Ouvrage de 254 pages préfacé par Jack Canfield publié aux éditions Harper Collins en 2009. L’auteur se propose de donner les raisons pour lesquelles beaucoup souhaitent réussir, mais très peu y parviennent. La plupart des personnes qui se sont procuré les livres, des CD et ont participé aux séminaires organisés par les gourous du self help finissent déçus, pour n’avoir pas atteint leur objectif, qui était de réussir. Ces livres finissent sur les étagères des bibliothèques, inutiles. L’auteur parle ironiquement de « shelf help books », en référence aux étagères des bibliothèques.
Alors, pourquoi c’est si difficile de parvenir au succès ? La réponse est la suivante. Notre esprit comprend deux parties : la partie consciente, et le subconscient. Pour avoir une idée de l’importance de ceux deux parties, on représente l’esprit par un iceberg ; la partie visible, qui représente à peine 10% de l’ensemble étant la partie consciente, tandis que la partie invisible, qui fait au moins 90% de l’ensemble, est le subconscient. Notre volonté de réussir est dans la partie consciente, tandis que les raisons de ne pas réussir, nombreuses, et échappant à notre conscience, sont hébergées par notre subconscient. Nous voulons donc réussir, tandis que les bonnes de raisons de ne pas réussir existent dans notre subconscient et nous bloquent, sans que nous en soyons conscients !Voilà pourquoi la plupart de nos entreprises visant à échapper à la pauvreté et à la misère sont vouées à l’échec. Nous sommes comme ce conducteur qui accélère, mais qui maintient son pied sur le frein, sans le savoir. L’auteur veut nous apprendre à accélérer en libérant le frein.
L’auteur dit qu’il n’expliquera pas comment réussir, parce qu’on le sait déjà, mais qu’il est temps de nous permettre nous-mêmes de réussir, en dégageant le pied de la pédale de frein. Il est question d’aller dans le subconscient chercher, pour les démonter et pour s’en affranchir, les raison de notre refus, voire de notre rejet inconscient du succès.
Par analogie avec le désordre alimentaire qui pousse certaines personnes à refuser de s’alimenter, l’auteur développe l’idée du « désordre du succès », dont nous souffrons en majorité, et qui nous conduit à repousser et à rejeter le succès. Tout comme celui qui souffre de désordre alimentaire et qui s’affame et se prive de nourriture veut porter atteinte à son corps ( ce qu’il a de précieux) en s’infligeant des souffrances physiques, celui qui souffre de « désordre de succès » manque d’estime de soi ; l’idée qu’il se fait de lui-même n’est pas très valorisante, et il veut se punir en refusant le succès. L’auteur présente sa découverte qu’il a faite le 20 octobre 1997, comme l’anorexie du succès ; c’est le refus inconscient du succès et cela affecte un très grand nombre de personnes.
Le succès dont il est question ici, c’est celui atteint par 3% de la population mondiale, dont les possessions équivalent celui des 97% restants. Ces 3% ont pu désinstaller les raisons de ne pas réussir, et puis installer et parfois sans le savoir les bonnes raisons de réussir dans leur subconscient ; ils se contentent d’expliquer comment ils pensent avoir réussi, sans donner les raisons profondes de leur réussite. Il faut dire que certains ont réussi naturellement, sans avoir à faire le travail de déconstruction, parce que les bonnes raisons de réussir étaient déjà installées dans leur subconscient. (Mark Zuckerberg, Bill Gates, etc.) Le Code secret du succès révèle ce que font inconsciemment les membres de ce cercle fermé.
Le code secret se présente sous la forme d’une pyramide à sept niveaux ; il y a donc sept étapes à suivre. Il l’appelle la pyramide de la permission, puisqu’il s’agit de se permettre de réussir.
La première étape du code, ou le premier palier de la pyramide ce sont les « afformations », pas les affirmations ; ce sont les bonnes questions, les questions capacitantes. Le but est de changer sa pensée, de changer les croyances dominantes. Il pense que les affirmations ne sont pas très efficaces et propose les « afformations » comme alternative, puisque les bonnes questions contribuent à former et à implanter de nouvelles pensées positives dans notre esprit. L’auteur nous apprend que nous utilisons déjà les « afformations » sauf que nous nous posons de mauvaises questions, suggérant ainsi que nous sommes pauvres, limités, incapables, etc..ces « afformations » sont donc une méthode rapide de reprogrammation du subconscient puisqu’elles permettent de surmonter et de surpasser les croyances négatives. Ce sont des questions qu’on se pose en supposant l’objectif poursuivi déjà atteint. Ainsi au lieu de « pourquoi ai-je si peur » ? on demandera : « pourquoi suis-je si rassuré ? » Notre vie est le reflet de nos croyances profondes. Il existe un mécanisme qui enregistre nos pensées dominantes, celles qui sont implantées dans notre subconscient et nous les reflète : c’est la vie. On pose la question au cerveau en lui faisant une confiance totale et absolue pour trouver la bonne réponse. Généralement les réponses tardent à arriver à cause de la conviction sous-jacente que notre cerveau n’est pas capable de nous donner satisfaction en raison de notre propension à nous attendre au pire, et devinez quoi ? le cerveau ne répond pas de façon satisfaisante, car ainsi programmé ! Il est question de faire totalement confiance à la capacité de notre cerveau de réagir rapidement et efficacement. Les potentialités du subconscient demeurent largement inexplorées.
