dimanche 31 mars 2019

post du mois de mars 2019


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La répression violente et sauvage des manifestations pacifiques est le fait d'un régime tribaliste et corrompu qui a perdu l'élection mais veut se maintenir par l'intimidation, la terreur.
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Petit rappel historique, entre 1964 et 1973, les USA ont déployé jusqu'à 500 milles soldats avec les équipements les plus avancés et ont déversé au VIETNAM plus de bombes que sur tous les théâtres d'opérations de la deuxième guerre mondiale, massacrant sans discernement des centaines de milliers de vietnamiens. Ils ont utilisé des défoliants dont l'agent orange pour détruire la végétation, le napalm et les bombes à fragmentation pour causer le plus de pertes possibles contre les Vietcong. En fin de compte ils ont quitté Saïgon, la capitale du Vietnam capitaliste qu'ils disaient défendre, en catastrophe. Ils n'ont pas réussi à empêcher la réunification du Vietnam qui est devenu un état communiste. La force et la terreur ont des limites. Ceux qui recourent à ces méthodes se savent condamnés. Avis aux fonctionnaires zélés qui qui se livrent à toute sortes d'exactions contre les militants du MRC. Ils se préparent des lendemains qui déchantent.
Non-lieu pour vice de procédure, telle est la sentence prononcée par le juge chargé de poursuivre Daniel Ellsberg qui, excédé par les mensonges entretenus par le gouvernement US sur guerre du Vietnam et les bombardements des populations civiles, avait fait fuiter des informations classées ''TOP SECRET'' et était sous le coup d'au moins cinq chefs d'accusation graves, dont espionnage, atteinte à la sûreté de l'État. Le juge estimait en effet que les nombreuses irrégularités de la procédure rendaient impossible un procès juste et équitable. Voilà une justice indépendante de l'exécutif qui devrait en inspirer beaucoup. Dans l'affaire Kamto les exactions commises pendant son arrestation et sa détention devraient suffire pour l'acquitter purement et simplement.
Ils ont exposé à la face du monde leurs chiures, leurs violences et leurs brutalités gratuites, et leurs méthodes viles.
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Voilà qui est bien dit, Mathias Eric Owona Nguini, effacer les posts ne sert à rien. Cela montre que tu as tenu des propos que tu ne peux pas assumer, c'est lamentable.
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Ils nous privent d'eau pour des durées longues et indéterminées, puis nous imputent des consommations imaginaires, ignorant les indications des compteurs devenus immobiles, puisqu'il n'y a pas d'eau. À ceux qui veulent comprendre, on dit ''PAYEZ D'ABORD''. Mais payer quoi alors qu'il n'y a pas d'eau ? Donc ils ne fournissent pas d'eau, mais exigent que les usagers payent pour des consommations fictives. IVOU!
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Toujours valable. Et il prétend avoir été réélu à 71%. Quelle blague de mauvais aloi.
M. Biya ne se rend pas compte du capharnaüm qu'il a installé par sa conception curieuse et singulière de l'État. Sinon, comment compte-t-il mener à bien sa prétendue lutte contre la corruption, alors que, par suite du refus par lui et ses agrégés d'appliquer de nombreuses dispositions de la loi en général, et du statut de la Fonction publique en particulier, les organes de gestion prévus, dont le conseil permanent de discipline et le conseil supérieur de la Fonction publique, n'existent pas? En leur absence qu'est-ce qui peut dissuader les cadres des régies financières (douanes, impôts, trésor) célèbres pour leur fâcheuse propension à plumer les usagers de leurs services, de se livrer à cette sale besogne? M. Biya a ouvert la boîte de Pandore, il a créé un monstre qu'il ne peut pas contrôler, malgré ses énormes pouvoirs. Les policiers et les gendarmes continuent de racketter sans vergogne et sans doute au profit de leurs hiérarchies respectives, les conducteurs sur nos axes routiers dégradés. Ce n'est pas l'opération épervier qui empêchera aux fonctionnaires camerounais de s'adonner à leur jeu favori. L'initiateur étant loin d'être un modèle d'intégrité et de rectitude. La sortie de l'auberge n'est pas pour demain. Pauvre Cameroun!
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Ils voulaient une opposition de figuration, pour donner le change, pour donner une apparence démocratique à un pouvoir autocratique, intolérant, corrompu et tribaliste. Le MRC et son Président, le Professeur Kamto ne se sont pas prêtés au jeu. L'éminent juriste les a pris à contre-pied en se comportant comme un vrai d'opposant, comblant ainsi les attentes des citoyens qui ont adhéré en masse, ce qui a permis au Professeur de marquer son pénalty, au grand désarroi du pouvoir, à qui il ne restait plus que l'intimidation, la force brute, la violence et la terreur pour s'imposer. D'où les accusations farfelues et grotesques de ''rebellion, insurrection, hostilité à la patrie'' passibles de peine de mort, mais qui prêtent plus à rire qu'à autre chose. Qui espère-t-on convaincre en effet que des marcheurs pacifiques à mains nues constituent une menace contre quiconque ? Ce régime aura du mal à s'en octroyer ce nouveau septennat par ses méthodes habituelles. C'est le hold-up de trop. Cela ne marchera pas cette fois-ci. Il y a en face du répondant.
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Ce curieux ''cadeau'', c'est pour dire à M. Biya qu'il a séjourné trop longtemps à Etoudi. Que depuis Bush il y a eu au moins cinq présidents aux USA, alors qu'il s'accroche en usant de méthodes anti démocratiques que sont les élections truquées avec des organes électoraux aux ordres. Voilà le message.
Ecoutez le Professeur Kamto, l'un des avocats plus brillants de la planète qu'un obscur policier, qui ne doit sa promotion qu'à son origine et à la volonté discrétionnaire, donc arbitraire du promoteur d'un régime corrompu et tribaliste, se permet de traiter de ''capacitaire''. Un ''commissaire'' incapable de faire la différence entre un mandat de perquisition et un mandat d'amener ! Pitoyable ! Lamentable ! C'est une sommité du droit, mondialement reconnue et respectée qui est ainsi méprisée, insultée et menottée tel un vulgaire malfrat dans son propre pays. Son crime ? Avoir voulu être Président de la République. Oui, au Cameroun, sous ce régime totalitaire, aspirer au pouvoir suprême est un crime, surtout quand on vient de certaines communautés nationales. C'est INACCEPTABLE ! Que ceux qui ont exercé des violences et des brutalités gratuites sur le Professeur et les militants du MRC incarcérés sachent que ces exactions injustifiées ont été ressenties par les milliers de supporters du Professeur et qu'ils finiront par s'expliquer, tôt ou tard ! À bon entendeur...
