Compte rendu de lecture du livre « the millionaire next door : the
surprising secrets of the america’s wealthy » Le voisin millionnaire : les secrets surprenants des riches américains de
Thomas J. Stanley et William D. Danko.
Cet ouvrage est une étude portant sur
les millionnaires américains qui, en 1996, représentaient 3,5% de la
population du pays de l’Oncle Sam. Ce pourcentage faible montre que c’est
effectivement une élite qui arrive à être millionnaire. Être millionnaire en Amérique,
c’est posséder une fortune évaluée à au moins un million de dollars ; en F
CFA cela vaut au moins 450 millions F CFA, si on estime que un dollar vaut 450
F CFA. Celui possède 10 millions de dollars pèse 4 milliards cinq cents
millions F CFA. Que dire alors des Bill Gates, Warren Buffett et autres Aliko
Dangote qui trônent sur des fortunes évaluées en dizaines de milliards de
dollars ? Cela donne le tournis. En tout cas ce sont des extra terrestres.
Comment
devient-on millionnaire ? Les auteurs expliquent et insistent tout au long
du livre que pour y arriver il faut être économe, frugal jusqu’à
l’avarice ; il faut se fixer pour objectif de se constituer une fortune,
planifier ses dépenses, en tout cas il faut dépenser moins qu’on ne
gagne ; cela passe par l’élaboration d’un budget annuel, puis
mensuel ; il est vital de contrôler ses dépenses, éviter autant que
possible des dépenses imprévues. les millionnaires sont discrets évitent par
tous les moyens un style de vie flamboyant et dépensier ; ils sont
financièrement indépendants ; ils peuvent maintenir leur style de vie
actuel sans plus travailler grâce à la fortune qu’ils ont accumulée ; les
maisons, les quartiers où ils habitent, leurs véhicules, les montres qu’ils
achètent, les vins qu’ils boivent ne sont pas nécessairement ceux que certains
imaginent ; à la question de savoir si les millionnaires ont besoin de
budgétiser leurs dépenses, l’auteur répond que c’est précisément pour avoir su
budgétiser qu’ils sont devenus millionnaires. Ceux qui font du jogging semblent
ne pas en avoir besoin, et pourtant ce sont ceux-là qui tiennent à le faire
régulièrement. Ceux qui font les gros
titres de la presse pour leurs dépenses somptuaires n’accumulent pas de
richesses. Et les auteurs nous donnent beaucoup d’exemples de personnes ayant
de revenus conséquents et respectables, mais qui ne seront jamais millionnaires
parce qu’ils sont dépensiers et vivent au dessus de leurs moyens. Ils citent
deux catégories de personnes dans son ouvrage, les accumulateurs prodigieux de
richesses (PAW) et les sous accumulateurs de richesses (UAW). À revenu égal,
deux personnes considérées n’ont pas nécessairement le même sort. Tout dépend
du style de vie, de la vision, des objectifs poursuivis, de l’orientation que
chacun donne à sa vie.
Les auteurs ont dégagé 7 facteurs
communs aux riches :
1. Ils vivent bien en deçà de leurs
moyens ; ils dépensent beaucoup moins qu’ils ne gagnent.
2. Ils gèrent leur temps, leurs énergies,
et leur argent d’une manière efficiente et propice à l’accumulation des
richesses.
3. Ils sont convaincus que
l’indépendance financière est plus importante
qu’un train de vie dispendieux, que l’étalage de richesses ;
4. Ils n’étaient pas financièrement
couvés par leurs parents riches ; c’est
formellement déconseillé d’apporter une assistance financière régulière aux
enfants adultes.
5. Leurs enfants adultes sont
financièrement auto suffisants.
6. Ils sont efficaces quand il s’agit de
dénicher les opportunités d’affaires.
7. Ils choisissent la bonne profession
ou la bonne entreprise.
Bâtir une fortune est exigeant ; cela demande
discipline, le sens du sacrifice, de l’ardeur au travail.
La richesse, c’est rarement une question
de chance, d’héritage, de diplômes élevés, ou d’intelligence, c’est plutôt le
résultat d’un style de vie fait d’ardeur au travail, de persévérance, de
planification et surtout de l’auto discipline.
Ce ne sont pas des revenus élevés qui
font des riches ; autrement dit, être riche ne signifie pas avoir des
hauts revenus ; on peut avoir un gros salaire sans être incapable de
survivre un seul sans ce salaire. Celui qui s’impose la discipline d’économiser
systématiquement une partie de son revenu deviendra riche.