La deuxième étape peut se traduire par Miroirs aimants et havre de sécurité, en référence à des coaches ou des mentors dont toute personne a besoin pour être motivée ; l’auteur dit qu’il est difficile, voire impossible de s’auto motiver, dans la mesure où l’idée que nous avons de nous-mêmes est souvent déformée, donc non conforme à la réalité. Nous avons absolument besoin de ces personnes, des miroirs aimants qui vont nous encourager, même quand nous-mêmes doutons de nos capacités, quelqu’un qui nous dira « tu peux », quand nous disons « je ne peux pas » ; il nous poussera à réaliser notre potentiel, à aller au-delà nos limites. Nul ne peut réussir sans l’aide des autres. L’auteur propose des exercices visant à nous faire de nous même l’idée la plus proche de la réalité. Il y est question d’aller creuser au fond de nous-mêmes pour en extraire ces idées négatives qui bloquent notre progrès et qui y sont enfouies depuis des décennies pour certaines ; ce sont des qualificatifs et autres propos dévalorisant venant de nos proches (amis, parents, pairs, enseignants, collègues, etc. ) et parfois de nous-mêmes, que nous avons intériorisées.
La troisième étape du code est le système de soutien. Comme notre organisme, notre vie et nos entreprises sont constitués de structures et de systèmes, le problème étant que beaucoup ne savent ni de quels systèmes leurs vies et leurs affaires sont constitués, ni de comment les réparer en cas de panne. La fonction d’une vie individuelle est qu’elle soit menée de la manière que nous souhaitons ; chacun doit pouvoir vivre comme il l’entend, comme il le souhaite. La fonction d’une entreprise est de procurer à un ensemble de personnes de la valeur sous forme de biens et de services, tout en tirant profit de cette activité. En ce qui concerne notre vie, se déroule-t-elle de la manière dont nous l’imaginions quand nous étions plus jeune ? En sommes nous satisfait ? Sommes-nous résignés, découragés, désabusés ? L’auteur identifie cinq systèmes de support nécessaires à notre vie et à notre entreprise ; les personnes, les activités, l’environnement, l’introspection, simplification. Si l’un de ces systèmes vient à tomber en panne ou à connaître des dysfonctionnements, alors l’individu va souffrir : les revenus vont chuter, la paix de l’esprit, la santé, le bien être, les relations vont en pâtir. Comme le système digestif ou le système circulatoire, ces systèmes fonctionnent indépendamment de notre volonté, mais il y a des actions à mener pour rendre leur fonctionnement optimal. Parlant de l’environnement, il distingue l’environnement externe (physique) et l’environnement interne (émotionnel et spirituel). Les deux plus grands blocages émotionnels sont la peur du futur et le ressentiment pour certains évènements passés. Sur le plan spirituel, le plus grand blocage vient de ce que très peu de personnes croient qu’il puisse leur arriver un miracle. Parlant d’introspection, l’auteur nous dit que le fait de nous focaliser sur ce que nous n’avons pas et sur nos échecs ne peut nous permettre de progresser ; on ne réussira qu’à attirer plus d’échec et de défaillance. C’est cela la manifestation de la mentalité de manque, de pénurie. L’auteur recommande de simplifier notre vie et de rationnaliser (streamline) notre entreprise. Il évoque le concept de win-win-win qui consiste en ceci : celui qui simplifie et rationalise gagne, son collaborateur gagne, et le monde gagne. Tout le monde y trouve son compte. Ceci tranche nettement avec l’image de ces riches qui sont avares, cupides, égoïstes. La vrai richesse ne se réduit pas à gagner beaucoup ; cela signifie surtout aider plus de personnes, toucher, influencer positivement plus de vies, rendre le monde meilleur. Nous sommes malheureusement entourés de mauvais riches, prêts à provoquer des guerres s’il le faut pour réaliser leurs ambitions égoïstes. On voit généralement des commerçants et des hommes d’affaires véreux et sans scrupules, prêts à tromper et à escroquer leurs clients ; « business is business », disent-ils. Du coup l‘enrichissement, même quand il n’est pas illicite, la recherche du gain sont mal perçus, et même présentés comme des péchés.
