Le téléphone.
La nomophobie est la peur morbide de ne pas avoir son
téléphone portable, c’est la peur d’être séparé de son téléphone ; voilà
une phobie qui affecte de plus en plus de personnes. A l’observation, de nombreuses
personnes sont très attachées à leur téléphone et ne peuvent pas s’en séparer
pendant longtemps. Très peu peuvent faire 15 minutes sans consulter leur
téléphone. Ils ont donc développé la dépendance à cet appareil. Qu’est-ce qui
les maintient donc ainsi scotchés aux téléphones ?
Le téléphone est d’abord un instrument de communication comme
son nom l’indique ; il permet de rester en contact avec les proches, de
résoudre les problèmes ; mais le téléphone moderne (smart phone) a aussi d’autres
applications, surtout quand il est connecté à internet ; il permet de
consulter des sites, de rechercher des informations, d’écouter la musique, de
regarder des vidéos etc ; il faut dire que ces téléphones sont de
véritables ordinateurs, avec les jeux, les applications multi média, les réseaux
sociaux, etc.
Le téléphone absorbe et parmi les applications les plus
nécrophages, il y a les jeux, les réseaux sociaux tels que facebook et whatsapp.
Il devient de plus en plus impérieux de se discipliner et afin
de réserver à ces téléphones des périodes en dehors desquels on se consacrera à
son travail normal ; on ne les utilisera que pour communiquer, si on
attend un appel important ; sinon, on se surprendra à des heures avancées
de la journée avec ces bidules en main, n’ayant accompli aucune tâche
essentielle. C’est vrai que certaines personnes reçoivent de nombreux messages
surtout dans des groupes et peuvent avoir de très nombreux messages non lus au
bout de quatre heures par exemple. Mais ces messages sont-ils tous importants ?
Sur Facebook, il y a des débats sur des questions importantes, si vous faites
un post qui suscite de nombreuses réactions, cela peut nécessiter que l’on
reste connecté pour répondre aux commentaires des amis.
Le téléphone nous éloigne de ceux qui sont proches et nous
rapproche de ceux qui sont loin. C’est ainsi que des personnes qui ne se sont
pas vues depuis des mois, voire des années sont plutôt concentrées sur leurs
téléphones respectifs quand elles se retrouvent, au lieu d’échanger sur leur
situation, sur leur santé et d’autres sujets importants. Quand on se retrouve
le soir en famille à la maison, ou en réunion familiale, c’est le moment de
ressentir la chaleur familiale, à travers les salutations, les conversations et
les échanges sur les sujets d’intérêt commun ; au lieu de cela chacun est
plongé dans son téléphone, on consacre très peu de temps au voisin qui se sent
négligé. Un enfant à qui on demandait ce qu’il aimerait devenir s’il pouvait
être transformé a répondu qu’il choisirait de devenir un téléphone, parce qu’il
a constaté que cet objet est au centre des préoccupations de ses parents. L’enfant
se sentait délaissé, abandonné au profit de ces appareils. Si l’on n’y prend
garde, le téléphone va installer un mur invisible entre les membres de la famille.
Imaginez cette situation où, en plein office religieux alors
que tout le monde est calme et concentré sur le sermon du prêtre ou du pasteur,
un téléphone sonne, malgré les sollicitations et autres messages enjoignant les
fidèles à mettre les téléphones sous silencieux, à défaut de les éteindre.
Celui qui est concentré sur son téléphone est déconnecté de
son environnement immédiat, d’où les accidents survenus souvent, avec les
utilisateurs qui se retrouvent souvent happés dans des caniveaux qui se sont
retrouvés sous leurs pieds sans qu’ils ne s’en rendent compte.
Les téléphones émettent des ondes et peuvent être des
sources de problèmes de santé quand ils sont mal utilisés : il est conseillé de
mettre les haut-parleurs, pour éloigner le téléphone de l’oreille. Il ne faut
pas dormir avec le téléphone à côté de la tête. Eviter d’envoyer et de recevoir
les appels quand c’est branché.
Les téléphones peuvent être très utiles, à condition de
savoir les utiliser à bon escient. Nous devons être maîtres de nos téléphones
et non leurs esclaves.
250717
Jean-Claude TCHASSE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire