Rapport d’observation
des examens 2008 dans
le Koung – khi et les
Hauts-Plateaux.
I.
Choix des
acteurs.
Cette phase est marquée par la subjectivité et l’arbitraire ; comment
est-on désigné membre du secrétariat, chargé de mission ? On a l’impression
qu’il y a des « candidats naturels » pour certaines fonctions ; on peut voir
par exemple des enseignants chargés de mission, alors surveillants généraux et
des censeurs sont de « simple » correcteurs ;
II.
Déroulement
des épreuves.
Le chargé de mission au BAC de l’enseignement secondaire général au
Sous-centre de Bandjoun s’est distingué par un zèle difficile à comprendre ; il
a fait suspendre de surveillance deux enseignants pour une histoire de
brouillons non récupérés, de tableau non effacé et de propos jugés
désobligeants, à eux attribués à tort ou à raison; le comportement de ce chargé
de mission davantage enclin à la menace a contribué à frustrer les
surveillants, dont la tâche est ingrate, et qui encourent des sanctions sans
aucune commune mesure avec les indemnités dérisoires pour vacation servies.
Les feuilles intercalaires posent des problèmes ; d’abord aux candidats
qui doivent les remplir toutes ; dans les épreuves où ils en utilisent 10, il
leur faut 10 min pour remplir ces en-têtes, à raison de une minute par
intercalaire ; ensuite les surveillants doivent les signer toutes ; au
secrétariat, il faut détacher toutes ces en-têtes, et il ne se passe pas de
session d’examen sans que certaines échappent à la vigilance des membres de
secrétariat, donnant ainsi lieu à la sanction pour étourderie ; enfin les
correcteurs doivent perdre un temps fou pour signer ces intercalaires, du reste
conçues pour porter chacune en plus des noms et des signatures des correcteurs,
la note obtenue pour la discipline concernée, ce qui est absurde.
La solution à tous ces problèmes, c’est le cahier de composition, comme
cela se fait au GCE Board, et en Faculté ; ce cahier comporte un seule en-tête
à détacher ; de plus il contient également des brouillons, ce qui permet de
résoudre le problème de tricherie par échange de brouillons entre candidats, et
au correcteur, de vérifier certaines réponses que les candidats donnent souvent
et dont la provenance n’est pas évidente.
Un problème persiste, que l’on peine à expliquer : la non érection d’un
sous-centre au Lycée Bilingue de Yom III, alors que le nombre de candidats va
croissant au centre de Bandjoun ; pour cette session 2008, il y a 1550
candidats, et le secrétariat composé de 7 membres est débordé par le travail,
qui se poursuit souvent très tard dans la nuit ; ceux des enseignants impliqués
qui sont domiciliés à Bafoussam sont obligés de loger à Bandjoun ; dans ces
conditions, le désintéressement servi se suffit pas à couvrir les dépenses
faites ; la création de deux jurys à la session 2007 avait laissé espérer
l’éclatement du centre de Bandjoun, avec la création du sous-centre du Lycée
Bilingue de Yom III, qui regrouperait les candidats de ce lycée et du Collège
Élie Allegret. Pour rappel, le Lycée de Ngouache créé après celui de Yom III a
déjà son sous-centre de BEPC.
Dans les Hauts-Plateaux, il n’existe que deux sous-centres d’écrit pour
les CAP Industriels et Commerciaux ; l’un d’eux et à Bangou et l’autre à
Bamendjou ; les candidats de Baham Centre provenant du CETIC de Baham, des
collèges Meuhoua Tatchomkam, Collège Henrich par exemple, préfèrent composer à
Bafoussam ou à Bandjoun, en raison des difficultés de communication. Il serait
souhaitable de créer un sous-centre d’écrit des CAP, et du Probatoire Technique
à Baham Centre.
