Le chrétien et
la mort.
La mort est le
dénouement de la vie ; c’est le passage obligé pour tous les humains,
chrétiens ou non. Chacun attend son tour. C’est une issue fatale que beaucoup
redoutent. La mort est omniprésente ; les catastrophes naturelles ou
industrielles, les accidents, les champs de bataille, les églises même ne sont
pas épargnées.
On a cité le cas
d’un médecin qui avait l’habitude de donner une durée de vie à des patients
atteints d’une certaine maladie ; ses confères ont diagnostiqué la même
maladie sur ce médecin ; il est mort au bout de la durée de vie qu’il
donnait aux autres patients, et qu’il s’était donnée lui-même, mais au cours
d’une activité incompatible avec le mal dont il souffrait. Il est donc mort
d’accident et non de maladie. C’est exactement comme s’il s’était programmé
pour mourir à cette période-là. Et c’est ce qui arrive bien souvent ; il
semble que chacun de nous se soit programmé pour mourir à un certain âge.
On peut
distinguer plusieurs types de mort ; les morts sanctions, conséquence
d’une vie désordonnée, les morts « normales », dites naturelles, les
morts surprises. Les expériences de mort imminente montrent que les concernés,
au moment décisif, quand l’âme quitte le corps, éprouvent un plaisir et du
bonheur, et vont vers une destination qui s’annonce agréable. Mais la mort, qui
survient souvent après d’atroces souffrances, après la maladie, ou de suite
d’un accident est considérée comme un malheur. Est-ce une punition ? Nous
souhaitons à nos bien aimés et à nous-mêmes une longue vie sur Terre. S’il y
avait moyen d’éviter la mort, les hommes aimeraient vivre le plus longtemps
possible. Ceux qui restent vivants le sont-ils pour avoir su éviter la
mort ? nous avons dit plus haut que c’est par la grâce de Dieu que nous
nous réveillons chaque matin ; c’est Lui qui nous renouvelle le souffle de
vie, nous n’avons aucun mérite. La durée maximale de vie sur Terre tourne
autour de 100 ans, et un très faible pourcentage de personnes y parviennent.
Les centenaires sont rares. Beaucoup meurent entre 70 et 75 ans. Comment
atteindre et dépasser 80 ans ? Nous venons de dire que c’est la grâce de
Dieu ; la durée de vie reste un mystère ; c’est un secret bien gardé,
que nous ne sommes pas prêts de découvrir, et c’est avec cela que Dieu nous
dépasse. Et c’est même ce qui donne du sens à la vie ; imaginez que chacun
sache combien de temps il va vivre sur Terre. Cela changerait complètement la
donne. Et n’y parviennent que
ceux qui auront su faire preuve d’une certaine discipline apparemment.
Certains affirment qu’il est possible de décider de sa durée de vie sur Terre. Et
cette durée de vie n’a rien d’héréditaire comme d’autres ont tendance à le croire.
Certains sont morts par ignorance, et avec l’évolution, la technologie, les
formations médicales sont plus efficaces, et les erreurs commises par les
parents peuvent être évités. La pratique du sport, le respect des règles
d’hygiène, une alimentation saine et équilibrée, la tempérance à l’égard des
boissons alcoolisés, sont autant de facteurs qui peuvent contribuer à rendre la
vie plus agréable, et éventuellement à allonger la durée de vie. La mort n’est
pas un anéantissement de l’être. C’est simplement le passage à une autre
dimension. Un être humain est formé de son corps, de son esprit, et de son âme.
À la mort, l’âme et l’esprit quittent le corps. Ceux qui se suicident pour ne
pas assumer les conséquences des actes graves qu’ils ont posés sur cette terre
se trompent. Ceux qui sont désespérés de voir un être cher décédé doivent se
consoler.
La mort frappe
sans distinction. Une fois qu’on naît, ou mieux, une fois qu’on est conçu, on
est déjà assez vieux pour mourir, puisque la vie commence dès la conception,
avec la formation de la première cellule. Le fait de naître est déjà un mérite.
Les bébés, les jeunes pleins de vie, à l’avenir prometteur, les personnes âgées
meurent. On a parfois l’impression que
la mort est injuste. C’est un mystère pour les hommes. Les personnes avancées
en âge qui enterrent leurs enfants beaucoup plus jeunes ne comprennent pas ce
qui leur arrive. C’est pour beaucoup un traumatisme dont ils ne se remettent
jamais. Et si la mort demandait l’avis des familles où elle intervient,
celles-ci désigneraient peut être les plus âgés, les plus méchants, les plus
malades, mais tel n’est pas le cas. On entend certaines familles dire que la
mort a choisi de prendre leur pilier. L’euthanasie a donné lieu à un débat
encore en cours. C’est le cas de ces personnes dont la maladie a atteint un
stade irréversible, qui souffrent, mais qui ne meurent pas. Ils vivotent, ils
sont dans un état végétatif, incapables de faire le moindre mouvement,
totalement dépendants pour tous leurs besoins naturels. On souhaite la
disparition d’une personne jugée mauvaise pour protéger les autres membres de
la communauté en mettant un terme à ses actes répréhensibles, et aussi pour
dissuader d’autres personnes qui seraient tentés de suivre son exemple. Mais il
y a un débat à ce sujet, puisqu’on n’a jamais mis fin au crime en tuant les
criminels. La peine de mort existe depuis des temps immémoriaux, et cela n’a
jamais empêché à de nouveaux malfaiteurs d’apparaitre et de commettre leurs
forfaits. Dans la foule qui assiste à l’exécution d’un voleur, d’autres voleurs
opèrent. D’où le souhait de l’abolition
de la peine de mort exprimé par certaines organisations.
Il y a des morts
subites sans cause apparente, mais il y a aussi des cas où on voit la mort
venir, mais généralement, on est surpris par la mort. Le chrétien doit être
prêt à tout moment. Comment donc s’apprêter ? C’est observer les
commandements de Dieu.
On ne peut pas
parler de la mort, en tant que chrétien, sans évoquer la résurrection ; les
prophètes Élie et Élisée ont ressuscité des morts, il y a eu la résurrection de
Lazare, celle de la fille de Jarius, celle du fils de la veuve, et celle de
Jésus lui-même. Le Seigneur Jésus se présente lui-même comme étant la
résurrection et la vie. Il y a ensuite la résurrection promise aux croyants.
Jean-Claude TCHASSE
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