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Que les avions chinois MA-60 qui ont coûté très cher là, sont déjà tous hors service ? Qui a organisé ?
Voyez comment ce régime a toujours utilisé les ressources de l'État pour casser et détruire les entreprises, envoyant les citoyens au chômage, sous le prétexte que celles-ci soutiennent l'opposition. Militer dans l'opposition est un crime et ''ils créent des situations'' contre les opposants. Si au lieu d'encourager les entrepreneurs, on les combat pour conserver le pouvoir, on compromet la croissance. Mais la conservation du pouvoir est la seule préoccupation de régime, dût-il détruire le pays. (lettre du 08 juilet 1992 du MINDIC, Réné Owona au MINSANTE lui demandant de « créer une situation à SAPLAIT » parce que son promoteur était soupçonné de soutenir l’opposition).
Ces jeux étaient initialement prévus à Bamenda. Ils disent qu'ils maîtrisent la situation là-bas. Pourquoi les avoir déplacés alors ? Minalmi! Il n'y a pas assez de casque et de gilet pare-balles pour tout le monde.
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Finalement l'arrestation arbitraire, les violences et brutalités gratuites contre Kamto et les militants du MRC profitent à qui ?
Vous aussi, les mrcistes, chaque olibrius souhaitant sortir de l'oubli insulte Kamto, et certains réagissent au lieu de l'ignorer.
Les sevices et autres traitements inhumains et dégradants infligés en toute impunité aux militants du MRC sont inacceptables!
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Un obscur flicaillon inconnu au bataillon traite l'éminent juriste mondialement reconnu de ''capacitaire''. Vraiment !
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Le regard froid de l'ambassadeur américain en arrière plan est très significatif !
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Comprenons nous bien, c'est Paul Biya qui conteste la victoire de Kamto et non le contraire !
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Le commissaire du gouvernement qui est censé avoir initié les poursuites contre Kamto dit ne rien savoir du dossier.
Si le blanc n'était pas là ils allaient interdire la conférence de presse pour ''trouble à l'ordre public''. Sa présence les gêne.
Ceux qui s'offusquent de l'arrivée de Me Dupont-Moretti ne se sont jamais indignés du nom "Lycée Leclerc''.
Hommage à NDINGA MAN! Lambo Sandjo Pierre Roger plus connu sous le nom de Lapiro de Mbanga est décédé le 16 mars 2014. Cela fait exactement 5 ans ce 16 mars 2019. Mimba wi, Constitution constipée tels sont quelques titres de tubes de son important répertoire. Ce chanteur populaire qui soulevait les foules à chacun de ses passages était résolument engagé pour le changement. Engagement qui lui a valu un séjour à la prison de New-Bell. Il était de ces artistes qui ne font pas l'art pour l'art, ce qui se justifie amplement lorsqu'on prend en compte la situation d'un pays otage d'une oligarchie qui entend se cramponner au pouvoir vaille que vaille, alors qu'elle est congénitalement incapable de répondre aux aspirations des populations.
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Se faire arrêter faisait partie de la stratégie de Kamto. Ils sont tombés dans le piège, en croyant le réduire au silence.
Ainsi donc, la France a fait du lobbying pour freiner les chancelleries occidentales qui étaient sur une ligne plus dure.
Hommage aux patriotes. 15 mars 1966/15 mars 2019. Voilà 53 ans que le nationaliste Osende Afana le premier Docteur en économie de l'Afrique au Sud du Sahara a été tué alors qu'il essayait d'ouvrir un front de résistance à l'Est Cameroun. Il a été décapité par un officier devenu tristement célèbre pour sa propension à décapiter les nationalistes. C'était un acte barbare encouragé par ses maîtres français en mission soit disant civilisatrice en Afrique. Hommage à ce grand pour son sens de l'abnégation et du sacrifice dont notre pays a plus que jamais besoin aujourd'hui.
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Utilisation des ressources de l'État pour des cérémonies privées. Il ne déroge pas à la règle. Comme partis alliés, on trouve plutôt des individus tels que le bâtonnier des avocats, Calixthe Beyala, Elimby Lobe. Autre curiosité, Owona Nguini qui intervient dans cette cérémonie du R. Les masques sont tombés.
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Avec son bilan catastrophique, ce régime ne peut gagner aucune élection dans ce pays. Il connaît les vrais résultats de la consultation du 07 octobre, mais a choisi de s'imposer par la force, l'intimidation et la terreur. Il sait qu'il est minoritaire et qu'il a été vomi par le peuple. C'est pour cela qu'il redoute les marches pacifiques de l'opposition, qu'il assimile ridiculement et honteusement à l'insurrection, à la rébellion, à l'hostilité contre la patrie. Il est question de traumatiser les camerounais, de les dissuader de manifester pacifiquement pour poser les problèmes réels qu'il est incapable de résoudre. Comment du reste un régime tribaliste et corrompu peut-il résoudre les problèmes? Ce n'est pas sa préoccupation ; Ils sont là pour s'enrichir outrageusement. Ce sont eux les véritables ennemis de la patrie. Mais cette fois ils sont tombés sur des durs à cuire. Un régime qui a gagné l'élection à 71% comme cela se dit ne peut enfermer les opposants, un tel régime ne peut avoir peur. Un tel régime ne peut encourager la diffusion des messages haineux et insultants contre une communauté nationale. Un tel régime n'aurait pas peur du recomptage des votes. Or ceux de Yaoundé ont montré qu'ils sont prêts à plonger le pays dans une guerre civile totale pour s'accrocher au pouvoir. Les camerounais qui les soutiennent ou qui refusent de dénoncer cet état de fait sont leurs complices. Ils sont comme ces victimes qui soutiennent leurs bourreaux, comme ces brebis qui se laissent conduire à l'abattoir sans protester, sans broncher. Réveillez-vous, que diable !
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Fouillez les maisons de tous les ministres en fonction ou non et vous aurez de quoi construire ce pays en moins d'un an!
Pourquoi parlant de Kamto, vous ne voyez que ceux qui insultent? Tous les supporters de Kamto insultent-ils? Si oui, qui insultent-ils ? Ces individus mal intentionnés stipendiés par le régime et en mission commandée pour détruire Kamto et dénigrer le MRC ne méritent aucune considération. Ceux qui publient les posts haineux et injurieux contre des communautés nationales en toute impunité ne méritent aucun respect. Pourquoi entretenir la confusion ? Qui s'en est pris à la communauté Bulu? Qui a prétendu que ce sont des voleurs? Le Mrc? Kamto? Pourquoi voulez-vous tenir Kamto responsable des sorties des individus qui n'ont parfois rien à voir avec lui ? Un citoyen émet une opinion, si vous la désapprouvez, vous l'attribuez à Kamto, l'homme à abattre parce qu'il a commis le crime de convoiter avec les moyens conséquents un pouvoir que certains considèrent comme leur proprieté privée, comme leur chasse gardée. J'aurais aimé que vous attribuez aussi à Kamto mes multiples posts tout à fait justifiés en hommage à Abel Eyinga, Mongo Beti, Jean-Marc ELA, etc. Un peu d'objectivité ne vous ferait pas de mal, croyez moi. Vous parlez de carême. Cela ne sert strictement à rien quand on a perdu le sens de la vérité et de la justice et qu'on soutient un régime de voyous prêts à plonger un pays dans la guerre parce qu'ils refusent de céder un pouvoir qu'ils ont perdu. Si vous êtes honnête, un tant soit peu, soutenez l'idée du recomptage des votes et on verra.
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Même quand elles sont justifiées les critiques contre votre conjoint en public sont déconseillées. Pouvez-vous nous dire pourquoi.
Le parcours de certains les dispense-t-il du devoir de vérité et d'objectivité ?
10.
Qui décide de l'opportunité des poursuites, de qui, quand, comment, où poursuivre ? Les procureurs ou Étoudi?
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Dites-vous bien qu'il y en d'autres qui ont fait au moins autant que Mebe, sinon pire, mais sont en liberté.
Le procès verbal d'interpellation s'appuie sur un mandat de perquisition et non à un mandat d'arrêt !
Selon le Préfet du Mfoundi, le Président élu Maurice Kamto et les militants du MRC incarcérés font l'objet d'une détention administrative d'une durée de 15 jours renouvelable parce qu'il se croit autorisé à leur appliquer les dispositions de la loi relatives à la répression du grand banditisme. Il estime que le trouble à l'ordre public, les destructions de biens relèvent du grand banditisme. Vous voyez comment les marches pacifiques sont transformées en grand banditisme. Tandis que ceux qui détournent les milliards, donc les vrais grands bandits se prélassent et jouissent tranquillement du fruit de leurs forfaits dans un pays dit pauvre.
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Voyez comment on défile dans un pays soit disant en paix. Les sécessionnistes ont réussi à imposer leur loi. Et de surcroît cette protection est dérisoire. En cas d'attaque je doute qu'elle s'en tire à bon compte.
MOI DJASSEP, je VAIS TOUJOURS PLEURER MON AMI JULES KOUM KOUM TUÉ PAR MEBE NGO !!!
Pour comprendre bien l'enquête du journal français le Point sur la fortune de Mebe Ngo, voici la lettre écrite par le journaliste,Mon ami jules Koum koum sauvagement assassiné par MEBE NGO alias BEBE DOC, après ses révélations.
Jules Koum Koum répond à Alain Edgar Mebe Ngo'o
Monsieur le ministre, J’ai lu avec un intérêt particulier la « lettre » ouverte que vous m’avez adressée sous la signature du “Groupe honneur et fidèlité”. Certes, j’ai trouvé le niveau de langue assez approximatif - vous êtes ni journaliste, encore moins littérateur, je vous le
concède - mais le fond, quant à lui, aurait mérité d’être mieux organisé.
Je me suis souvent laissé dire que vous étiez un pur produit de l’Enam et, comme tel, votre discours ne devait-il pas respecter la méthode ? Mais je ne vous en voudrais pas d’avoir sacrifié la forme qui, bien souvent, caractérise le style épistolaire que vous avez délibérément choisi pour
dégorger votre hargne sur ma modeste personne.
Je comprends, avec du recul, que le dernier dossier publié par notre journal et intitulé «L’équipe Yang au scanner » ait suscité un aussi immense courroux tant chez vos lèches-culs que chez le dauphin de M. Paul Biya que vous prétendez être. D’ailleurs, je me suis permis de relire à haute voix les quelques lignes qui vous ont été consacrées et franchement je n’ai
guère trouvé la moindre exagération de propos.
Je dois même vous dire que le collaborateur qui a brossé ce léger portrait a plutôt emprunté à l’euphémisme ses termes les plus doux pour qualifier vos frasques qui – pour tout journaliste aimant les outrances – auraient mérité
l’usage du superlatif....
Alain Edgar Mebe Ngo’o, ou le maître des coups bas.
Pour convaincre Paul Biya de vous nommer Mindef, n’avez-vous pas fait attribuer la responsabilité des attaques des banques de Limbe à votre cousin alors que le Dgsn que vous étiez, avait la plus grande part de responsabilité en tant que patron de la sécurité nationale ? Tous les médias à votre solde ont repris en choeur l’essentiel des bulletins
d’informations envoyés au chef de l’Etat pour donner à vos renseignements, l’impression d’être exactes. Il en est de même des 21 morts de Bakassi où l’ex Mindef avait été accusé d’en être le commanditaire.
Même si vous me supposez une proximité avec Ze Meka - qu’il est désormais inutile de nier, compte tenu de vos certitudes - je ne saurais cependant être son avocat. Néanmoins je ne peux m’empêcher de penser que s’il était encore ministre de la défense, vos journaux
n’auraient guère hésité à lui attribuer la responsabilité de toutes les attaques des pirates survenues à Bakassi depuis le début de cette année. Que dire alors des enlèvements des marins et de la mort récente des cinq éléments du Bir suite à une attaque des pirates ?
Quant à la relation exécrable qui existait entre le colonel Sivan Avi Abraham et vous-même, tous vos médias font aujourd’hui l’économie des soupçons. Aucun des journaux qui accablaient Ze Meka, n’ose envisager l’hypothèse du sabotage de l’hélicoptère où se trouvait le patron du Bir que vous détestiez tant. Pourtant, nul n’ignore que la disparition de ce
vaillant officier profite désormais à un seul homme qui cherche désespérément à être le seul dans la confiance de Paul Biya.
Monsieur le ministre, Pouvez-vous nous dire où vous en êtes exactement avec toutes les accusations portées contre Ze Meka ? Vous avez inventé tellement d’histoires depuis que vous l’avez remplacé au ministère de la défense dans le seul but de lui nuire et de le discréditer auprès du chef de l’Etat. Pouvez-vous enfin dire la vérité sur l’affaire des hélicoptères « Gazelle » que le président de la république connait très bien?
Lorsque Ze Meka a été convoqué à la Dgre, juste pour donner des explications sur cette affaire d’hélicoptères « gazelle » que vous ne vouliez pas comprendre, vous avez aussitôt appelé vos amis de la presse dans le but de préparer de grosses « manchettes ». Aussi, a-t-on vu, dès le lendemain, des tirs groupés annonçant que votre pire ennemi avait été mis aux arrêts.
