme moi dénoncent la tentative de partition du pays. L'un de ces esprits perturbés s'est permis de me traiter de faux progressiste. Il ressemble bien à ceux qu'il soutient. Il faut faire la différence entre les revendications légitimes de la majorité et les prétentions inacceptables des sécessionnistes.
Jean-Claude TCHASSE

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