Le chrétien et
la santé.
La santé est le
bien le plus précieux de l’homme. Nous souhaitons que nos proches et nous-mêmes
demeurions en santé le plus longtemps possible. La maladie est un
malheur ; quand on est malade, on ne peut plus travailler, on n’est plus
productif, on souffre à cause des douleurs et des malaises, on dépend des
autres, on dépense de l’argent qui aurait pu servir à autre chose ; nos
bien aimés qui s’occupent de nous sont soumis à des contraintes, et en fonction
du degré de gravité de la maladie, le niveau de contrainte peut être assez
élevé. Imaginons que dans certains cas, les proches des malades doivent
s’installer carrément avec eux à l’hôpital, jusqu’à un épilogue qui peut être
heureux ou malheureux.
Je veux
distinguer deux sortes de maladies ; les maladies-sanction ; ce sont celles
qui résultent d’un mode de vie caractérisé par l’insalubrité et l’inobservation
des règles d’hygiène, l’indiscipline et l’intempérance, par le péché : la
drogue, la cigarette, l’alcool, la mauvaise alimentation rendent malade.
S’agissant de
l’alcool, il faut peut être ajouter que c’est sa consommation à l’excès qui
pose problème. La difficulté consiste à s’accorder sur ce qui peut être
considéré comme excès. Y a-t-il une norme en la matière ? En tout état de
cause, moins on en consomme, mieux on se porte. Et de toutes façons, nul n’est
jamais tombé malade pour s’être abstenu de consommer de l’alcool. Mais on est
toujours étonné par l’attrait quasi magique exercé par les boissons alcoolisées
sur de nombreuses personnes. L’alcool est un fléau social. On n’imagine pas une
fête sans alcool ; ce serait un bide ; les invités repartiraient
dépités. On dit parfois qu’il faut offrir plus de boisson que de nourriture aux
invités. Les débits de boissons dont le nombre va croissant en raison notamment
de leur création désordonnée, caractérisent nos villes, et l’on y trouve
toujours des clients parfois à des heures indues. Qu’est-ce qui peut expliquer
par exemple qu’une personne reste au bar jusqu’à des heures tardives
abandonnant femme et enfants à la maison, alors que ceux-ci ont besoin de sa
présence ? Certains commencent la journée avec une bière, et ils s’y
prennent très tôt le matin, comme si c’était devenu leur petit déjeuner, parce
qu’ils boivent ainsi sans avoir mangé, ce qui a des effets dévastateurs sur
leur santé. Les disciples de Bacchus vous rétorquent : « tu bois, tu
meurs, tu ne bois pas, tu meurs » ; mais ils oublient que celui qui
boit s’inflige des tourments, qui le font souffrir ; c’est du masochisme.
La personne en état d’ébriété perd ses sens, ne se contrôle plus, n’est plus
lucide et pose des actes qu’il regrette dès qu’il retrouve ses sens. Les femmes
violentées, les enfants traumatisés, les accidents de circulation causés par
les personnes ivres font parfois des victimes innocentes qui se sont retrouvées
dans leurs parages. Et la cirrhose du foie, je vous assure n’est pas gai à
supporter. Et le malade fait souffrir aussi ses proches qu’il n’a pas consultés
quand il levait le coude. C’est du sadisme. Il faut faire preuve de retenue
vis-à-vis de le l’alcool ne serait-ce par souci de responsabilité et par
respect pour les autres. Il est donc tout à fait inadmissible qu’un chrétien se
saoule, et le fait que Jésus ait transformé de l’eau en vin ne saurait être une
excuse.
Pour ce qui est
de la nourriture, quelqu’un a dit de la table qu’elle a plus tué que l’épée,
pour dire que la mauvaise alimentation a fait plus de victimes que la guerre.
C’est la surconsommation qui est à l’origine de l’obésité. En plus de déformer
notre corps, un ventre proéminent est la source de maladies graves comme
l’hypertension et le diabète. On mange plus de nourriture qu’il n’en faut et
l’excès ainsi consommé s’accumule sous forme de graisse dans notre organisme et
l’alourdit. Certains justifient leur comportement boulimique en disant qu’ils
n’emporteront dans la tombe que ce qu’ils auront pu manger. Et ils mangent sans
retenue à toutes les occasions qui se présentent, ou qu’ils provoquent ;
s’ils apprennent qu’il y a une fête quelque part, ils s’y présentent même sans
être invités et sont après très amers quand ils ne mangent pas en aussi grande
quantité qu’ils le souhaitaient. Ceux qui partagent cette idée se soucient peu
de la qualité de la vie, et oublient le bien être que l’on éprouve quand on est
en santé.