Au BEPC, on devrait multiplier les sous-centre, comme cela se fait au
Probatoire et au BAC ; les candidats du Lycée de Bahouan composent au Lycée de
Bamendjou, à 6 km de distance ; les candidats du Collège St Jean-Baptiste de
Bangou souhaiteraient composer au Lycée de Bamena, plus proche.
D’une manière générale, la création des sous-centre d’écrit au Probatoire
et au Bac se fait plus facilement que pour les examens relevant de la DEXC. À
partir de combien de candidats peut-on créer un sous-centre ? L’on trouve par
exemple des sous-centre de 78 candidats au Probatoire, alors qu’au BEPC, il
n’existe pas encore de sous-centre là on pourrait avoir plus de 300 candidats.
III.
Structure
des épreuves.
Les épreuves de physique au BAC C et D comportent des exercices hors
programme ; en effet, pour la série C, les notions suivantes intervenaient,
alors qu’elles sont hors programme : la quantité de mouvement (exercice 1), les
réactions nucléaires (exercice 2), la relativité(exercice 2), les ondes
stationnaires (exercice 4), les miroirs de Fresnel(exercice 5) ; en série D,
les notions hors programmes sont : les oscillateurs mécaniques (exercice 1),
l’électricité (exercice 2), la relativité(exercice 4).
L’épreuve d’éducation civique série C et D a posé un sérieux problème ;
instruction a été donnée près d’une heure après le début de l’épreuve, de
transformer UDEAC en CEMAC dans le sujet 2, et de transformer « ou » par « et »
dans le premier sujet ; ce qui a provoqué un tollé chez les candidats qui
étaient fort avancés dans le traitement de l’épreuve ; certains ont dû demander
une nouvelle feuille de composition pour recommencer ; le problème est que le
texte choisi est un discours prononcé par M. Paul Biya en 1983 à l’occasion
d’un sommet de l’UDEAC ; or la CEMAC n’existait pas en 1983 ; remplacer UDEAC
par CEMAC pose donc un problème, les spécialistes expliquent que par cet
artifice on cherchait à mettre à jour un sujet non conforme aux programmes en
vigueur.
Selon les professeurs d’allemand, cette épreuve portait sur les thèmes de
2nde et de 1ère, pas sur ceux de Terminale, donc de nature à dérouter les
candidats.
IV.
Désintéressement
des acteurs.
D’une façon générale, cette phase pose des problèmes ; d’abord, le
montant des frais de mission est arbitraire et ne tient pas compte de la
réglementation ; tout le monde est au même niveau, l’ancienneté n’est pas prise
en compte ; ensuite, dans le département du Koung-khi, ceux en service en
Bayangam et à Famtum perçevaient 100000 jusqu’à la session 2006 ; en 2007, ce
montant est passé à 120000, pendant que ceux de Yom III, ont toujours eu 30000
depuis de années; pourquoi n’avoir pas ajouté ces 20000 à ceux de Yom III déjà
victimes d’une injustice inexplicable ? Pourquoi ne tient-on pas compte de
l’ancienneté ?
V.
Les
sanctions.
Celles-ci se présentent comme une épée de Damoclès ; les enseignants qui
ont participé n’ont le cœur tranquille que lorsque la liste des sanctions est
publiée sans leurs noms ; d’autre part, les victimes devraient passer devant le
conseil de discipline, puisque la procédure disciplinaire est contradictoire ;
or le conseil de discipline de la Fonction publique n’existe pas tel que prévu.
Et puis certaines fautes peuvent être sanctionnées sans publicité, parce que,
en soi, cette publicité est une sanction ; imaginez votre nom circulant dans
toute la République parlant de fautes que vous avez commises ; que pensent les
élèves de leurs enseignants qui écopent de cette sanction ? autant la sanction
des fautes morales telles que tricherie, fraude, substitution de copies,
remplacement de correcteurs mérite une large publicité, autant celle des fautes
involontaires et non préméditées telle que étourderie mérite d’être entourées
d’une certaine discrétion.
Fait à Bandjoun, le 23 juillet 2008
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire