Posts du mois de février 2018

Posts du mois de février 2018

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Je dénonce la répression sauvage des enseignants, obligés, à cause de la lenteur voulue et entretenue dans le traitement des dossiers y afférents, de manifester pour réclamer leurs salaires. Les jeunes enseignants en début de carrière doivent parfois attendre jusqu'à cinq ans pour toucher leurs premiers salaires! Les plus anciens se retrouvent à 25 ans de carrière avec des éléments de salaires ( diverses indemnités et autres primes) arbitrairement confisqués. Ces bas salaires non négociés, sont imposés en violation du statut de la fonction publique camerounaise en vigueur, qui comme la constitution de la République reste INAPPLIQUÉE en de nombreux points depuis 24 ans! (Excusez du peu!). Ainsi par exemple les organes de gestion (Conseil supérieur de la fonction publique, commissions administratives et PARITAIRES), où devraient siéger les représentants élus des fonctionnaires, et où devraient être NÉGOCIÉES les décisions majeures, telles que le niveau du salaire, N'ONT JAMAIS été mis en place. Les fonctionnaires au Cameroun n'ont pas de représentants ÉLUS du personnel pour poser leurs problèmes dans les organes PRÉVUS. Ils sont donc ainsi obligés de descendre dans la rue où ils sont réprimés sauvagement, ou d'aller à la grève pour se faire entendre. Et dire que Joseph Owona, Agrégé de Droit a été SG de la Presidence de la République, puis Ministre de la Fonction publique. Nul ne saura me convaincre qu'il n'a pas une grosse responsabilité dans la déliquescence de notre administration publique qui est une véritable jungle, infestée de rapaces et de prédateurs.

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Autre «prouesse» du Renouveau: 35 ans de pouvoir sans partage, 1645 jours de «courts séjours», 65 millions de dollars dilapidés dans des hôtels 5 étoiles. Les secteurs de l'éducation et de la santé sinistrés, Il faut le faire! Dans un pays sérieux une procédure d'impeachment aurait été engagé contre l'auteur d'une telle forfaiture. Le pays qui a vu naître le «plus grand constitutionnaliste africain de tous les temps» selon ses hagiographes a-t-il une constitution digne de ce nom? Mourir de soif près d'une source d'eau fraîche, voilà notre paradoxe!
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Journée Internationale de la Langue Maternelle (JILM) 2018 : Gros, énorme carton rouge aux jeunes mamans snobs et complexées qui s'évertuent à s'exprimer en français quand elles parlent à leurs bébés. Elle font ainsi de cette langue étrangère la langue maternelle de leurs bébés. Stop! Arrêtez! La langue maternelle pour les camerounais, c'est une de nos langues, ghomala, sawa, nso, foufoulde, beti fang, moudang, guiembon, shupamoun, citez celles qui ne me reviennent pas à l'esprit en moment.
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''La fille du bar'', ''l'élève international'', ''maladie d'amour'', '' la famille polygamique'', ''la carte d'identité'', ''la vie est un combat''etc. ça vous dit? Voilà quelques unes des oeuvres du comédien Jan Miché Kankan. De son vrai nom Dieudonné Afana, ce natif d'Akonolinga, qui jouait le rôle d'un vieux Bamileke venant de Mbouda Centre, fils de Tague Moïse et de Magne Izabé, nous a fait rire dans les années 80, 90. Il est décédé précocement le 13 février 1997, à l'âge de 41 ans. L'Amérique a eu Charlie Chaplin, la France a eu Louis de Funès, Nous avons eu Jan Miché Kankan, le bonbon alcoolisé des jeunes filles. Rendons hommage à cet artiste pour sa contribution immense à notre patrimoine culturel. Mais alors pendant que les deux pays sus cités célèbrent leurs artistes, que faisons nous du nôtre?
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Le Président de la République au Cameroun est hyper puissant. Il contrôle les trois pôles du pouvoir, leur empêchant ainsi de jouer leur rôle de contre pouvoir. Il n'est pas jusqu'au conseil constitutionnel qui ne soit soumis à contrôle léonin. Résultat, aucune institution ne peut interpeller le PR quelle que soit la faute qu'il commettrait. Il peut tout se permettre. L'utilisation des ressources de l'État pour assouvir sa soif inextinguible de pouvoir sans partage rend toute consultation quasiment inutile. Ce qui arrive à Jacob Zuma en ce moment est inimaginable au Cameroun. Qui peut oser parler de primaires en vue de l'élection présidentielle dans le R? Il se retrouvera à Kondengui.

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La mise en place du conseil constitutionnel et la convocation du corps électoral pour les sénatoriales ne procèdent malheureusement pas de la volonté de mettre en application TOUTES les dispositions mises en veilleuse pour raisons obscures, de la constitution de la République. La preuve : la date des élections des conseillers régionaux, qui font partie du collège électoral pour les sénateurs, reste inconnue. Ce qui veut dire que les sénateurs ne seront élus que par les conseillers municipaux dont le mandat arrive par ailleurs à expiration. Ceux qui ont parlé de l'accélération de la fameuse décentralisation, devenue un serpent de mer, sont vite allés en besogne! Le bon sens ne semble pas être la chose la mieux partagée au sommet!

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ATTENTION! Ne prenez pas les informations qui circulent sur les réseaux sociaux au pied de la lettre. Des vieilles images ou des montages photoshop présentant des situations émouvantes et révoltantes, en prétendant qu'elles ont lieu en ce moment dans notre pays, sont véhiculés par des individus mal intentionnés qui se cachent parfois derrière de faux profils. Comme cette vidéo où une femme est violemment prise à partie par une foule excitée. C'est de la pure et simple manipulation! Rappelez vous que certains nous ont promis une situation pire que celle du Rwanda si leurs leaders n'étaient pas libérés! Et ils ont trouvé des soit disant bien pensant pour relayer leur message haineux. Il y a beaucoup de confusion dans les esprits. Ne tombons pas dans ces pièges grossiers! Ne partagez pas une information si vous n'êtes pas sûr. Et quand bien même vous seriez sûr, rappelez vous des trois cribles de Socrate : vérité, utilité, bonté ou beauté de l'information que vous relayez.

Parmi les 100 sénateurs, 70 sont élus par les conseillers régionaux et les conseillers municipaux. Pourquoi placer l'élection de ces sénateurs avant l'élection des Conseillers municipaux dont le mandat arrive à expiration? Pourquoi n'avoir pas mis en place les conseils régionaux pour les impliquer enfin dans l'élection des sénateurs? Qu'est ce qui explique cette précipitation? À moins que ce ne soit un simple et minable calcul relevant de la politique politicienne. On constate ainsi que le calendrier électoral est entièrement contrôlé par le parti au pouvoir qui fixe le dates des consultations sans souci de consensus, en cherchant à prendre les autres partis politiques au dépourvu! Voilà l'un des mécanismes fraude électorale marche! La nomination de Clément Atangana qui a avalisé toutes les fraudes électorales passées, comme Président du Conseil constitutionnel d'une part, et la nomination des rdépécistes notoires comme membres de cette institution ne sont pas faites pour rassurer ceux qui souhaitent des élections transparentes en 2018.

De 1996 à 2018, cela fait 22 ans que le Conseil constitutionnel a été institué. Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps pour nommer ses membres? L'application des dispositions constitutionnelles doit-elle dépendre de la seule volonté du Président de la République. Dans l'affirmative, on lui donne ainsi le pouvoir de l'appliquer comme il veut, quand il veut, ou même de ne pas l'appliquer du tout! C'est un pouvoir ÉNORME! Il n'existe donc aucune disposition, aucune instance, aucune institution capable de contraindre le PR à appliquer TOUTES les dispositions de la constitution? Voilà pourquoi la déclaration des biens (art. 66) demeurera une disposition inappliquée. La mise en veilleuse de la décentralisation est l'une des causes de la crise anglophone actuelle. Au Cameroun, le PR est un demiurge puisqu'il est au dessus de la constitution, et il contrôle les trois pôles du pouvoir, on est bel et bien en autocratie. Voilà pourquoi je ris quand j'entends dire que le plus grand constitutionnaliste d'Afrique et du Monde est un camerounais qui vit au Cameroun et qui a occupé des postes stratégiques au sommet de l'État. Pas de quoi plastronner!

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7 février 1986/7 février 2018. Cela fait 32 ans que l'historien, Égyptologue, anthropologue, bref le brillant savant Cheikh Anta Diop est mort. Il a voué sa voué sa vie à démonter les mensonges de la version européenne de l'histoire, pour démontrer l'antériorité des civilisations nègres. La Grèce, d'où est partie la culture occidentale a puisé en Égypte. Les Thalès, Pythagore, et autres n'ont rien inventé! Les pyramides sont là démontrer la supériorité et l'antériorité des civilisations nègres, parce que l'Égypte pharaonique était noire. Il faut regretter qu'il ait été combattu par Senghor. Hommage à ce grand homme dont le combat visait à rendre un peu de dignité à l'homme noir.
Ralliement au parti au pouvoir : Célestin Bedzigui n'en est pas à son premier coup. Rappelez déjà en 2004, à l'occasion de l'élection présidentielle. Il fait semblant de cheminer avec l'opposition, puis à la dernière, il rejoint le parti au pouvoir, avec armes et bagages! Ce qui m'étonne toujours, c'est sa capacité à faire éternuer la presse chaque fois qu'il tousse! De tels opportunistes devaient être royalement ignorés. Ils se sont à réduits à amuser la galerie, pour le malheur de ce pays.

Les appels au financement sur fonds publics de l'évacuation du député de l'océan me semblent inopportuns pour les raisons suivantes:
1- en tant député du parti au pouvoir, ce Monsieur reste comptable de la situation sanitaire désastreuse que connaît ce pays; il est inadmissible qu'en 2018, il n'existe au Cameroun aucune formation sanitaire à même de prendre en charge des maladies un peu sérieuses, et qu'il faille systématiquement évacuer. Ses déclarations osées contre le régime ne sauraient l'absoudre; il reste soumis à la discipline du parti tant qu'il ne démissionne pas.
2. Il n'est pas un nécessiteux. Il existe vraiment des nécessiteux et des laissés pour compte dans ce pays victimes de l'absence de vision et de la mauvaise gouvernance que son parti inflige à ce pays!
Je suis horrifié par les images qui circulent depuis ce matin et qui montrent un militaire engorgeant un être humain. On ne peut que déplorer et dénoncer une telle barbarie. On se demande où est passée notre humanité. Cela dit, il faut reconnaître qu'on leur a prêté le flanc. Je trouve incohérent d'encourager et de soutenir la rébellion armée, et de crier ensuite au génocide et aux exécutions extra judiciaires. Il faut être logique! Combattre le régime corrompu et incompétent de Yaoundé est un chose tout à fait légitime mais avaliser la partition du pays est autre chose! Nul ne saura me convaincre de la pertinence ou l'opportunité de la démarche des sécessionnistes et autres groupes armés que certains veulent confondre aux anglophones. Arrêtez l'amalgame! Prendre les armes au nom des langues et des cultures étrangères, pour défendre les frontières arbitraires imposées par les colons est d'une absurdité intégrale! C'est çà, l'africain ; il te brandit des doctorats, mais il est prêt à massacrer son frère, à s'engager dans des conflits interminables pour défendre des valeurs étrangères.

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Erreur stratégique commise depuis les années 90, et qui a rendu le changement et l'alternance souhaités, plus difficiles, voire impossibles : soupçonner, puis accuser à priori des communautés nationales d'être des soutiens du pouvoir. On entend ainsi parler de pouvoir Bulu, de régime Beti, comme si ces communautés soutenaient nécessairement le pouvoir, et en tiraient forcément profit, ou étaient systématiquement favorisées par rapport aux autres. Le résultat, c'est que les concernés se braquent et épousent la camisole que certains illuminés veulent leur imposer de force, alors qu'ils ne sont pas mieux lotis! Le même problème se pose avec l'actuelle crise anglophone qui glisse petit à petit vers la guerre. Les extrémistes sécessionnistes et leurs soutiens francophones parlent de pouvoir francophone. Les francophones ont-ils avalisé les exactions du régime? Profitent-ils tous régime? Pourquoi sont-ils devenus la cible des groupes armés sécessionnistes?

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Voilà le CES de Guinadji dans le Diamaré à l'Extrême Nord Cameroun en 2018. Les élèves «formés» dans ces conditions vont affronter les mêmes examens officiels avec les mêmes épreuves que ceux qui fréquentent dans les des conditions à peu près «normales». Les échecs vont être rattrapés par des redressement aux délibérations réduites en séance d'ajout de points complaisants à certains élèves. Aux concours on invoquera l'équilibre régional pour recruter des personnes mal formées.