Conseils aux parents
pour bien préparer les examens de fin d’année. (Texte intégral)
Les examens
constituent l’aboutissement de l’année scolaire. Tous les investissements et
tous les sacrifices consentis par les parents depuis le début de l’année ont
pour but de voir figurer le nom de l’enfant sur la liste des candidats admis,
ou de voir la mention « admis en classe supérieure » dans le bulletin
de l’enfant. L’échec de l’enfant signifie la perte de toutes les sommes
dépensées. C’est dire l’importance de cette échéance. Vous n’avez qu’à voir
l’attitude des élèves et des parents lors de la proclamation des résultats.
Tous les concernés sont d’abord sur le qui-vive, et une fois les résultats
connus, pendant que les admis chantent et dansent, ceux qui ont échoué pleurent,
comme si un malheur les avait frappés.
Les parents se sentent
très concernés, puisque l’échec ou la réussite de l’enfant, c’est l’échec ou la
réussite du parent. Les parents dont les enfants ont réussi s’en vantent et en
parlent fièrement à leurs amis. « Mon fils a réussi l’entrée en 6è, ma
fille vient d’avoir le BAC à 17 ans » telles sont quelques déclarations
que l’on peut glaner çà et là, après les résultats.
Mais alors, comment
contribuer à ce succès tant attendu et dont on sera si fier ? Comment
jouer efficacement son rôle en cette période qui précède les examens ?
Un bon parent est un
coach, c’est-à-dire un entraîneur. En tant que tel, il doit motiver son enfant,
il doit l’encourager en ayant à l’esprit qu’une année qui a mal commencé peut
bien se terminer et vice versa.
L’examen reste un
examen : il suffit d’avoir 10/20 de moyenne pour passer. L’élève qui a
bien travaillé toute l’année, et qui a eu des moyennes supérieures à 10/20
pendant les trois trimestres n’a pas à s’inquiéter. J’ajoute que celui qui a eu
de mauvaises moyennes au cours de l’année peut aussi passer.
Pour motiver l’enfant:
On peut Lui
promettre des cadeaux s’il est admis : cela peut être un cadeau en nature
comme des chaussures, des vêtements, un vélo, un téléphone, un voyage, cela
dépend des moyens des parents, cela peut aussi être de l’argent.
Il faut mettre
l’enfant en confiance, en lui rappelant qu’il est doué de l’intelligence
nécessaire pour réussir ; il faut cultiver le sens de l’autonomie et de
l’indépendance chez les enfants, qu’ils apprennent à compter sur leurs propres
ressources, qu’ils apprennent à voler de leurs propres ailes. Il faut noter
pour le déplorer l’attitude de ces parents qui laissent entendre à leurs
enfants que leur avenir est assuré parce que ces parents possèdent déjà
beaucoup de biens. Les enfants obnubilés par de tels biens ne font plus
d’efforts. Ils se disent que cela ne sert à rien de se donner de la peine, puis
qu’ils ont déjà tout ce que les autres cherchent avec la torche. Pourtant ces
enfants ne sont pas bêtes, ils pourraient bien réussir s’ils se mettaient au
travail. Cette attitude irresponsable des certains parents est à l’origine des
guerres fratricides que se livrent les enfants pour l’héritage, parfois du
vivant de ces parents-là. L’enfant doit comprendre que les possessions des
parents ne lui reviennent pas automatiquement, et qu’il doit se battre pour se
réaliser et qu’ils peuvent pour cela compter sur les parents.
Une atmosphère propice
et favorable au travail et à la concentration doit régner à la maison :
maison toujours propre, bien éclairée et bien aérée, calme. Attention aux
séries et aux matches de foot que les parents regardent bruyamment à la télé
quand celle-ci est placée au salon où les enfants étudient. La paix et l’harmonie
doivent régner à la maison. Les parents qui ont des problèmes et qui veulent en
découdre par des propos peu amènes ou même a bagarre doivent se retirer dans
leurs chambres et en ressortir souriants. Les parents doivent savoir que les
insultes et les coups qu’ils s’échangent atteignent les enfants. Ceux-ci le
ressentent très mal, cela les déstabilise et les déconcentre. Les enfants n’ont
pas besoin de ce cinéma-là, épargnez le leur, s’il vous plaît.
Les parents doivent
éviter de frustrer leurs enfants en les comparant à ceux de leurs voisins ou à
leurs cousins qui ont mieux réussi.
Certains parents,
surtout les pères, s’adressent aux
enfants en grondant et en menaçant. Les parents doivent apprendre à échanger
avec les enfants dans une atmosphère cordiale ; encouragez vos enfants à
vous aborder et à engager des conversations pacifiques sans crainte.
Soyez proches de vos
enfants. Essayez d’être son complice. Entrez dans sa chambre après avoir frappé
à sa porte et obtenu sa permission, bien sûr ; sortez parfois avec lui ;
offrez-lui un petit jus. C’est de cette façon que vous saurez s’ils ont des
difficultés particulières, quels sont leurs souhaits, etc.
Parlez de l’après-BAC
avec les enfants. Un enfant qui sait ce qu’il fera après le BAC est plus motivé
et plus déterminé. Beaucoup d’élèves sont incapables de répondre quand vous
leur demandez ce qu’ils comptent faire après la réussite à leur examen.
Les parents doivent
savoir quelles sont les forces et quelles sont les faiblesses des enfants afin
de savoir quelles mesures prendre pour remédier aux faiblesses.
Vous devez éviter les
commissions intempestives ; quand vous voyez l’enfant concentré dans son
cahier, ne le dérangez pas. Si vous le troublez à ce moment-là par une commission,
il lui sera difficile de revenir au niveau de concentration qu’il avait atteint
avant la commission.
Fournissez aux enfants
le nécessaire. Le matériel de dessin (crayon, gomme, kit de géométrie), la
montre pour la gestion du temps pendant les épreuves, une calculatrice. Il ne
faut pas attendre la veille pour acheter une calculatrice à laquelle l’enfant
n’est pas habitué.
Les listes provisoires
sont déjà affichées. Les parents doivent s’assurer que les noms des enfants y
sont bien inscrits sans erreur sur le nom, le sexe, la date ou le lieu de
naissance.
Vous devez connaître
le centre d’examen de votre enfant.
La veille de l’examen,
assurez-vous que l’enfant possède bien sa carte d’identité scolaire ou
nationale, et son récépissé, deux pièces sans lesquelles il ne peut avoir accès
à la salle d’examen. Récupérez son téléphone, que vous ne lui remettrez qu’à la
fin de l’examen. Donnez-lui de l’argent pour le taxi et pour son casse-croûte,
en tenant compte de la distance qui le sépare de son centre.
Le jour de l’examen,
réveillez-le s’il dort plus que prévu, et assurez-vous qu’il quitte la maison
assez tôt.
Pendant le déroulement
de l’examen, éviter de trop parler des épreuves déjà passées, observez-le et
jouez votre rôle de coach si vous percevez du découragement.
Les
parents doivent être responsables. L’enfant est la prunelle de leurs yeux,
c’est ce qu’ils ont de plus cher. Ces
parents à qui Dieu a donné gratuitement des enfants doivent savoir qu’il y en a
d’autres qui sont prêts à tout vendre pour avoir un enfant et qu’ils n’y
parviennent pas. Ceux qui se permettent de négliger leur rôle, ou qui le
prennent à la légère doivent savoir qu’ils n’ont pas plus de mérite que ces
autres parents qui cherchent vainement les enfants. Ils doivent savoir que les
enfants sont des créatures de Dieu, que ces enfants leur ont été confiés par
Dieu et qu’ils devront Lui rendre compte.
030517
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