Dans tous les salons privés de Yaoundé vous-auriez affirmé que votre prédécesseur a tellement commis des malversations financières qu’il sera mis aux arrêts avant six mois. Malgré tous vos efforts, vous n’avez rien trouvé qui pourrait compromettre votre frère que vous voulez absolument détruire. Ainsi, l’homme est toujours libre de ses mouvements et
cela vous horripile. La plupart des élites de Zoétélé - qui m’ont encouragé à vous répondre - m’ont affirmé que cet homme est votre pire cauchemar. Ce qui explique sans doute la paranoïa que suscite, chez vous, la seule évocation de son nom. Il est désormais clair que même lorsque vos sens
vous lâchent, vous voyez toujours la main invisible de Ze Meka. Mais qui est donc cet homme qui vous fait tant peur ?
Docteur en droit public, administrateur civil principal (par voie de concours), inspecteur d’Etat (de fonction), premier membre du gouvernement de Zoetélé en 1992, va-t-on accuser la nature d’avoir fait de lui le premier grand commis d’Etat de votre arrondissement ?
Comment cherchez-vous délibérément à traîner dans la boue un honneur pareil, alors que vous devriez protéger celui dont vous avez toujours profité de la générosité ? S’il est compréhensible que l’aisance du maître insupporte parfois l’élève, en redoublant d’efforts, l’élève ne finit-t-il pas souvent par dépasser le maître ? Mais il est clair
que pour votre cas, il vous faudra certainement une autre vie pour présenter une thèse de doctorat....
A propos de votre boulimie financière Monsieur le ministre de la défense, Puisque vous et votre groupe « honneur et fidélité » me présentez comme le directeur de l’intox et de la manip, permettez que je prenne l’opinion nationale à témoin par rapport à votre boulimie financière. Je vous exhorte à me démentir chez n’importe quel confrère et je me ferai alors
fort d’apporter des preuves dans l’une de mes prochaines éditions.
De mémoire de Camerounais, quel ministre de la défense sous le Renouveau s’est-il illustré par tant d’affairisme ?
Depuis Sadou Daoudou, Maïkano Abdoulaye, Andze Tsoungui, Abondo Jerôme, Meva’a M’Eboutou, Akame Mfoumou, Menye Me Mve, Amadou Ali, Laurent Esso, Ze Meka, quel épouse de l’un de ces ministres de la défense aura gagné un seul
marché au Mindef ? Vous pouvez vérifier dans vos archives, il y en a aucun.
Présenter votre épouse Bernadette, ancienne dactylo à Aes-Sonel de Mvan à Yaoundé, comme une très grande femme d’affaires, en dépit de l’article 66 qui interdit d’affaire toute femme et enfant majeur de ministre, n’est-il pas une insulte à la pauvreté des Camerounais ?
Puisque je suis le directeur de la manipulation et de l’intox, je vous mets au défi de justifier auprès du chef de l’Etat tous les biens que vous avez accumulés en moins d’une dizaine d’années.
La société Prestige Limousine-car de votre épouse
-15 Renault Safrane -10 Renault Express -15 Peugeot 607 -10 Renault Versatis
Vos voitures personnelles
-1 Mercedes 500 Classe S (valeur de 112 millions Fcfa environ)
-1 Lexus 430 (95 millions Fcfa)
-1 Mercedes classe S nouvelle version (130 millions de Fcfa)
-2 Toyota Maxima (90 millions) -2 Land Cruiser (180 millions)
-2 Peugeot 607 (70 millions)
-1 DS Citroën de collection année 1969 (20 millions)
-Ainsi que tout ce que vous offrez à vos enfants
Vos engins de chantier et Btp
-20 camions benne (20 millions/unité -400 millions Fcfa)
-3 Bulldozers D7 (130 millions/unité- 390 millions)
- 4 niveleuses (100 millions/unité -400 millions)
- 4 compacteurs (60 millions /unité 240 millions)
-3 pelles chargeuses (80 millions /unité -240 millions)
Vos châteaux et maisons
-Ambassade de Turquie (250 millions)
-Résidence à Odja - refaite par le groupe Confort-house du Libanais Assad (600 millions
d’investissement)
- Résidence de Zoétélé ville (350 millions)
- Résidence de Ndeng-Fong - votre village - (500 millions)
-Immeuble d’Ebolowa ville (600 millions)
-Résidence de Sangmelima ville (45O millions)
-2 hôtels grands luxe à Kribi (près d’un milliard de Cfa)
-Des centaines d’hectares de terrain à Yaoundé et Kribi
-1 appartement à Champigny sur Marne (94)
-1 appartement à Aubervilliers (93)
-1 appartement dans le 16è à Paris
- De nombreux investissements en cours au Gabon
-10.000 chaises grands luxe
- 25 tentes réfrigérées de 100 places/unité
- 400 tentes ordinaires
- 40.000 chaises plastiques
-10.000 plats et couverts
-Près de 100.000 verres à eau, champagnes et whisky
Je vous passe vos costumes à 6.000 euros /l’unité, cousus par pape Diouf que vous avez reçu récemment en grande pompe dans votre cabinet lors de son passage au Cameroun lors des obsèques de Joseph Fofé.
Monsieur Alain Edgar Mebe Ngo’o, alias Bébé Dog Comme vous le constatez, l’immeuble Amacam acquis par Ze Meka - que vos thuriféraires ressassent régulièrement - ne serait qu’une peccadille face à tout ce qui vient d’être énuméré ci-dessus. Je suis prêt à répondre partout où besoin sera si tout ce que j’affirme dans cette lettre est inéxacte; ou alors je vous
ouvre les colonnes de mon journal pour un authentique droit de réponse… et non plus une lettre ouverte anonyme que vous n’avez guère eu le courage de signer.
Bébé Dog, tout le monde sait que vous êtes un homme dangereux Comment un commis d’Etat peut-il devenir multimilliardaire en moins de dix ans ?
Comment un seul homme dans un pays aussi pauvre que le Cameroun peut-il se retrouver à la tête d’une pareille fortune,
sans pour autant être inquiété, ni attirer l’attention de l’IGERA ou celle de la CONAC ? Vous affirmez que mon désir est de saboter le cinquantenaire des armées que le chef de l’Etat en personne a présidé à Bamenda. Ce que vous ignorez, c’est que le Président Paul Biya est régulièrement mis au courant de vos frasques. Il sait par exemple que vous avez passé tous
les marchés liés aux cérémonies du cinquantenaire des armées à vos entreprises personnelles. Même la restauration sera dirigée par votre belle soeur, Mme Baoro qui s’est tirée avec maestria de l’affaire des détournements au Minésec. Votre belle-soeur sera chargée d’assurer la restauration de près 5.000 personnes, sans oublier les noms fictifs qui
seront ajoutés. Si on ne retient que la moyenne pondérée de 20.000 Fcfa par personne, cela fait la bagatelle somme de 100.000.000 Fcfa. Même si ce n’est pas grand-chose pour vous, c’est toujours bon pour la santé financière du clan.....
A propos de clan, pour éviter toutes fuites possibles d’informations dans la gestion calamiteuse des finances au ministère de la défense, n’avez-vous pas placé un certain Akono (le frère de votre épouse) comme chef de service des marchés. Ainsi, peut-il filtrer et éliminer toutes les entreprises nationales qui ne garantissent pas vos intérêts.
Seuls les Libanais et les Grecs semblent répondre au profil mafieux que vous recherchez. N’avez-vous pas exigé que le marché de réfection de l’aéroport de Bamenda soit passé à vos amis de DECO-CENTRE qui ont déjà travaillé avec vous dans la réfection de votre cabinet où vous
avez englouti près de 350 millions de Fcfa. Alors que dans certains villages enclavés du Cameroun, à peine 10 millions sont suffisants pour la construction d’une route en terre. En son temps aussi notre journal avait dénoncé la somme astronomique de 750 millions de Fcfa destinée à la construction de la tribune du 20 Mai, toujours avec votre architecte préféré, M. Kotto (pourtant inscrit au conseil de discipline de l’ordre national des architectes et interdit de marché public). Sans oublier vos petits amis grecs qui ont choisi d’utiliser du bois blanc, pourtant très bon marché au Cameroun. Même le ministre des finances s’était alarmé de tant de gaspillage. Je n’ose guère imaginer où sont allés les bénéfices.
La même haine viscérale que vous exprimez contre Ze Meka est identique à celle que vous nourrissez désormais contre Essimi Menye parce que le ministre des finances (vous ne prétendrez pas qu’il est l’un de mes proches) - a osé dénoncer votre boulimie. Chaque fois, se voit-il obligé de regarder attentivement vos ordres de dépenses, sans doute parce qu’il y
subodore constamment une surfacturation. Le courageux ministre des finances est désormais la cible d’une certaine mafia qui est allée jusqu’à cambrioler son bureau. Malgré tout, l’homme tient bon. MAG-FORCE au coeur de la mafia? A propos de surfacturation, vous m’obligez à reparler de MAG-FORCE que vous présentez comme un fournisseur sérieux. Comment expliquer aux camerounais qu’en temps de crise, vous ayez choisi comme fournisseur des équipements militaires, une entreprise dont les prix sont deux fois plus élevés que ceux des anciens fournisseurs ? Si les équipements militaires répondent aux mêmes normes internationales, seuls les prix peuvent déterminer un choix. Il est de notoriété
publique qu’en matière de prix, l’on n’élimine le mieux disant que lorsque certains intérêts ne sont pas garantis. Le choix de MAG-FORCE ne serait donc pas gratuit. D’ailleurs, je comprends fort bien que vous assuriez avec brio sa défense.
Les détails que vous apportez sur cette société n’en disent-ils pas long sur la relation particulière que vous entretenez ? Comment savez-vous qu’au 30 Juin 2008 le chiffre d’affaires de cette entreprise était 13.355.693 euros ? La législation fait-elle obligation à tout fournisseur de donner ces détails ? Comme le diable se cache toujours dans les détails, il n’a guère échappé aux lecteurs le détail important sur le nombre exact des salariés de l’entreprise MAG-FORCE en 2008 (31) et 2009 (26) avec un chiffre d’affaires de 11.364.629 euros. Au vu de ces précisions, je ne peux m’empêcher de penser que cette société que vous dites française vous est assez familière. Ce qui explique sans doute l’agitation de votre
conseiller Maxime Mbangue chaque fois qu’il s’est agi d’un règlement au profit de cette entreprise.
A ma connaissance, c’est la première fois qu’un ministre de la défense se donne autant de mal pour le règlement d’un fournisseur. N’avez-vous pas dépêché à Paris avant le 20 Mai dernier votre conseiller Max le terrible que vous avez logé à l’hôtel Meuris, au frais de l’état, pour récupérer un chèque au profit de MAG-FORCE ? Peut-on expliquer autrement qu’une
entreprise est en faillite lorsque celle-ci, basée à Paris, est obligé de réescompter ses chèques en Suisse ? Malgré vos efforts de camoufler la vérité, celle-ci finit toujours par éclater. Mes lecteurs qui apprécient toujours la qualité de mes investigations seront pantois de découvrir ci-dessous le niveau de surfacturation de cette entreprise. Procédons à une
petite comparaison des prix.
Les tenues de combat : anciens fournisseurs (18.285 Fcfa/pièce) ; MAG FORCE (22.350 Fcfa/pièce).
Les bérets : anciens fournisseurs (5.452 Fcfa/pièce) ; MAG FORCE (8.855 fcfa/pièce) ;
Rangers en cuir : anciens fournisseurs
(20.540 Fcfa/pièce) ; MAG-FORCE (24.660 Fcfa/pièce).
Sur ces quelques produits sélectionnés, le lecteur constate que près de 4.000 francs Cfa ont été rajoutés à l’unité. Ce qui est énorme, compte tenu du volume des commandes. Prenez par exemple une commande de 30.000 rangers en cuirs, lorsqu’on gagne 4.000 francs sur chaque paire, cela fait exactement 120.000.000 Fcfa (cent vingt millions de francs Cfa) pour un seul élément d’une commande. On peut comprendre donc qu’avec un tel pactole on réalise en si peu de temps tout ce qui est énuméré plus haut. Car, comme vous le savez, aucune de vos réalisations ne s’appuie sur un crédit bancaire. Je vous mets au défi de prouver le contraire.
Monsieur Mebe Ngo’o , alias Bébé Dog Comme vous le voyez, les lecteurs ne sont pas idiots. Ils savent qu’un journaliste, fut-il manipulateur, ne peut guère inventer ce genre d’informations en y apportant autant de précisions. Ils doivent simplement être ahuris de constater qu’un homme aussi dangereux que vous, bénéficie de tant d’impunité. Comme on
le dit dans votre entourage, Paul Biya vous aurait accordé tous ces passes droits parce que vous auriez neutralisé Titus Edzoa aujourd’hui en prison......
