The obesity code : unlocking the secrets of weight loss by Jason
Fung. Le code de l’obésité : les secrets de la perte de poids dévoilés par
Jason Fung.
Ce livre de 326 pages qui comprend
six parties divisés en 20 chapitres et 3 appendices a été publié en 2016 par les éditions
Greystone books. L’objectif de l’auteur est de nous dire pourquoi il est si
difficile de perdre du poids et comment on peut enfin y parvenir. Il dit avoir
décodé l’obésité et promet de nous fixer enfin en tenant compte des multiples
causes avancées : les hormones, l’alimentation, l’hérédité, les émotions.
La préface du Pr Timothy Noakes Oms
nous en apprend des choses ! Le Dr Fung, qui a commis cet ouvrage est en
charge des patients souffrant de problèmes rénaux causés surtout par le diabète
de type 2, et ayant atteint le stade final dans l’évolution de la maladie et
soumis à la dialyse rénale. Partant du constat que cette dialyse ne traite que
les symptômes finaux d’un mal ayant duré des dizaines d’années, Il réalise que
la médecine traite les symptômes et non les causes réelles de la maladie. Il
note ainsi que concernant le diabète de type 2 il y a deux grands mensonges :
la maladie est dite irréversible donc incurable, et elle causée par le taux élevé
de glucose dans le sang. Il a remis en cause la première affirmation selon
laquelle le diabète de type 2 est une maladie chronique condamnée à s’aggraver
malgré les traitements, en soignant des patients soumis à une réduction des
glucides et au jeune en quelques mois.
C’est erroné de croire qu’il faut
des doses de plus en plus élevées d’insuline pour traiter le diabète qu’on
croit faussement causé par le taux élevé de glucose dans le sang. Le diabète de
type 2 est causé par la résistance à l’insuline en raison de sa sécrétion excessive
chez le patient (contrairement au type 1 qui est causé par l’insuffisance
d’insuline). Comment peut-on prétendre traiter ce type 2 en rajoutant de
l’insuline alors qu’il y en a déjà en excès ?
S’il y a une chose à retenir c’est
que l’obésité est une maladie qui peut être évitée et elle est réversible quand
on en souffre.
Attribuer le diabète à l’excès de
calories ne tient pas la route, puisque la réduction de ces calories prescrite
depuis ces 50 dernières années n’a pas résolu le problème.
Il faut bien se mettre en tête que
l’obésité est une maladie. L’auteur pose une question intéressante :
« pourquoi y a-t-il des médecins obèses ? » Pourtant ces praticiens
demandent de manger moins et de faire plus d’exercices physiques. Si cette
prescription était efficace, pourquoi les docteurs ne l’appliquent-ils
pas ? La vérité est qu’elle ne marche pas.
L’obésité se traduit par un indice
de masse corporelle supérieur à 30. Ce livre fait le point des directives et
des contre directives en matière de nutrition donnée par les scientifiques et le
gouvernement américain.
L’idée que la graisse corporelle
résulte de la différence entre les calories consommées et les calories
dépensées est erronée. Il est question de comprendre que la régulation de la
graisse corporelle est automatique, comme la respiration. Il en arrive à la
conclusion que l’obésité est un désordre hormonal et non calorique.
Les suppositions que le gain ou la
perte de graisse donc de poids est dérégulée et peut donc être contrôlée
consciemment sont inexactes. Aucun système dans notre organisme n’échappe au
contrôle hormonal.
La réduction des calories
consommées provoque une réduction du métabolisme. On ne perd pas le poids en se
contentant de réduire les quantités de nourriture consommée. Bien au contraire !
Cela conduit à la fatigue, à la dépression, à la sensation de froid et à la
faim. La capacité d’adaptation de l’organisme explique cela. L’organisme réduit
ses dépenses énergétiques pour garder son équilibre.
Ceux qui mangent beaucoup le font
parce que leurs cerveaux les y poussent ; ils ne le font pas
volontairement, ou consciemment.
L’exercice physique est important,
mais ne constitue pas la réponse à l’obésité. Les populations sont de plus en
plus actives sur le plan physique, pour autant, le taux d’obèses va croissant.
L’exercice n’est qu’un des postes de dépense d’énergie de l’organisme. Et la
quantité de calories dépensée au cours de l’activité physique, même intense,
reste faible, voire insignifiante quand on la compare à l’énergie consommée par
le métabolisme basal. Cela se complique lorsqu’on réalise que l’énergie du
métabolisme diminue lorsqu’on réduit les calories entrantes en mangeant moins.
Les calories ne se valent
pas ; pour une même quantité de calories consommées, la prise de poids varie
en fonction de la qualité de la nourriture. L’auteur parle ici du paradoxe de
la surnutrition qui veut qu’il ne suffit pas d’un excès de calories pour
provoquer la prise de poids.
Des sujets à qui on a donné
beaucoup de nourriture ont vu leurs poids augmenter, mais pas au taux
prévu ; à la fin de l’expérience, ils ont perdu le poids gagné pendant
l’expérience et sont revenus à leur poids initial. De la même façon, ceux qui
réduisent les quantités de nourriture peuvent perdre du poids, mais dès qu’ils arrêtent,
ils retrouvent aussitôt leurs poids d’avant l’expérience.
