jeudi 14 mars 2013

Entre dépendance économique et souveraineté factice : où va l’Afrique ?


Entre dépendance économique
et souveraineté factice : où va l’Afrique ?


La situation actuelle et future de l’Afrique est le résultat d’une conjonction de facteurs historiques et socio culturels parmi lesquels relations avec l’Occident jouent un rôle prépondérant ; ces relations ont commencé sur des bases malsaines dès le départ ; en effet, les occidentaux, aidés en cela par la maîtrise qu’il avaient de la technologie sont venus en Afrique, à la recherche à la fois de ressources et de débouchés pour leur économie.
            L’Afrique a en outre souffert des traites de ses fils et filles ; la traite transatlantique qui était la plus systématique et la plus méthodique a duré de 1450 à 1860 et s’est soldée par la déportation de 11 millions d’africains, pour servir de main d’œuvre dans les plantations coloniales en Amérique.
A la traite a succédé la colonisation : les pays européens prennent possession de larges territoires en Afrique, et pour s’entendre sur le partage, organisent une conférence à Berlin en 1885, où l’Afrique est découpée comme un gâteau, sans qu’aucun africain soit associé, de près ou de loin, à cette cérémonie.
Le contact avec les occidentaux s’accompagne de l’interaction des civilisations, et la plus forte va l’emporter ; elle va imposer ses habitudes vestimentaires, culinaires, sa philosophie de la vie, sa cosmogonie, sa religion. Existe – t – il une meilleure méthode pour s’assurer des débouchés pour les produit d’une industrie naissante ?
La colonisation prend officiellement fin dans les années 1960 pour beaucoup de pays, mais cela signifie –t –il la fin de la mainmise sur les anciennes colonies ? Est – ce que les territoires regroupant les populations hétérogènes et hétéroclites crées à la Conférence de Berlin, devenus par la suite des états, vont enfin accéder à la souveraineté internationale comme les discours le laissent entendre ?
à l’indépendance, les économies des nouveaux états sont dominés par le secteur primaire ; l’agriculture est la seule source de revenus, et les produits de cette activité principale sont destinés surtout aux occidentaux ; ce sont eux qui contrôlent le marché, et fixent en particulier les prix d’achat, pendant les prix des produits en provenance des pays occidentaux sont fixés par eux mêmes, en fonction de leur niveau de vie.
À l’indépendance en 1960, le défi consistait, pour les pays africains, à développer le secteur secondaire, puis le secteur tertiaire ; il fallait pour atteindre cet objectif des politiques volontaristes mises en œuvre par de véritables nationalistes. Seulement, à la suite du dévoiement du processus d’accès à l’autonomie, se sont retrouvés au pouvoir dans la plupart des pays africains, des régimes illégitimes, autoritaires, corrompus, prédateurs, inefficaces, incompétents et tribalistes, qui ne rêvent que de s’éterniser au pouvoir à coups d’élections truquées, d’intimidation, de menace, de bâillonnement de la presse, déni des libertés, justice aux ordres ; le résultat est là 40 ans plus tard ; le secteur primaire demeure prépondérant.
Il y a eu illusion pendant les vingt premières années qui ont suivi les pseudo indépendances, jusqu’à ce que les prix des matières baissent, et que les termes de l’échange entre le Nord et le Sud se dégradent. le secteur privé qui est le moteur de l’économie dans un contexte libéral est peu développé, l’Etat joue le rôle d’investisseur principal.
Nos états vont s’endetter jusqu’à dépasser leurs capacité de remboursement ; la dette va poser un problème sérieux avec le jeux des taux d’intérêts et les taux de change fluctuants.
Surviennent alors les institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale) avec leurs politiques néolibérales, qui imposent des les Plans d’Ajustement Structurel (PAS) dans un premier temps, suivi de l’initiative PPTE qui impliquent la privatisation des sociétés parapubliques
La sortie de l’impasse actuelle commande la sortie du carcan des conceptions inadaptées imposées de l’extérieur, la donne peut – elle changer ? un tel défi est – il à la portée des Africains ?



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