La quatrième étape du code, ce sont les zones sans objectifs et la chirurgie de remplacement d’objectifs. Pour réussir, il faut sortir de cette routine dans laquelle nous sommes installés et qui nous pousse à reproduire les mêmes attitudes et comportements peu favorables au succès. Ces habitudes qui ont la peau dure et qui sont « une seconde nature » résultent d’une mauvaise programmation de notre subconscient par des pensées négatives du type « je ne peux pas y arriver », « on va faire comment », « cela me dépasse », « je suis condamné à être pauvre et malheureux », etc. Les zones sans objectifs sont des périodes et des lieux où l’on se donne la permission de cesser de se fixer des objectifs. Parmi quelques avantages cités, il y a la détente qui nous éloigne du surmenage, et nous évite le stress ; c’est le moment favorable pour écouter son intuition, être inspiré, et avoir de bonnes idées. Ceux qui s’accordent ces moments de relaxation sont plus productifs que ceux travaillent sans arrêt, en réduisant au minimum le temps de repos. L’auteur nous fait remarquer que les personnes riches – celles qui gagnent des millions de dollars par an – sont pour ainsi dire anormales, puisqu’elles ont des attitudes différentes de celles la grande majorité qui pense que la richesse est le résultat d’un travail dur et acharné, mais qui reste pauvre. Ceux qui sont pauvres et fauchés doivent admettre que l’on bouscule leurs idées, que l’on remette en question leurs convictions ; s’ils veulent devenir riches et heureux, ils doivent changer d’attitude, adopter les comportements de ceux qui ont déjà réussi. La chirurgie de remplacement des objectifs sert à savoir si nos objectifs sont de l’ordre du possible, car il faut le dire certains poursuivent des objectifs impossibles à atteindre. Et pour savoir si nos objectifs sont réalisables, l’auteur nous demande quels sont nos principes de vie ; ce sont ces principes qui détermineront si ces objectifs peuvent être atteints.
La cinquième étape consiste à répondre aux questions : qui essaies-tu de punir, de protéger, à qui essaies-tu de plaire ? Sans en être conscients, beaucoup de personnes s’empêchent de réussir pour punir, protéger ou plaire à une tierce personne. La pensée « je vais lui montrer » peut être un puissant stimulant pour réussir. La volonté de faire plaisir, la recherche de l’approbation, la peur de la réprimande peuvent pousser à rechercher ou à éviter le succès. La peur est ce sentiment que nous éprouvons quand nous nous entrevoyons un évènement qui va nous faire mal ; cela arrive quand une situation est hors de notre contrôle.
La sixième étape consiste à retrouver sa capacité à dire non sans éprouver un sentiment de culpabilité. Ce n’est pas seulement une erreur de vouloir plaire à tout le monde, c’est surtout la seule voie sûre qui mène à l’échec, selon Benjamin Franklin. Etre capable de dire non à soi-même est important, surtout quand il nous arrive de nous engager dans des activités qui conduisent à la perte de notre énergie, de notre temps ou de notre argent. Parmi les attitudes qui causent la perte de nos ressources (temps, argent, énergie), il y a la procrastination, cette tendance à différer, à remettre à plus tard. Cette propension coûteuse est causée par la peur. Il est question de passer nos activités en revue, et de voir ce qu’elles nous coûtent. Nous souhaitons avoir plus de temps, d’énergie et d’argent ? C’est bien, mais commençons déjà par bien utiliser le peu dont nous disposons. Savoir dire « non » gentiment, sans heurter autrui est une bonne disposition. L’auteur aborde la question de l’intégrité et insiste sur la nécessité de cultiver et de développer cette qualité. Ceux qui prennent des libertés avec cette valeur envoient le message qu’ils sont dans le manque et ils en manifestent plus dans leurs vies.
La septième étape du code consiste à identifier nos motivations profondes ; quel est le but de notre présence sur Terre, quelle est notre mission, pourquoi Dieu nous a-t-il créé ? Cela nous permettra de prospérer en étant au service des autres. Celui qui y parviendra deviendra instoppable ou inarrêtable. Cela se fera en trois étapes : définir nos compétences (forces, capacités, réalisations), identifier nos modes d’expression ; relâcher notre esprit, et tout ce qu’il faut faire pour réussir la dernière tâche, c’est de changer notre opinion au sujet de notre passé, de notre présent et de notre futur.
L’auteur nous exhorte à suivre les étapes du code, en les mettant effectivement en pratique ; c’est seulement de cette façon que l’on pourra tirer profit des nombreux conseils dont regorge l’ouvrage et qui nous permettront d’atteindre l’objectif du livre : gagner plus d’argent, être de pplus en plus riche, avoir de meilleurs rapports humains, être mieux connecté à Dieu.
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Jean-Claude TCHASSE