Chronique N°1. Le vol. (banditisme)
Nous allons consacrer cette première chronique à un phénomène qui est
un véritable fléau social, et qui semble difficile à maîtriser ; il ne se
passe pas un seul jour sans que des citoyens ne se plaignent d’en avoir été
frappés ; s’il prend de l’ampleur, il constituera une menace à la paix et
à la stabilité sociale. Il s’agit du vol encore appelé banditisme chez nous.
Le vol : qu’est-ce que le vol ? C’est l’acte qui consiste à
s’emparer du bien d’autrui, à prendre un objet ou de l’argent appartenant au prochain
sans son consentement. On vole aussi des êtres humains surtout des bébés,
parait-il. On parle alors de kidnapping, d’enlèvement ou de rapt. Mais même les
adolescents et les adultes n’y échappent pas. On entend ainsi des épouses qui
traitent leurs concurrentes de « voleuses de mari ». Quelques
synonymes du mot vol ; le larcin, la rapine, le maraudage, le
détournement, le brigandage, la malversation, l’extorsion, etc
Le vol est un acte immoral, c’est condamnable, c’est répréhensible,
c’est-à-dire que ce n’est pas bien ; quand on vole, on commet du tort à
quelqu’un, c’est lui faire du mal ; on fait une victime. Voler, c’est
créer un problème grave. Celui qui a été volé est dépossédé de son bien, il se
sent spolié ; il est troublé, il est désemparé, déboussolé et il veut
récupérer son bien pour retrouver la paix ; et il peut pour cela passer
par des voies légales ou non. Qu’il s’agisse d’un bien dont il avait besoin
dans l’immédiat, ou pas. Imaginez une ménagère dont le porte-monnaie est dérobé
alors qu’elle fait son marché.
Des entreprises sont tombées à cause du vol. Des familles se sont
disloquées.
Peut-on justifier le vol ? On a même parfois l’impression que
dans certains cas, cet acte condamnable est tolérable ; quand le voleur
est une personne affamée qui veut juste satisfaire son besoin naturel ;
mais gare aux faux justificatifs : le propriétaire du bien volé n’en a pas
besoin, pense-t-on ; comment le sait-on d’ailleurs ? On le croit
nanti et on pense que la perte de ce bien ne diminuera pas grand-chose à sa
fortune ?
On peut voler soit disant pour se faire justice ; une victime
d’un vol commet aussi cet acte répréhensible contre une autre personne.
Un voleur peut être une personne nécessiteuse, comme on l’a dit pour
celui qui a faim, mais cela peut être aussi le fait d’une personne déjà nantie.
Il y a des professionnels du vol, des gens qui ne font que cela pour vivre
disent-ils. Il y en a pour qui c’est une maladie, on parle de kleptomanie. Il
vole pour voler. Il vole des choses dont il n’a pas besoin, il est animé par la
convoitise ; il veut aussi posséder tel objet, dont il pourrait pourtant
bien se passer.
Parfois, on vole dans la famille ; c’est même en son sein qu’on
commet les premiers larcins pour s’exercer.
Aucune religion ne tolère le vol ; pour les chrétiens, c’est
prohibé par le commandement N° 8 qui dit « Tu ne déroberas point ».
Les musulmans sont encore plus sévères, puisque dans les pays où la charia est
en vigueur, on ampute les doigts ou la main du voleur. Les religions
traditionnelles condamnent également le vol. Ceux qui ne croient pas en Dieu
ont leur code moral qui condamne le vol, je crois.
On ne comprend donc pas comment un chrétien, un musulman, un adepte
des religions traditionnelles ou un athée peut voler. Quand on viole ainsi la
loi de Dieu, on s’attend à quoi ? On peut parfois tromper les hommes, mais
on ne peut pas tromper Dieu. Dieu qui nous connaît, est au courant de tous les
actes que nous avons posés. Si on réussit à échapper à la justice des hommes,
on ne peut pas échapper à celle de Dieu. Pour ceux qui ne croient pas en Dieu,
il y a la justice immanente. Tout acte que nous posons nous revient toujours.
Si c’est un acte positif nous allons en tirer les bénéfices, et si l’acte est
négatif nous allons en subir les conséquences. C’est inéluctable. Nul ne peut y
échapper.
L’être humain est doué de conscience ; cette petite voix qui
cherche toujours à nous ramener à la raison. On a vu des voleurs réussir un
coup parfait et se dénoncer eux-mêmes par la suite, même si cela peut prendre
des années.
On peut voler par mimétisme, c’est-à-dire qu’on a la fausse impression
que tout le monde vole, et on se dit pourquoi pas moi aussi ?
Le vol est également une infraction à la loi des hommes, c’est-à-dire
que voler, c’est violer la loi, c’est faire une chose interdite par la loi.
Celui qui vole s’expose aux sanctions prévues. Le voleur se cache pour
commettre son acte, ou alors il essaie de détruire les preuves de son acte. C’est
dire qu’il est conscient qu’il pose un acte condamnable. Quand il ne porte pas
une cagoule, il intimide sa victime et peut même la tuer s’il a des raisons de
penser que sa victime peut le dénoncer. Il peut arriver que le voleur soit une
personne assez puissante, et fasse partie de ceux chargés d’appliquer la
loi ; il profite de sa position pour se soustraire aux sanctions prévues.
Le vol est fléau social ; c’est un phénomène qui a toujours
existé. A partir du moment où les hommes doivent vivre en société, il y en a
qui se croient toujours obligés de voler.
Le voleur est parfois convaincu que c’est la seule issue pour lui,
qu’il est obligé de voler pour s’en sortir. Il se dit que le travail est rare
et difficile à trouver. Il se croit condamné par le sort, il se demande
pourquoi il doit souffrir pendant que les autres se la coulent douce.
Le vol peut prendre plusieurs formes, du petit larcin au détournement
des fonds évalué en dizaines, en centaines, de millions, voire en milliards de
Francs. Les fonctionnaires qui profitent de leur position pour extorquer des
sommes d’argent aux usagers de leurs services doivent savoir qu’ils sont des
voleurs. Ce sont des braqueurs. Les surfacturations, la vente d’une marchandise
à un prix excessif, la rétention ou la confiscation d’un objet destiné à
autrui, les prises illégales d’intérêt, les emplois fictifs, le refus d’aller
en retraite, le délit d’initié, les marchés mal exécutés, l’argent emprunté et
non remboursé, les trafics et les combines de toutes sortes qui semblent ancrés
dans nos mœurs, l’escroquerie, la feymania, les cambriolages, sont d’autres
formes de vol.
Il se dit qu’on ne peut pas s’en sortir dans notre société en restant
honnête. On a l’impression que ceux qui veulent faire preuve de rectitude
morale s’en sortent perdants.
C’est un phénomène très répandu ; il ne se passe pas un seul jour
sans qu’on ne signale des coups de vol dans nos communautés. Parfois les
victimes ne se plaignent pas parce qu’ils ont l’impression que cela ne donne
rien.
La justice populaire est la réaction des populations exaspérées face
aux limites de la justice ; mais est-ce la solution ?
Dans les quartiers, les populations essaient de constituer les comités
de vigilance, mais ceux-ci semblent limités.
Les numéros d’urgence : la gendarmerie 113, ESIR 117.
Que ceux qui détiennent les objets volés les
restituent à leurs propriétaires légitimes, que ceux qui ont l’intention de
voler y renoncent, que ceux qui n’ont jamais volé restent purs ; ils
auront leur récompense ici-bas et au ciel pour les croyants s’ils persévèrent
dans la voie noble qu’ils ont choisis.
Jean-Claude TCHASSE
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