Tribunal Criminel Spécial du Cameroun
Photo: (c) Archives
Le quotidien
Mutations édition du 25 avril 2016 note qu’en dépit des rapports «
accablants» sur la gestion de certaines personnalités du Cameroun des institutions qu’elles dirigent, elles ne font pas l’objet des enquêtes judiciaires. Ces rapports du Contrôle Supérieur de l’État
(CONSUPE), de la Chambre des comptes et de la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) semblent rester lettres mortes devant le
Tribunal Criminel Spécial (TCS).
On se souvient qu’en date du 12 juin 2012 le Président de la République par un décret limogeait de son poste de Recteur de l’Université de Yaoundé II-SOA
Jean Tabi Manga. L’acte du Chef de l’État faisait suite à un rapport du CONSUPE «
qui attribuait à cet universitaire de haut vol des fautes de gestion dont certains frisaient les détournements de deniers publics», précise
Mutations.
Il faut savoir qu’en juin 2012 le Conseil de Discipline budgétaire et financière (CDBF) qui avait tenu sa session avait fait part de neuf fautes de gestion à la charge de l’Ancien Recteur de l’Université de Yaoundé II-Soa. Celui-ci l’avait même condamné à payer plus de 64 millions de Francs CFA.
C’est dans la même lancée que
Bruno Bekolo Ebe avait aussi été touché par le décret suscité du Chef de l’État. Le CONSUPE demandait à l’ancien Recteur de l’Université de Douala de payer deux milliards et demi de Francs CFA. Il y’a juste quelques semaines où celui-ci a été inculpé par le
TCS pour des faits présumés de crimes économiques.
S’agissant de
Paul AtangaNji le Ministre chargé de Mission à la Présidence de la République
Mutationsconstate qu’il a été «épinglé par le CONSUPE et jusqu’à ce jour, il n’est pas inquiété». Il faut dire que le Ministre a été convoqué en 2015 au TCS pour répondre «
de présumées malversations au sein de la Cameroon Postal Services (CAMPOST). Une mission du CONSUPE avait soutenu qu’il a obtenu de façon irrégulière la somme de trois cent dix-neuf millions de Francs CFA». Des colonnes du journal on apprend que selon des proches du ministre, celui-ci n’avait pas à l’époque été vu au TCS parce qu’il attendait l’autorisation de sa hiérarchie à savoir le Chef de l’État.
Un autre mis en cause par le CDBF, c’est
Marc Samatana l’ex-Directeur Général de la société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua. Il avait été reconnu coupable de mauvaise gestion dans la période comprise entre 2008 et 2009. Le rapport du CONSUPE produit en 2010 le portait coupable de cinq fautes de gestion. Cependant jusqu’à ce jour celui-ci n’a jamais été inquiété.
«
Lorsqu’on sait la diligence et la célérité du TCS sur certains dossiers élaborés par le CONSUPE, on est en droit de se demander ce qui commande l’enclenchement de la procédure judiciaire pour les et les autres», conclut le journal.
Liliane J. Ndangue
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