La lecture de ce livre me fait
comprendre qu’il ne faut pas toujours blâmer les personnes en surpoids.
Peut-être ont-ils essayé et n’y sont pas parvenus et se sont résignés et se
sentent impuissants.
La recherche de l’équilibre est la
réponse du corps guidé par une intelligence supérieure au changement auquel il
est soumis.
Chaque personne a un poids fixe et
l’organisme réagit automatiquement aux divers changements dans notre
alimentation pour maintenir ce poids. Le problème avec les personnes obèses est
que ce poids est élevé. L’envie de manger est suscitée par l’organisme pour
revenir à ce poids si par suite d’une restriction calorique il diminue.
Les régimes sont si difficiles et
échouent le plus souvent parce que nous luttons contre notre organisme. Il vaut
mieux identifier le mécanisme d’homéostasie du corps et l’ajuster vers le bas.
L’identification de l’hormone de satiété, la leptine, n’a pas résolu le
problème. On a cru qu’il suffirait d’en injecter à un obèse pour lui faire
perdre du poids. Cela n’a pas marché.
Après avoir détruit toutes les
théories sur l’obésité qui se sont révélées inefficaces parce que fausses,
l’auteur se propose de nous donner de l’espoir avec la vraie théorie qui nous
donnera les vraies causes de l’obésité et par conséquent comment on peut
procéder pour y remédier définitivement.
L’obésité résulte d’un
dysfonctionnement d’origine hormonale. Il faut donc chercher quelle hormone est
à l’origine de la prise de poids et après les tests qui mettent hors de cause
les hormones de satiété (peptide YY et cholecystokinine) et de faim (Ghreline),
on identifie l’insuline et le cortisol.
L’insuline envoie le message aux
cellules humaines pour qu’elles transforment le glucose contenu dans le sang en
énergie. Dans un mécanisme commun à tous les types d’hormone ; l’insuline
vient se fixer sur le récepteur de la cellule telle une clé sur une serrure,
pour permettre au glucose d’entrer. Plus de glucose dans le sang stimule la
sécrétion d’insuline, qui est un régulateur clé de l’énergie du métabolisme.
Quand l’insuline est insuffisante, le taux de sucre sanguin augmente. L’excès
de glucose est stocké sous forme de glycogène dans le foie, mais la capacité du
foie étant limitée, le trop plein de glucides est transformé en graisse.
Quelques heures après le dernier repas,
pendant la nuit généralement, le niveau d’insuline baisse, le glycogène est
transformé en glucose pour procurer au corps l’énergie dont il a besoin. La réserve de glycogène peut suffire pendant
un jeûne court, mais si le jeûne se prolonge, la réserve de glycogène est
épuisée et la réserve de graisse mise à contribution. Le glycogène du foie est
comme l’argent dans notre porte-monnaie, et la graisse, de l’argent en banque. Quand
le glycogène s’épuise, nous avons faim, c’est le signal du corps pour nous
demander remplir notre porte-monnaie, c’est—à-dire reconstituer la réserve de
glycogène épuisée ; et de la sorte, nous préservons notre argent en
banque, c’est-à-dire notre stock de graisse.
L’insuline est l’hormone du
stockage dont le niveau est élevé après un repas ; ce qui permet le
stockage d’énergie sous forme de glycogène et de graisse. Pendant un jeûne le
niveau d’insuline baisse et nous utilisons le glycogène d’abord, puis la
graisse, si le jeûne dure assez longtemps.
Les personnes obèses ont un taux
d’insuline qui reste élevé bien après les repas. L’insuline fait prendre du
poids. Si donc les taux élevés d’insuline font prendre du poids, on peut donc
supposer qu’en réduisant ces taux, on peut perdre du poids. Et c’est
effectivement le cas.
Le cortisol est l’hormone du stress
produit par l’organisme pour faire face à un danger. Le cortisol fait produire
le glucose parce que l’organisme a besoin d’énergie pour réagir, et toute
l’énergie de l’organisme est affectée à cette tâche ; et avec plus de
glucose dans le sang, le niveau d’insuline augmente. Toutes ces réactions sont
bonnes tant qu’elles sont ponctuelles et passagères, malheureusement la vie
actuelle nous met sous stress de façon permanente, d’où les niveaux élevés de
glucose et donc d’insuline dans le sang de façon prolongée, et par conséquent
la prise de poids qui en résulte. Le stress est donc une des causes de l’obésité.
Le manque de sommeil est aussi un
facteur de prise de poids ; plus on se prive de sommeil, plus on prend du
poids. Tout plan pour perdre du poids doit intégrer la nécessité de dormir
suffisamment.
Pourquoi tant de régimes ont-ils
échoué ? Il y a un facteur temporel dans ce problème qu’on a tendance à
négliger. L’obésité prend des dizaines d’années pour s’installer à raison
parfois de 0,5 à 1 kg par année. La réponse est la résistance à l’insuline,
aussi appelé le syndrome métabolique. La clé de l’hormone insuline n’est plus
adaptée à la serrure de la cellule et le glucose n’y entre plus en quantité
suffisante. Cette résistance pousse l’organisme à sécréter encore plus
d’insuline ce qui engendre la prise du poids.
