Imbroglio en Syrie
Ça chauffe en Syrie
depuis un certain temps ; il y a la guerre ; on devrait plutôt dire
des guerres. Ce qui est à l’origine de ce phénomène sans précédent de réfugiés
qui envahissent les pays européens par centaines de milliers, avec une
préférence marquée pour l’Allemagne.
Que se passe-t-il
là-bas ? cette réflexion n’a pas la prétention d’expliquer ce qui s’y
passe, tant la situation semble compliquée et confuse au point où l’on retrouve
les Etats-Unis alliés objectifs de leur ennemi mortel, Al-Qaïda. Bizarre ?
Tout a commencé par la
guerre menée par la l’opposition interne et armée à la Syrie, contre le régime
dynastique de Bachar El Assad, successeur de Hafez, son père. Déjà cette
opposition, dont une branche est soutenue par les occidentaux est divisée.
C’est alors qu’intervient ISIS, l’Etat islamique au proche orient qui, ignorant
le frontières déjà établies veut créer un khalifat qui s’étend sur la Syrie,
l’Irak, et même l’Iran. Cet état islamique, financé par l’exploitation des
ressources (pétrole, raz et autres) des zones qu’il occupe en Irak et en Syrie,
et qui à travers internet et les réseaux sociaux recrute et endoctrine les jeunes dans tous les pays
du monde, y compris en Occident, est puissant avec ses djihadiste extrémistes.
Ce n’est pas un danger seulement pour les pays directement attaqués, mais aussi
pour l’Occident victime de nombreux attentats terroristes, d’où l’implication
de cet Occident, qui met donc sur pied
une coalition avec certains pays arabes du Golfe, pour le combattre. On a dit
état islamique, et on se souvient que parmi les pays menacés par ISIS, on dit
aussi DAESH certains sont déjà des états islamiques. Il faut dire que l’islam
comprend deux grandes branches : les sunnites, et les chiites. Les sunnites
veulent imposer un islam plus
fondamental, plus rigoureux. ISIS, d’obédience sunnite est aussi combattu par
Al Nosra, la branche Syrienne de Al Qaïda. Les principaux fronts de la guerre
menée par l’Etat Islamique sont en Syrie et en Irak. Les occidentaux, échaudés
par d’autres interventions qui ont mal tourné se contentent de frappes
aériennes dans le cadre d’une coalition arabo occidentale ; pas question
d’intervention au sol. Et ils souhaitent le départ de Bachar el assad. C’est
sur ces entrefaites qu’intervient la Russie, qui rappelle aux occidentaux que
c’est aux syriens qu’il revient de se choisir un leader. Les russes n’ont pas
de problème avec Bachar et interviennent donc en principe contre ISIS. Mais la
question est ; si tous combattent ISIS pourquoi chacun va-t-il de son
côté ? Pourquoi ne pas s’entendre et élaborer une stratégie commune ?
La Russie ne veut pas rejoindre la coalition occidentale. Dès leurs premières
frappes aériennes, les russes ont été accusés par les occidentaux de viser
l’opposition à Bachar, plutôt que l’Etat Islamique.
Il faut dire que
l’Etat islamique a profité de la déstabilisation par les Etats Unis, des états
tels que l’Irak de Saddam Hussein. L’armement et les officiers de l’armée de
l’EI proviennent de l’armée irakienne.
Contrairement aux
Etats occidentaux impliqués dans la coalition arabo internationale contre l’EI
en Syrie, la Russie peut se targuer de l’accord et du soutien du régime syrien.
Les Etats Unis ont entrepris de recruter, d’équiper et de former des syriens
pour combattre l’EI et ont dégagé pour cela un budget conséquent. L’inattendu,
c’est que certains de ces soldats super entrainés et équipés se retrouvent,
avec armes et bagages, dans le camp de Al Nosra, la branche syrienne de Al
Qaïda au grand dam des américains. Les Etats Unis et les occidentaux doivent s’en
prendre à eux-mêmes dans cette affaire. On n’a jamais retrouvé les armes de
destruction massive qui ont servi de prétexte à ces pays pour combattre et
détruire l’Irak de Saddam Hussein. De la même manière, ils ont détruit la Lybie
jadis prospère et stable de Kaddafi. Et qu’ont-ils laissé à la place ? Un
Etat en pleine décomposition divisée entre des groupes djihadistes dont
certains se réclament de l’Etat Islamique. Les européens ont à l’origine du
flot de réfugiés qui les envahit. Ils ont semé l’instabilité et la guerre,
qu’ils récoltent sans regimber.
061015
Jean-Claude TCHASSE
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