Cameroun - Loi de finances: Les détails du projet de budget 2016
Ils
révèlent une augmentation de la masse salariale de l’Etat, une
annulation de la subvention aux carburants à la pompe et une émission
des titres publics de 300 milliards.
Nous publions un extrait significatif du projet de loi de finances
présenté en conseil de cabinet par le ministre des Finances Alamine
Ousmane Mey, le 29 octobre.
Le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2016a été élaboré conformément aux directives présidentielles contenues dans sa circulaire du 13 aout 2015 et repose sur les hypothèses macroéconomiques clés suivantes : i) une croissance réelle du PIB de 6%; ii) un taux d’inflation projeté à 3% ; iii) un cours du baril de pétrole camerounais à 40,4 dollars (prenant en compte une décote de trois dollars et une prudence de 7 dollars sur le prix mondial de 50,4 dollars) et une production de 34,6 millions de barils ; iv) un taux de change du dollar à 586,4 FCFA ; vii) un déficit du solde budgétaire (hors Don) de 4,5% du PIB ; viii) un déficit extérieur courant plafonné à environ 4,3%du PIB.
Sur
la base de ces éléments, le projet de budget 2016 s’équilibre en
recettes et en dépenses à la somme de FCFA 4 249,8 milliards contre FCFA
3 746,6 milliards dans la loi de finance initiale en 2015, soit une
augmentation de FCFA 503,2 milliards en valeur absolue et de 13,4 % en
valeur relative. Les recettes non pétrolières représentent 58,1% du
budget.Le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2016a été élaboré conformément aux directives présidentielles contenues dans sa circulaire du 13 aout 2015 et repose sur les hypothèses macroéconomiques clés suivantes : i) une croissance réelle du PIB de 6%; ii) un taux d’inflation projeté à 3% ; iii) un cours du baril de pétrole camerounais à 40,4 dollars (prenant en compte une décote de trois dollars et une prudence de 7 dollars sur le prix mondial de 50,4 dollars) et une production de 34,6 millions de barils ; iv) un taux de change du dollar à 586,4 FCFA ; vii) un déficit du solde budgétaire (hors Don) de 4,5% du PIB ; viii) un déficit extérieur courant plafonné à environ 4,3%du PIB.
Objectifs budgétaires
L'objectif majeur du budget 2016 est d’obtenir une croissance plus forte, durable et génératrice d'emplois, à travers notamment la modernisation de l’appareil de production, l’amélioration de la compétitivité et du climat des affaires, l’amélioration de l’accès au financement, la promotion de l’émergence des industries locales. Le budget d’investissement public continuera de jouer un rôle essentiel à cet effet.
RECETTES PETROLIERES: 397,2 milliards
RECETTES NON PETROLIERES: 2 469,3 milliards
PRETS PROJETS: 505,0 milliards
DONS: 58,2 milliards
EMISSIONS DE TITRES PUBLICS: 300 milliards
APPUI BUDGETAIRE: 100 milliards
RESERVE SUR EUROBONDS: 275 milliards
RESERVE SUR PRIVATISATION: 120 milliards
Il convient de signaler que le niveau des financements, qui se situait à 783,2 milliards de FCFA en 2015, connait une augmentation de 600 milliards de F.CFA en valeur absolue et de 76, 6% en valeur relative en 2016 du fait de l’émission des Eurobonds et du renouvellement des licences aux opérateurs de téléphonie mobile.
S’agissant du volet dépenses, les propositions de ventilation par grandes masses sont les suivantes :
DEPENSES COURANTES: 1 981,2 milliards
DEPENSES EN CAPITAL: 1 525,8 milliards
DETTE PUBLIQUE: 742,8 milliards
Les dépenses en capital, qui se situaient à 1 150 milliards de F.CFA en 2015, augmentent en valeur absolue de 375,8 milliards de FCFA et de 32,7% en valeur relative sous l’effet des dépenses du Plan d’urgence triennal et des préparatifs des CAN 2016 et 2019, pour lesquels les montants prévus sont de 275 milliards de FCFA et 120 milliards de FCFA respectivement. Le budget d’investissement public en ressources internes ordinaire a connu une baisse de 100 milliards de FCFA environ passant de 622,2 en 2015 à 523 milliards de F.CFA en 2016 au profit des dépenses du PLANUT et des préparatifs des CAN.
Par ailleurs, en ce qui concerne le budget de fonctionnement, les dépenses de personnels connaissent une augmentation de 55,2 milliards de FCFA en vue de la prise en charge des nouvelles recrues à la fonction publique et dans les forces de l’ordre.
Les dépenses de biens et services par contre enregistrent une baisse de 48,6 milliards de FCFA, conséquence de la prise en compte des hautes directives de réduction du train de vie de l’Etat prescrites par le président de la République.
Aussi, dans un contexte marqué par le maintien de la tendance baissière du cours mondial du pétrole, la subvention de 201,3 milliards de F.CFA prévue en 2015 au profit de la SONARA a été annulée en 2016. »
Parfait N Siki
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