Qu’il s’agisse
de l’alcool, de la drogue ou de la nourriture il y a le phénomène de
l’addiction qui pousse à consommer, même quand cela n’est pas nécessaire. Les
victimes de ce phénomène sont comme des esclaves à la merci leurs corps. Ils
ressentent un besoin impérieux de satisfaire ce corps. On voit des fumeurs
sortir de chez eux à des heures tardives, braver l’insécurité et parcourir de
longues distances pour s’acheter une cigarette ; il n’est par sûr qu’ils
seraient capables d’accomplir cette prouesse pour chercher un médicament en cas
de nécessité.
Dans cette
catégorie de maladie sanction, je range les maladies causées par la rancune,
l’inquiétude, les soucis, la jalousie, les pensées négatives ; le refus de
pardonner rend malade ; lorsque vous tombez par hasard sur celui à qui
vous refusez de pardonner, le cœur bondit, ce qui est un très mauvais
signe ; si on mesure votre tension artérielle pendant que vous pensez à
celui qui est l’objet de votre rancune en termes de « je n’oublierai jamais ce
qu’il m’a fait », « je vais lui montrer de quel bois je me
chauffe » , il sera très élevé. Dieu nous joue souvent de sales
tours, en organisant des face-à-face inattendus avec nos ennemis. Celui qui
pense à la maladie tout le temps, celui qui a peur de ne pas être capable le
moment venu de supporter les dépenses occasionnées par la maladie, va avoir
tendance à tomber malade, en tout cas plus souvent que celui qui entretient des
pensées saines. Nous oublions bien souvent que Dieu est là. Et Dieu est
omniscient. Si quelqu’un nous a offensés ou commis du tort même pour se venger,
il a commis un péché et la justice divine est infaillible ; elle n’a pas
besoin de procédure onéreuse et compliquée comme celle des hommes qui
aboutissent souvent à des décisions iniques. Sachant ceci, le chrétien devrait
plutôt prier pour celui qui lui a fait du mal, comme le Seigneur Jésus nous le
demande.
Dans cette
catégorie de maladies-sanction, on compte les maladies résultant du mauvais
comportement des personnes qui s’adonnent au vol, au mensonge, à l’adultère ;
qui sème le vent récolte la tempête, dit-on. Ceux qui se sont distingués par
des actes de méchanceté et des conduites hautement condamnables envers les
hommes finissent par le payer d’une manière ou d’une autre. Et les maladies
graves et incurables peuvent être dans certains cas ce type de punition.
Si nous sommes
vraiment conscients que la santé est précieuse et ne s’achète pas, c’est
irresponsable d’adopter les comportements qui la mettent en danger. Comment
peut-on consommer de manière régulière certaines substances en sachant qu’elles
sont nuisibles ? C’est du suicide, puisqu’on se tue à petit feu. Notre
corps est le temple du Saint Esprit, notre corps ne nous appartient pas. Nous
n’avons pas le droit de le malmener. Nous aurons à rendre compte à Dieu de
l’usage que nous en aurons fait. On sait comment la maladie commence, on ne
sait pas comment elle se termine. On ne sait pas quel niveau de gravité elle va
atteindre, ni combien de temps elle va durer. On a vu des malades et leurs
proches appeler de tous leurs vœux la mort, pour mettre fin à d’atroces
souffrances, en vain. Il y a les hémiplégiques, avec un côté du corps paralysé,
et ceux à qui on à dû amputer une partie du corps, à cause des complications du
diabète ou à cause d’un cancer.
Il y a des
maladies-épreuves, celles dont nous souffrons sans en être responsables ;
nous pouvons être contaminé sans le savoir par une maladie ; nous pouvons
être victime d’un accident causé par d’autres, comme dans le cas de ce
chauffard qui vient vous percuter par exemple ; il y a des maladies dites
congénitales, avec lesquelles certains naissent, etc ; je les appelle
maladie épreuve parce qu’elles servent à éprouver notre foi. Elles peuvent être
l’occasion de manifester la gloire de Dieu dont la puissance peut s’accomplir
dans notre faiblesse.
En tout état de
cause, celui qui est responsable de sa maladie, et qui refuse de le reconnaître
va avoir du mal à en guérir, parce qu’il faut mettre fin au comportement à
l’origine de la maladie. Imaginez un alcoolique qui est déjà malade et qui
néanmoins continue de boire.
La guérison des
maladies ne va pas de soi ; c’est un casse tête pour toute la communauté
nationale et internationale, qui se mobilise pour trouver des solutions à ce
problème qui semble éternel. Soit certaines maladies se compliquent et
deviennent résistantes aux traitements jadis efficaces, soit de nouvelles
maladies apparaissent (SIDA, Ebola, chikoungougnia). Il paraît que d’autres maladies sont créées
par les hommes. Certaines maladies sont dites incurables, et des soignants se
permettent de prononcer ce qui peut être considéré comme des sentences de mort
à l’endroit des malades qu’ils croient condamnés. Pourtant Dieu, le médecin par
excellence, a mis à notre disposition plusieurs modalités de guérison. Nous
avons vu Jésus guérir instantanément des malades (plus de vingt) pendant son
ministère : des aveugles on recouvré la vue, des muets ont parlé, des
paralytiques et des lépreux ont retrouvé l’usage de leurs membres, des
personnes possédées ont été libérées, la femme qui souffrait d’une perte de
sang depuis plus de dix ans a été guérie en touchant seulement son vêtement. Et
le Seigneur a précisé que toute personne qui croit en Lui peut en faire autant
d’une part, et d’autre part, qu’Il est avec nous. Il y a aussi la médecine
naturelle. Les plantes ont des vertus thérapeutiques établies. Le problème de
l’homme, c’est son ignorance et un mode vie source d’affections. La médecine
allopathique est efficace mais elle est limitée. Elle souffre de la main mise
de l’industrie pharmaceutique, qui, en raison des gros intérêts mis en jeu
cherche à imposer ses méthodes. Et ces méthodes restent hors de portée de la
majorité de la population parce qu’elles sont coûteuses. Le malade doit d’abord
consulter un médecin, qui peut prescrire des examens ; est c’est au vu des
résultats des examens que le médecin consulté prescrit la conduite à tenir, qui
se réduit généralement en achat de médicaments, pour guérir. Cette démarche est
parfois très compliquée : l’accès au personnel soignant qui est rare, n’est
pas évident. Les laboratoires où se font les examens qui peuvent être
compliqués (scanner, IRM, tomographie, etc.) ne sont pas facile d’accès, non
plus. Les animaux sauvages n’ont ni médecins, ni hôpitaux, ni cliniques.
Comment se soignent-ils ? les animaux sont menacés parce qu’il sont
exterminés par le braconnage des hommes et non par les maladies. Et la médecine
vétérinaire, c’est surtout pour les animaux domestiques. D’autre part il est
connu par la simple puissance de la pensée, on peut provoquer ou guérir des
maladies. On parle des malades de cancer en phase terminale, qui ont pu
recouvrer la santé. Il ne s’agit ici ni de magie, ni de sorcellerie, ni
d’occultisme. Si des personnes, sans croire en Dieu peuvent ainsi guérir de
maladies aussi graves, pourquoi le chrétien, qui compte sur Dieu et sa
puissance ne devrait-il pas guérir ? Il n’est évidemment pas question de
prétendre guérir de toutes les maladies, tant il est vrai que la maladie
demeure l’une des voies par lesquelles Dieu nous rappelle. Mais j’ai
l’impression que des chrétiens sont morts de maladies dont ils pouvaient
guérir. Entre celui qui décède d’une maladie sanction et celui qui décède d’une
maladie épreuve, il y a une différence, on pense que les morts de la première
catégorie pouvaient vivre encore longtemps. Il n’y a pas de maladie incurable
pour Dieu. On a vu Jésus guérir des maladies réputées incurables.
Jean-Claude TCHASSE
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