Le prototype du millionnaire se présente
comme suit :
C’est un quinquagénaire proche de la
soixantaine ; dans l’ensemble 1 sur 5 est retraité, et environ les deux tiers
sont auto employés, trois quarts desquels se considèrent comme entrepreneurs ;
environ la moitié des épouses ne travaillent pas ; chaque ménage de
millionnaire possède en moyenne 3,7 millions $ ; ils vivent d’environ 7%
de leur fortune ; 97% vivent dans leur propre maison ; la majorité
n’a jamais reçu d’héritage ; 80% de millionnaires sont « self
made » ; ils vivent bien en deçà de leurs moyens ; la majorité
des épouses contrôlent les dépenses en planifiant et en budgétisant ; ils
peuvent vivre plus de 10 ans sans travailler grâce à la fortune accumulée en
épargnant au moins 15% de leurs gains ; leur fortune vaut plus de six fois
celle de leur voisins non millionnaires pourtant plus nombreux et qui mènent
grand train ; un assez bon niveau d’éducation dans l’ensemble : 1 sur
5 n’est pas diplômé de faculté, beaucoup ont la licence ; en plus faible
pourcentage, on compte des titulaires de masters, de doctorats ; ils
pensent qu’une bonne éducation est primordiale pour leurs enfants et leurs
petits enfants, donc ils ne lésinent pas sur les moyens ; ils travaillent
environ 45 à 55 heures par semaine ; ils sont des investisseurs
méticuleux, et la plupart investissent au moins 15% de leurs revenus ; ils
investissent dans les titres et valeurs boursières (actions, obligations) ;
ils pensent que leurs enfants de sexe féminin sont désavantagées puisque pour
le même travail, elles sont moins bien payées que les hommes ; c’est
pourquoi ils n’hésitent pas à corriger cette injustice en accordant des appuis
financiers à leurs enfants filles et en les favorisant dans le partage de
l’héritage ; le pourcentage de millionnaires étant en augmentation, leurs
enfants sont orientés vers les professions qui offrent des biens et services
aux millionnaires, comme par exemple, les comptables, les avocats, les
notaires, les conseils fiscaux ; ils sont radins et avares.
La richesse n’est pas seulement basée
sur les possessions matérielles d’un personne, elle tient surtout compte de
l’actif et du passif ; un actif est tout ce qui fait gagner de l’argent,
tout ce qui est productif ; ce sont par exemple les actions dans les
entreprises ; un passif est ce qui fait dépenser ; les maisons, les
véhicules, quand ceux-ci ne font pas partie de l’entreprise ; l’argent
économisé doit être investi dans des actifs ; c’est l’importance des
actifs qui fait la richesse, et à contrario, celui dont le passif est important
(beaucoup de factures à régler, des dettes à rembourser, etc.) est pauvre ;
le passif absorbe le revenu, et quand il est important, pour ceux qui veulent
afficher un train de vie conforme à leur statut, on se retrouve dans les dettes
de consommation surtout.
Beaucoup sont devenus millionnaires
alors que leurs parents ne l’étaient pas ; par contre, les descendants des
millionnaires n’en sont pas nécessairement ; ils doivent adopter le style
de vie des parents qui peuvent soit les encourager soit les en dissuader sans
en être conscients ; le parent qui cède à tous les caprices de sont enfant,
l’enfonce plutôt ; les enfants adultes qui reçoivent régulièrement des
cadeaux en espèce, ne deviennent pas millionnaires, ce sont même parfois ces
enfants qui reçoivent le plus gros de l’héritage de leurs parents ;
Les couples des millionnaires sont
stables, ils passent 30, voire 40 ans ensemble et ne sont séparés que par la
mort ; bien souvent la mère est une femme au foyer, ce qui suggère aux
enfants filles qu’elles ne doivent pas travailler, mais il y a des exceptions.
Comment donc font ceux dont les enfants
sont indépendants d’esprit, productifs, entreprenants, et qui peuvent aussi
devenir par eux-mêmes des millionnaires ?
1.
Ils
ne disent jamais à leurs enfants qu’ils sont millionnaires ;
2.
Ils
apprennent à leurs enfants à être disciplinés et économes :
3.
S’assurer
que les enfants ne sauront pas que les parents sont riches, avant qu’ils ne
deviennent des adultes responsables, disciplinés, indépendants et exerçant une
profession :
4.
Éviter
au maximum les discussions sur la part d’héritage des enfants et des petits
enfants,
5.
Ne
jamais utiliser l’argent ou des cadeaux importants comme moyens de pression sur
les enfants ;
6.
Éviter
de s’impliquer dans les affaires privés des enfants adultes mariés ;
demander la permission avant de donner des conseils ; le gendre ou la bru
peut avoir une conception de la vie différente de la vôtre ;
7.
Éviter
de comparer votre enfant à vous en tenant par exemples des propos du genre
« quand j’avais ton âge, j’avais déjà…. »
8.
Se
rappeler que chaque enfant est une individualité ; chacun a sa
particularité, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils aient la même motivation
ou la même ambition ;
9.
Insister
sur ce que les enfants peuvent réaliser par eux-mêmes ; ils ne doivent pas
avoir pour objectif de gagner pour mieux dépenser.
10. Faire comprendre
aux enfants qu’il y a des choses plus importantes que l’argent.
Les millionnaires sont pour la plupart
des entrepreneurs, à la tête de leurs propres entreprises, mais il ya tout de
même des salariés qui sont riches ; on les retrouve dans les professions libérales,
avocats, médecins, dentistes, comptables, ingénieurs, etc.