Cette résistance à l’insuline prend
du temps pour s’installer, ce qui rend l’obésité résultante difficile à
combattre par de simples régimes alimentaires auxquelles elle est indifférente.
Les divers prétextes avancés pour
justifier la grande fréquence des repas quotidiens ne résistent pas à l’analyse ;
c’est ce grand nombre de repas qui est à l’origine de la résistance à
l’insuline, puisqu’on passe une plus grande partie de la journée avec un taux
élevé d’insuline qu’avec un taux faible.
Le petit déjeuner considéré comme
indispensable, n’est absolument pas nécessaire, bien au contraire. Le corps est
préparé par le phénomène de l’aube avec le cortisol et l’adrénaline qui
provoquent la production du glucose et qui donne l’énergie dont le corps a
besoin pour commencer la journée. La faim que l’on ressent le matin est le
résultat de notre conditionnement. Il ne faut pas s’obliger à prendre le petit
déjeuner si on n’a pas vraiment faim.
La résistance à l’insuline cause
l’obésité et le diabète de type 2. Il est anormal de donner aux malades de
l’insuline, alors qu’ils en ont déjà en excès. Ils peuvent guérir si on fait
plutôt baisser le taux élevé d’insuline (P. 149).
Le coupable c’est le fructose
malgré son faible indice glycémique ; il contribue à la résistance à
l’insuline ; ce sucre des fruits qui entre dans la composition du sucre de
table ne peut être métabolisé que par le foie et quand il est consommé en excès
les capacités du foie sont dépassées et l’excès est transformé directement en
graisse. Le sucrose aussi est dangereux.
Pour éviter de prendre du poids, il
faut supprimer le sucre raffiné et d’une manière générale, les glucides
raffinés provenant de la farine blanche de blé et des pâtes alimentaires.
Les édulcorants de synthèse ne
présentent aucun avantage ; ils contiennent moins de calories, mais la
cause de l’obésité, c’est l’insuline et ces édulcorants font aussi monter
l’insuline.
La fibre alimentaire est un
anti-nutriment et constitue une sorte d’anti-poison contre les effets
dévastateurs des glucides dont le caractère nocif est accentué par le
raffinement et le traitement industriel. Ce traitement enlève les protéines, la
graisse et la fibre par souci de prolonger la conservation sur les rayons des
supermarchés et nous sert finalement les
glucides nus pour ainsi dire sans leur antidote naturel.
Le vinaigre favorise la réduction
du poids ; des études suggèrent qu’il réduit la résistance à l’insuline.
En prendre deux cuillères à café avant un repas riche en glucides réduit le
sucre sanguin et l’insuline.
La viande avec ses protéines est un
facteur de prise de poids ; les produits laitiers sont neutres. La graisse
alimentaire et le cholestérol, longtemps accusés d’être à l’origine des troubles
cardiovasculaires sont innocents. Manger gras ne vous fait pas grossir ! Les
produits alimentaires contenant des graisses polyinsaturées (huiles végétales) sont
à éviter. L’huile d’olive avec des graisses monoinsaturées est recommandée.
L’obésité a plusieurs causes
possibles ; et le problème des différents régimes qui ont semblé marcher
est qu’ils traitaient chacun un seul aspect du problème ; chaque régime se
focalisait sur un seul facteur, ignorant les autres facteurs. La bonne solution
est celle qui tiendra compte de la nature multifactorielle de la maladie.
Il y a des aliments qu’il faut
consommer de préférence quand on veut perdre du poids et qui sont même efficaces,
mais à court terme seulement, dans la mesure où la résistance à l’insuline
n’est pas brisée. Et de toute façon tout aliment fait monter l’insuline.
La bonne solution est celle qui réduit
le taux d’insuline de façon durable, de manière à casser la résistance à
l’insuline ; ainsi on fera baisser le poids fixé. Cette solution est une
pratique millénaire connue dans les grandes religions et certains
peuples ; il s’agit du jeûne.
Alors que la restriction calorique
conduit à la fatigue, aux vertiges, à la dépression et à un ralentissement du
métabolisme, le jeûne à l’eau donne plutôt de l’énergie après un nettoyage en
profondeur du corps. Les réserves de graisse sont attaquées pour procurer à
l’organisme l’énergie dont il a besoin. Le corps est parfaitement préparé pour
faire face à de longues périodes de privation de nourriture.
Le jeûne régulier, en contribuant à
baisser le niveau d’insuline, améliore la sensibilité à l’insuline. Les régimes
habituels ne s’attaquent pas au niveau d’insuline.
L’avantage de l’exercice physique
régulier, c’est qu’il permet de soulager le stress et de baisser les niveaux de
cortisol ; cela permet aussi de libérer les endorphines et d’améliorer
l’humeur.
Dans les appendices l’auteur
indique comment jeûner, comment méditer et les dispositions à prendre pour bien
dormir.
270919
Jean-Claude TCHASSE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire