lundi 1 janvier 2018

Repenser notre rapport à l’argent.

REPENSER NOTRE RAPPORT A L’ARGENT.

Il y a deux catégories de personnes : celles qui ont développé les bonnes idées par rapport à l’argent ; et c’est une infime minorité, et celles qui ont de l’argent de très mauvaises idées ; c’est la grande majorité. Celles de la première catégorie, mues par une conscience de prospérité, posent automatiquement et inconsciemment des actes qui leur font gagner de l’argent ; leurs pensées dominantes, donc leur conditionnement mental sont favorables au gain de l’argent ; elles sont comme des aimants pour l’argent. Et elles gagnent honnêtement leur argent. Elles sont généreuses. Ces personnes sont audacieuses, entreprenantes, enthousiastes, optimistes, proactives. Les personnes de la deuxième catégorie par contre sont mues par une conscience de pénurie, de pauvreté et de manque ; elles posent automatiquement ou se retrouvent inconsciemment dans des situations qui leur font perdre de l’argent ; elles croient qu’elles doivent chercher l’argent, qu’elles doivent poursuivre l’argent, parce qu’à force de se le répéter chaque jour, elles croient et disent tout le temps que les temps sont durs, que l’argent fuit, que l’argent est difficile à gagner et facile à dépenser, qu’il faut travailler dur pour un gain non assuré. C’est parmi cette catégorie que l’on recrute les personnes avares et cupides, les voleurs, les bandits, les membres des sectes ésotériques et des confréries secrètes qui pensent que c’est seulement par la magie et la sorcellerie qu’on peut s’enrichir, ces mauvais patrons qui refusent de payer leurs employés, nos mauvais politiciens qui pensent que c’est le pouvoir qui donne l’argent, des enfants qui se disputent et qui s’étripent parce qu’ils ne se sont pas entendus sur le partage de l’héritage, ceux qui sont hantés par la perte de leur fortune, des anciens riches, etc. Celui qui fait cela est pauvre. On trouve aussi beaucoup de personnes résignées et désabusées. Leurs multiples efforts et entreprises pour gagner de l’argent ont échoué. Elles sont convaincues que l’argent, c’est la chance. Et pour se consoler, elles disent :
que l’argent ne fait pas le bonheur,
qu’il faut savoir se contenter du peu qu’on a,
que la pauvreté c’est dans la tête, pour insinuer,
qu’il faut se comparer à des personnes moins bien nanties, puisque cela donne l’illusion qu’on est quand même chanceux,
qu’on peut se considérer comme riche, même quand on est démuni et nécessiteux.

La différence réside dans la façon dont le subconscient a été programmé ; cette puissante partie de notre esprit veille à ce que notre vécu, notre expérience, nos conditions de vie reflètent nos convictions profondes en matière d’argent. D’où la nécessité de donner la priorité à la reprogrammation du subconscient. Il est question de remplacer les idées peu favorables au gain de l’argent par celles qui sont favorables au gain.

Les personnes de la deuxième catégorie constituent la majorité ; nous sommes donc plongés dans cet environnement et la tendance est de faire comme les autres. On reproduit les mêmes schémas de pensée. Il faut donc une très grande force de caractère pour aller à contre courant, pour descendre quand tout le monde monte.

Sauf quand c’est un choix délibéré, ceux qui sont pauvres sont généralement dominés par le doute, l’incertitude, la peur, les inquiétudes, ils se sentent dépassés, impuissants, limités, incapables, pessimistes ; ils se disent qu’ils ne contrôlent rien, ils redoutent la survenue de problèmes coûteux ; ils subissent cet état de choses ; c’est précisément cette attitude qui renforce la mauvaise programmation du subconscient. La pauvreté résulte d’une mauvaise façon de penser et surtout d’un manque de foi en Dieu à qui appartiennent l’or et l’argent.

Celui qui est dominé par la conscience de pauvreté est découragé, désabusé, et ne peut saisir les opportunités qui se présentent parce que son conditionnement l’empêche de les voir. Ce qui manque c’est la bonne idée, c’est la bonne inspiration ; il pense qu’il ne peut pas être un entrepreneur parce qu’il se demande d’où peut bien lui provenir l’argent nécessaire pour lancer son entreprise. L’erreur, c’est de croire que la réalisation de ses objectifs dépend seulement des capacités et des possibilités dont il est conscient, et des circonstances extérieures, qu’il ne maîtrise pas. Encore qu’il peut exister des potentialités dormantes parce que non mises à contribution, donc sous exploitées.

Mettre en concurrence le désir de s’affranchir de l’emprise de l’esprit de pauvreté en rectifiant les idées fausses et autres clichés au sujet de l’argent et croissance spirituelle me semble erroné. C’est parce qu’on croit que l’argent est tellement difficile à gagner que cela nous prendrait notre temps, au point où il n’en resterait plus pour Dieu. Les personnes de la première catégorie, qui ont développé une bonne disposition d’esprit, qui entretiennent inconsciemment des idées favorables au gain de l’argent n’ont pas besoin de passer tout le temps à chercher l’argent !

Les idées développées à l’église par rapport au désir de gagner plus d’argent, assimilée systématiquement à de la cupidité et de l’avarice (qui sont les péchés) ne sont pas de nature à encourager les initiatives susceptibles d’enrichir le croyant. La double peur que l’argent ne devienne une idole pour ceux qui disent l’aimer, et qu’il ne rende orgueilleux ceux qui en possèdent, l’emporte et fait perdre toute lucidité.  On dit qu’il faut choisir entre Dieu et mammon (qu’on traduit par argent). Du coup ceux qui veulent gagner de l’argent  se sentent culpabilisés. Il n’y a aucune vertu à être pauvre, tout comme ce n’est pas un péché d’être riche. L’église et le croyant ont besoin d’argent pour se développer et pour évangéliser. Présenter la recherche du gain comme un péché dans un contexte de pauvreté ne va servir qu’à maintenir les gens dans la pauvreté et la misère. Il paraît qu’il faut d’abord chercher Dieu et que le reste (le matériel, entre autres) va suivre, une fois qu’on l’aura trouvé. Mais seulement on voit beaucoup qui disent avoir trouvé Dieu, qui tiennent le langage de la résignation parce qu’ils demeurent démunis ! ce qui prouve à mon avis qu’ils n’ont pas trouvé Dieu. On ne peut pas être fils de Dieu, donc proche de lui et être dominé par l’inquiétude et la peur, ni se sentir impuissant et dépassé !

Il est impératif que les personnes de la deuxième catégorie se transforment ; la durée de la transformation dépendra du degré de foi de chacun. Quand on s’est installé dans une situation depuis des années et quand on s’y est accommodé, cela devient la routine et pour changer il faut vaincre l’inertie qui a tendance à nous maintenir dans la position que nous voulons quitter. C’est cela, le défi à relever.

Il est question d’utiliser à bon un escient un pouvoir dont nous disposons déjà, mais que nous utilisons mal, à notre détriment, sans en être conscient. Cette même puissance, déjà disponible, mais qui est mal utilisée, peut être bien utilisée ; elle peut être mise à notre service ; c’est comme un couteau à double tranchant. Comment l’utilisons mal ? Dis-moi à quoi tu penses le plus souvent, dis-moi quelles sont tes idées dominantes, quelles sont tes croyances profondes, et je te dirai quelle est position, quelle est ta situation, quelles sont tes conditions de vie. Nous pouvons ne pas être conscients de ces croyances. Mais notre état actuel (compte bancaire, possessions matérielles, conditions de vie, état de santé, des relations) sont autant d’indicateurs.

Celui qui n’est pas satisfait de sa situation doit savoir qu’il subit le déroulement d’une mauvaise programmation faite par lui-même, mais à son propre insu. En effet, sous le coup de l’influence d’un environnement peu favorable (pauvre ascendance, pauvre voisinage, insalubrité, catastrophes, accidents, malheurs) dans lequel il  est plus exposé à de mauvaises suggestions qu’à de bonnes, il s’attend plus au malheur  qu’au bonheur; l’on entend dire « les beaux jours sont rares ». Les évènements heureux sont exceptionnels ; quand ils surviennent on parle de chance, l’on ne sait pas et on ne comprend pas comment cela arrive ; devant le caractère apparemment aléatoire des évènements, certains vont à l’église, pour s’assurer la bienveillance d’un Dieu qui nous semble capricieux, injuste, partial et subjectif, et on croit qu’il faut le flatter pour bénéficier de ses faveurs. La télé, la radio, les journaux, les réseaux sociaux n’annoncent  que les échecs, les détournements ; les plupart des riches qu’on connaît sont des voleurs, des politiciens mal intentionnés, mûs par des ambitions égoïstes, les fonctionnaires corrompus, les membres des cercles occultes, ou des personnes qui se livrent à des pratiques mystiques et condamnables pour avoir de l’argent : sorcellerie, trafic d’organes humains, séjours noturnes dans des cimetières, communication avec des esprits du mal, etc. Dans un tel environnement,  le mal est banalisé, la peur gagne les esprits. Tout cela contribue à structurer notre esprit, de sorte que lorsqu’on imagine le futur, on le voit sombre. C’est ainsi que sur le plan personnel, chacun est plus conscient de ses problèmes, de ses défaillances, de ses échecs, de ses malheurs que des choses positives qui existent pourtant, pourvu que l’on veuille bien y prêter attention. C’est aussi l’origine du manque ou du peu d’estime de soi qui nous caractérise, et qui nous fait croire que nous ne méritons pas les richesses, que le succès est pour les autres, que nous serions sur la terre pour souffrir et voir les autres jouir.

Une fois programmé, l’esprit comme une entité indépendante, se met en branle pour exécuter les ordres qu’il a reçus ; c’est comme ce portier bête qui refuse d’ouvrir la porte à son patron de retour, sous le prétexte qu’au départ, celui-ci lui a donné l’ordre de ne laisser entrer quiconque en lui disant « personne n’entre, personne ne sort ». Ce qu’en pense le programmateur involontaire et inconscient, qui subit la situation indésirable qui lui semble ainsi imposée, est sans importance. Il se dit qu’il est victime d’un sort injuste et impitoyable, ou alors il accuse ses ascendants déjà disparus ou encore certains proches, d’être responsables de ce qui lui arrive. Il est question de devenir des programmateurs conscients, en prenant conscience de cette possibilité, et en veillant à en faire un bon usage.
Pour cela, il est nécessaire et urgent d’entrer dans un processus de reprogrammation, qui consiste à remplacer la mauvaise programmation par la bonne ; il s’agit de dessoucher les croyances négatives implantées involontairement dans notre esprit, et de les remplacer par des croyances favorables au type de vie que nous souhaitons. On se bloque soi-même et on renonce parfois parce qu’on se demande comment on pourra atteindre tel objectif envisagé, qui nous semble hors de notre portée ; il faudrait savoir que l’esprit dispose de moyens et de capacités dont nous n’avons pas la moindre idée. Autant il est capable de nous maintenir contre notre volonté dans la pauvreté parce c’est notre idée dominante, autant il saura nous placer et maintenir dans l’opulence quand nous serons passé de la conscience de manque à la conscience d’abondance. Les moyens que le subconscient a déployés pour qu’on reste pauvre, le seront désormais pour nous rendre riches.
100118
Jean-Claude TCHASSE

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