Que veut Patrice Nganang ?
Depuis une dizaine de jours, on
voit sur facebook de nombreux posts de l’écrivain au contenu peu flatteur,
c’est le moins qu’on puisse dire pour le Professeur Maurice Kamto. C’est de
l’acharnement, rien de moins. Que veut-il, que réclame-t-il ? Et qu’est-ce
qui peut bien justifier cette hargne ? Il dit vouloir tantôt punir
l’éminent Professeur, tantôt lui donner des leçons. C’est prétentieux à l’image
de l’écrivain connu pour son infatuation et sa fatuité, polémiste et habitué à
prendre à parti des personnalités pour peu que celles-ci désapprouvent ses
méthodes. Kamto n’est que l’une de ses dernières victimes en date. Achille
Mbembe, Richard Bona, Célestin Monga, et puis plus récemment Boris Berthold,
Angie Forbin ont été passés à la moulinette par ce bonhomme qui dit vouloir
libérer le Cameroun du régime.
Dans sa lancée arrogante, il se
croit autorisé à s’octroyer une autorité que très peu lui reconnaissent en
vérité. Un personnage aussi confus et dont l’équilibre est sujet à cation s’est
disqualifié lui-même pour jouer ce rôle de leader qui semble tant lui tenir à
cœur.
Il a prétendu organiser ce qu’il
appelle le « chassement » ; où en est-il avec cet
objectif ? Il veut utiliser le MRC pour poursuivre ses objectifs à
lui ? Tant qu’à faire qu’il crée son propre parti. Il croit détenir la
vérité absolue, la solution imparable pour faire tomber le régime. Ce n‘est
sûrement pas le Président Kamto qui l’empêche de mettre son plan infaillible à
exécution. Toute cette débauche d’énergie en pure perte aurait pu l’aider s’il
n’avait perdu de vue son objectif initial.
En réalité il faut voir dans cet
acharnement un aveu de faiblesse et d’impuissance d’un individu plutôt perturbé
qui ne sait plus exactement ce qu’il veut. Kamto est sur le terrain, il a fait
ses preuves ; on a vu les foules qu’il est capable de mobiliser. Je doute
qu’il existe de personnalité plus populaire que lui en ce moment au Cameroun.
Que Nganang organise un seul meeting en Amérique s’il en est capable !
C’est facile de pondre des dizaines de posts insultants et creux sur facebook.
Un journal connu pour ses
accointances avec le régime a voulu faire croire qu’il y avait un
« clash » entre l’écrivain et le distingué Professeur Kamto. C’est
sans doute ce que recherche le premier cité. Mais le Professeur lui ferait trop
d’honneur. Il s’agite beaucoup et il passe des nuits blanches à chercher
comment calomnier le Professeur, pour attirer son attention. Je crois qu’il fait
bien de l’ignorer, c’est tout ce qu’il mérite.
Créer et entretenir la controverse
est l’un de ses passe-temps favoris et il va de soi que dans ces conditions il
lui est difficile de coopérer, de travailler en équipe. Il reprocherait au
Professeur Kamto de n’avoir pas donné d’audience aux leaders ambazoniens lors
de son passage à Toronto au Canada, mais celui-ci s’est expliqué sur la
question, seulement, comme le dit l’adage, « il n’est pas pire sourd que
celui qui refuse d’entendre ».
Par ailleurs, l’homme est connu
pour ses propos xénophobes ; en plus des personnalités, il s’est permis de
prendre pour cible toute une communauté camerounaise. Il a dit soutenir la
cause des ambazoniens qui sont des séparatistes déclarés, puisqu’ils veulent
faire du Southern Cameroons un état indépendant. Il est évident que le Professeur
Kamto qui lutte plutôt pout l’intégrité de notre territoire et lui ne
poursuivent pas les mêmes objectifs. Dans ces conditions il est très mal placé
pour exiger quoi que ce soit.
Ce plan B qu’il réclame à cors et à
cris avec une maladresse et une morgue stupéfiantes fait partie d’une stratégie
qui ne saurait être diffusée sur les réseaux sociaux. Quel esprit sain peut
réfuter que le stratège Kamto a pris au dépourvu ce régime à plusieurs reprises,
l’obligeant à étaler à la face du monde sa bassesse et son intolérance ?
Exiger de lui qu’il vienne sur facebook publier ses stratagèmes relève d’une
naïveté qui confinerait à la stupidité.
Il se targue d’avoir contribué à la
libération du Professeur Kamto; c’est possible ; mais cela lui
donne-t-il le droit de lui donner des injonctions ? Imaginez que toutes ces personnes qui se sont
sacrifiées pour la libération de l’éminent Professeur adoptent son
attitude ; ce serait invivable. Il se permet de lui faire du chantage dans
sa tentative puérile de dresser les Bangangté contre le MRC. Qui a fait de lui
le porte-parole de cette communauté ? Il lui manque le prestige, l’aura,
et la stature nécessaires pour jouer ce rôle. Qui lui a dit qu’elle se reconnaissait
dans cette entreprise dont le caractère grotesque n’a d’égal que l’immaturité
et l’inconséquence de son auteur ?
Mais le Professeur Kamto en a vu
d’autres ; depuis qu’il s’est lancé en politique, des individus mal
intentionnés, de vrais ennemis jurés l’ont combattu avec rage, acrimonie et toute
la haine que l’on puisse imaginer. Qu’espère-t-il obtenir par ces posts
acerbes ? Tout au plus ruiner le peu de crédit qu’il lui restait, étaler le
caractère instable et inconsistant de sa personnalité. Owona Nguini en sait
quelque chose. A force de dire tout ce qui vous passe par la tête, sans
restriction et sans discernement, on finit par s’exposer ; par se donner
en spectacle, mettant à nu ses insuffisances, ses troubles, ses peurs, ses
psychoses. Qui doute encore désormais que Monsieur est insupportable et qu’il
devient de plus en plus dangereux pour ce pays ?
180220
Jean-Claude TCHASSE.
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