Et tous ceux qui flattaient son égo - comme le fameux “groupe honneur et fidélité” le fait aujourd’hui pour vous – que sont-ils devenus ? Une fois mis aux arrêts, ne l’ont-ils pas aussitôt abandonné à son triste sort ? Je n’ose vous prédire pareille fin. Mais puisque vous me menacez de mort, sachez que le destin d’un homme ne se trouve jamais entre les mains
d’un autre homme. Car il vous sera difficile de profiter de toute cette fortune que vous accumuler chaque jour depuis dix ans, tant que nous seront là. Si vous me faites assassiner, ce qui ne me fait pas peur, sachez que ni vous, ni vos enfants, vous n’aurez plus d’existence. Car il y aura toujours des gens qui vous demanderont des comptes.
Monsieur Alain Edgar Mebe Ngo’o, Sachez que je suis un nationaliste dont les grands parents sont morts pour la cause de notre pays. Ma grand-mère fut ligotée et jetée vivante dans la rivière Kellé parce qu’elle avait refusé de trahir les idéaux upécistes. Dans mes veines coule le sang de la liberté et l’argent n’exerce aucun pouvoir sur ma personne.
D’ailleurs, ne l’aviez-vous pas appris à vos dépens, lorsque vous aviez envoyé le colonel Bidja avec une mallette plein de billets de banque, acheter mon silence ? Qu’avais-je répondu à votre patron de la sécurité militaire d’alors ? Que la seule chose que je vous demandais c’était de laisser Anne Ngo Bassanaga, une pauvre femme sans défense, hors
de vos batailles de Zoétélé.
Il avait d’ailleurs reconnu devant témoin que vous aviez très mal apprécié cette situation et, surtout, que vous n’aviez pas été bien conseillé. D’avoir pris le parti d’une femme injustement accusée dans la fameuse affaire des tracts, vous-même et vos hommes m’avez aussitôt catalogué. Sachez que le journalisme que j’ai étudié (en
Belgique) m’a enseigné dans son module « formation psychologique » que le vrai journaliste est le refuge des bons et la terreur des méchants. Car, si le journaliste peut et doit faire l’apologie des actes positifs, celui-ci ne doit-il pas dénoncer vigoureusement toute atteinte aux droits des plus faibles.
A propos de ma relation avec Remy Ze Meka Une fois pour toute, sachez que l’ex Mindef et moi-même n’entretenons aucune relation ni d’amitié, encore moins de travail. Pourtant, si j’avais à choisir entre vous deux, je n’hésiterais pas un instant à lui accorder ma préférence.
Car, autant je suis toujours solidaire des gens que l’on « assassine » gratuitement, autant je répugne les manipulateurs de votre espèce. Vous voulez tenir tout le monde en coupe réglée, par le mensonge, parce que vous prétendez être les yeux et les oreilles du chef de l’Etat. Vous n’ignorez certainement pas que beaucoup, avant vous, ont bénéficié de la
confiance absolue de Paul Biya ; mais lorsque celui-ci s’est rendu compte que ces collaborateurs tentaient de le manipuler, on sait ce qui est advenu de ces derniers. Il est curieux qu’un homme qui traîne de si bruyantes casseroles intente régulièrement aux autres des procès d’intention.
Je sais que le chef de l’Etat qui aime prendre son temps n’ignore pas
que le matériel de sécurité que vous aviez commandé en 2008 (vous étiez alors Dgsn) - et pour lequel des milliards avaient été dépensés - n’a jamais été réceptionné. Où est passé cet argent ? Où sont les voitures détournées à la police que vos proches utilisaient encore il y a
quelques mois avec ostentation à Zoétélé ?
Où sont passés ces containers de matériels prétendument achetés avec l’argent de Paul Biya qu’un avion militaire - spécialement mis à votre disposition par votre prédécesseur - devait transporter ? Depuis que vous êtes Mindef, vous avez fait des hélicoptères « gazelle » une fixation quand bien même l’ex Dgre
Obelabout vous a donné toutes les informations y afférentes.
Pourtant, lorsque vous commandez des containers de matériels militaires en Chine et régulièrement payés par Essimi Menye, vous ne dites à personne ce qu’est devenue cette commande dont aucune trace n’est encore visible ? Ne somme-nous pas en droit de poser ces questions lorsqu’il s’agit de l’argent de public ? Ce sont là de nouveaux éléments que l’opération épervier devra sans doute exploiter. Voyez-vous, monsieur le futur président de la république, avant de se lancer dans le périlleux exercice des lettres ouvertes, il faut avant toute chose assurer ses arrières. Il n’y a qu’au Cameroun où des personnes aux moeurs délabrées font la morale aux honnêtes gens. N’oubliez pas que le dossier Yves Michel Fotso
qui vient de s’ouvrir risque de ne pas vous épargner.
D’après nos informations, la surfacturation des avions avait été de taille lorsque vous étiez Dcc et lui Adg de la Camair.
Le Jeune Observateur a-t-il le droit de ne pas en parler sous prétexte que « la grenade va exploser entre les mains » de son directeur de publication ? C’est mal connaître détermination du défenseur de la république et des bonnes moeurs!!!!
08
Ils sont plus expéditifs avec les marcheurs qu'avec ceux qui ont détourné des milliards. Marcher est plus grave que voler !
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Les crimes imprescriptibles de ce régime :
1- prise en otage de l'état, de ses institutions et de ses ressources pour confisquer et conserver le pouvoir malgré les résultats défavorables aux élections;
2- gestion calamiteuse des ressources marquée les détournements massifs de deniers publics, la corruption, et la promotion des comportements antipatriotiques;
3- recours au tribalisme et à la division comme moyen de conquête et de conservation du pouvoir contre la volonté de la majorité, ce qui a entraîné le pays sur une pente de plus en plus dangereuse
4- ce régime n'hésite pas à violer ses propres lois ou refuse d'appliquer certaines dispositions gênantes (art. 66 constitution)
5- refus du dialogue, ce qui a plongé déjà deux régions dans la guerre et ils y vont en gilets pare-balles.
6- Promotion d'un état d'esprit malsain qui consiste à considérer l'État comme une vache à lait qu'il faut traire au maximum, sans songer à la nourrir.
Objet : Manque d’eau au Bloc II
Monsieur le Sous-Préfet,
J’ai l’honneur de venir par la présente porter à votre haute attention le problème de manque d’eau qui accable les habitants de mon bloc.
En effet ceux-ci se plaignent à juste titre de fréquentes coupures de la fourniture d’eau pour des durées longues et indéterminées. Au moment où nous rédigeons ce courrier nous sommes déjà à plus de trois semaines consécutives sans eau. Nous avons eu de l’eau en fin janvier pour quelques jours, après avoir passé presqu’un mois sans eau. Voilà donc le mois de février qui s’achève, comme le mois de janvier, sans eau ; les robinets demeurent désespérément secs. Nous ne savons pas quand l’eau viendra et il peut même arriver que l’on ne s’aperçoive pas qu’il y a de l’eau quand il y en aurait, parce que convaincus qu’il n’y en pas, après avoir été déçus à maintes reprises. L’arrivée d’eau est donc incertaine, inconstante, peu fiable et quand elle arrive, c’est pour de très courtes durées.
Par contre ce qui qui est régulier, ce sont les factures de CAMWATER. Elles ne nous ratent pas. Elles nous sont servies à chaque fin de mois et il leur arrive de nous infliger des consommations imaginaires toujours supérieures, et de loin à notre consommation réelle, ce qui aboutit à des factures aux montants pour le moins provocateurs. Nous sommes abonnés pour être ravitaillés en eau de façon régulière et non pour entretenir à nos frais des compteurs finalement inutiles.
Face à cette défaillance complète en matière de fourniture d’eau, les habitants développent toutes sortes de solutions onéreuses et parfois dangereuses pour leur santé, pour résoudre le problème. Certains recourent à l‘eau des puits, ou à l’eau polluée des marigots. En tout cas les dépenses sont importantes ; et quand viennent s’ajouter à cela les factures fantaisistes de CAMWATER, on peut dire que la coupe est pleine.
Ce problème se posait bien avant le début des travaux sur l’axe Carrefour le Maire/évêché. On ne saurait donc imputer cette situation déplorable à ces travaux. Pendant ce temps, les habitants du bloc voisin de l’autre côté du Boulevard sont régulièrement approvisionnés.
Monsieur le Sous-Préfet, 
Cette situation constitue véritablement une menace à l’ordre public et nous vous prions de nous aider à y trouver une solution définitive. Si nous étions assurés d’avoir l’eau au moins deux à trois jours chaque semaine, notre calvaire en serait considérablement allégé.
Je vous prie d’accepter, Monsieur le Sous-Préfet, l’assurance de ma parfaite collaboration.
06
Ce Monsieur abusivement affublé du titre de ''patriarche'' se prend pour ce qu'il n'est pas et qu'il ne sera jamais. Kamto a renoncé à une retraite dorée pour se battre pour une société juste et équitable pour tous, alors que lui, il a passé sa vie à protéger ses ''oeufs'', quitte pour cela à sacrifier son fils.
Les tribulations judiciaires de Mebe Ngo'o, c'est de la pure distraction. Pourquoi avoir attendu ce moment pour cela? En quoi cela nous avance-t-il? Les responsables du fiasco monumental de la CAN ne sont pas inquiétés et les détournements de fonds publics ont encore de beaux jours tant que ce système perdurera. Le seul et vrai responsable est le pourvoyeur de poste qui s'agrippe derrière le pouvoir discrétionnaire pour nommer des individus sans foi ni loi aux hauts postes, et pour qui l'administration publique n'est qu'un moyen de confiscation du pouvoir. Récupérez les sommes volées, investissez les dans les projets porteurs et les infrastructures, faites adopter un code électoral consensuel, libérez le Président élu Maurice Kamto et libérez le plancher.

05
En tout cas chaque coup porté à chaque victime de cet arbitraire est ressenti par leurs nombreux partisans, et ce sont les germes de conflits futurs qui sont ainsi semés.
Quel est le but recherché quand on humilie des personnes arrêtées qui devraient bénéficier de la présomption d'innocence, et à ce titre être traitées avec dignité?
Brutalité et violence gratuites, recours injustifié et inopportun à la force disproportionnée, voilà le '' professionnalisme'' dont certains osent se targuer. Et cela dans le déni et en toute impunité. Tuer une mouche avec un canon relève de la pure bêtise. Cela trahit surtout un état d'esprit malsain qui règne et qui est entretenu depuis le haut. Cela prouve en tout cas que l'esprit républicain est très loin des préoccupations de ceux qui devraient en faire montre. Une honte! À se demander comment ils sont formés. Quel est le but recherché quand on humilie des personnes arrêtées qui devraient bénéficier de la présomption d'innocence, et à ce titre être traitées avec dignité ? En tout cas chaque coup porté à chaque victime de cet arbitraire est ressenti par leurs nombreux partisans, et ce sont les germes de conflits futurs qui sont ainsi semés. Empêcher les manifestations pacifiques, c'est opter pour la violence et nul ne peut prédire jusqu'où cela peut aller. Pourquoi gêner les activités normales d'un parti? La situation qui échappe au contrôle dans le NO/SO devrait inciter les auteurs des exactions ainsi décrites à la prudence et au surtout au respect des droits fondamentaux reconnus par les textes en vigueur.
Menotter des personnes pacifiques, inoffensives qui n'opposent aucune résistance relève de la pure lâcheté.
04
M. Fotso Victor est prié de rester dans son couloir et de faire libérer son fils s'il le peut!
Que ceux qui entretiennent et cautionnent la confusion entre le régime et l'État sachent qu'ils en seront aussi victimes.
Servir un régime avec zèle au point de violer la déontologie, ce n'est pas servir l'État, détrompez vous!
On annonce les adhésions massives à un parti, et la police rapplique avec les camions anti émeutes. C'est vraiment la panique !
03
Arrestations sans mandat, longue détention administrative, renvois des procès sur de longues périodes, telle est la panoplie de la satrapie pour décourager les contestations.
02
Leur part de droit se limite à ''c'est la CC qui est seule habilitée à proclamer le vainqueur''. Le reste, on s'en fout.
01
Le trio magique (Kamto, Penda, PEK) qui donne des insomnies à la satrapie ! Vous êtes du bon côté de l'histoire.





vendredi 26 octobre 2018

Communication du Pr Kamto devant le Conseil constitutionnel.

Communication du Pr Kamto devant le Conseil constitutionnel.
Ainsi s’est exprimé le candidat du Mrc mercredi, pour mettre un terme aux plaidoiries de ses conseil devant les 11 magistrats du Conseil constitutionnel. L’intégralité de son propos.
Monsieur le président du jury,
Honorables membres du conseil constitutionnel,
Mon nom est Kamto Maurice. Je suis né le 15 février 1954 à Bafoussam. Bafoussam indique un lieu géographique au Cameroun. Suivant notre nomenclature ethnique au Cameroun, je suis Bamiléké. Mais je me suis toujours considéré comme camerounais avant toute chose. D’abord en raison de mon itinéraire personnel parce qu’après avoir commencé mes études primaires et secondaires à Bafoussam, je les ai poursuivies à Douala. J’ai poursuivi mes études universitaires à Yaoundé. J’ai forgé tout au long de ce parcours, des amitiés solides venant d’autres régions du Cameroun et ces liens sont demeurés à ce jour. J’ai dans ma propre famille des lignées entières qui vont dans d’autres régions du Cameroun dont je n’ai nul besoin de les citer ici.
Certains auraient voulu que je vienne ici m’excuser de mes origines ethniques. Que non ! Parce que je pose depuis plusieurs années dans ce pays : « Qui d’entre nous a choisi de naître là où il est né ? » Il m’est arrivé durant la campagne de dire « dites-le ». Dites-moi au Sud. Si pour être Bulu il faut passer un concours, dites-moi quel concours alors, je veux le passer pour devenir moi aussi Bulu.
Non, honorables membres du conseil,
Vous ne devez pas laisser que la pollution qui a enfumé et intoxiqué des mois durant la période d’avant la campagne et celle pendant la campagne encore plus postérieure à la campagne, étouffe notre cher et très beau pays. Je ne vais pas m’excuser d’être camerounais parce que je suis camerounais.
D’aucuns auraient voulu que je m’excuse d’avoir travaillé comme ministre de la République avec le président actuel, président sortant, M. Biya Paul.
Je confirme devant votre conseil que j’ai soutenu ma thèse de doctorat d’Etat à l’université de Nice un vendredi et le dimanche j’étais à Yaoundé parce qu’un jeune camerounais de 49 ans venait d’accéder au pouvoir et je sentais qu’il était de mon devoir de venir lui apporter mon plus grand soutien.
Je ne vais pas m’excuser d’avoir été ministre de son gouvernement parce que j’ai donné le meilleur de moi-même là où il m’a placé et sur les dossiers qu’il a bien voulu me confier.
D’aucuns auraient voulu que je m’excuse d’avoir démissionné de son gouvernement, d’avoir formé un parti politique et de m’être présenté comme candidat face à lui. Non, je ne m’en excuserai pas. D’abord, parce qu’en tant que citoyen de ce pays, j’en ai pleinement le droit mais aussi et surtout parce je crois très profondément que nous sommes à une phase de l’histoire de notre pays où il faut que nous ayons le courage de dire qu’il y a un temps pour toute chose et que si ce président de la République aime comme je le crois son pays, il doit au fond de lui-même, savoir qu’il a donné le meilleur de lui-même et qu’il n’a plus grand-chose à offrir à ce pays. Alors, il serait criminel pour ceux qui entonnent ces cantiques-là de faire croire qu’au Cameroun, il y a une seule et une seule personne pour conduire la destinée du Cameroun. Ce serait d’ailleurs dramatique parce qu’alors je me demande le jour où, comme nous tous il sera rappelé, pour ceux qui croient à Dieu, ce qu’il adviendrait de notre pays.
Honorables membres du conseil constitutionnel,
Mes conseils vous ont exposé, munis de preuves irréfutables, les raisons pour lesquelles l’élection présidentielle du 07 octobre dernier doit être annulée, notamment dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-Nord, du Nord, du Nord-Ouest, du Sud, du Sud-Ouest, ainsi que dans certaines autres localités.
Au moment où m’échoient l’honneur et le privilège de prendre la parole devant votre auguste juridiction, je regarde le faste de votre cour et j’espère contempler, à l’issue de cette audience, le lustre de votre décision. Mais en même temps, je ne puis m’empêcher de  penser aux 25 millions de nos compatriotes qui, à cet instant même, ont le regard tourné vers le sommet de cette colline orgueilleuse où vous êtes appelés à écrire une page décisive de l’histoire nationale.
Honorables membres du conseil constitutionnel, lorsque le 08 octobre dernier, au lendemain du scrutin présidentiel de la veille, j’ai revendiqué la faveur des urnes, je me fondais sur les résultats sortis des bureaux de vote.
Dans l’Adamaoua, j’ai gagné dans les arrondissements de Bankim et de Tignère. Dans la ville de Ngaoundéré, l’abstention était très élevée.
Dans le Centre, j’ai remporté dans quatre des sept arrondissements que compte la capitale à savoir : Yaoundé 2, Yaoundé 3, Yaoundé 5 et Yaoundé 6.
A l’Est, en dehors de la ville de Bertoua où j’étais en deuxième position, tous mes représentants étaient chassés des bureaux de vote partout ailleurs.
Dans l’Extrême-Nord, aux environs de 22h, les informations de terrain m’avaient donné vainqueur dans les arrondissements de Touloum, Guidiguis, Moulvoudaye, Dziguilao, dans le Mayo-Kani ; Kalfou, Datcheka, Mvélé, Kai-Kai, dans le Mayo-Danay. Dans le Diamaré, le Rdpc a décidé de mettre hors des bureaux de vote, par la force, nombre de nos représentants et jusqu’à 17h30, moins de 20% d’électeurs s’étaient déplacés pour voter. Dans le Mayo-sava, j’étais en tête après le décompte des voix. Dans le Mayo-Tsanaga, malgré le fait qu’une bande armée s’est emparée des bureaux de vote pour bourrer les urnes, des actes contre lesquels plusieurs de mes représentant s ont été séquestrés à la gendarmerie pour avoir osé protester, je talonnais le candidat du Rdpc après le dépouillement des votes.
Dans le Littoral, je gagnais largement dans toutes les villes du département du Mungo, dans la ville de Douala et je venais en troisième position dans la Sanaga-Maritime.
Dans le Nord, je gagnais largement dans les arrondissements de Mayo-Oulo, de Demsa et dans celui du Faro-et-Deo.
Dans le Nord-Ouest, il n’y a pas eu d’élections comme mes avocats l’ont clairement montré.
A l’Ouest, dès 21h, nous avions tous les résultats sauf le département du Noun où nous gagnions partout avec une très large majorité dans la Mifi.
Dans le Sud, nous n’avons pu avoir aucun résultat. Tous mes représentants ayant été exclus des bureaux de vote, pourchassés comme des criminels, molestés sans aucun recours. Il faudra d’ailleurs qu’un jour on se penche sur la question du statut du représentant du candidat ou d’un parti dans les bureaux de vote car voilà des personnes qui sont la clé de vote dans notre système mais qui ne jouissent d’aucune protection, qui peuvent être jetés dehors, emprisonnés sans pour autant bénéficier d’aucune protection.
Monsieur le président du conseil constitutionnel,
Honorables membres du conseil,
La victoire et la défaite sont les deux issues possibles d’une guerre comme le succès et l’échec, celles de toute confrontation ou de toute compétition. Je n’ai jamais pensé qu’il m’était impossible de perdre l’élection présidentielle du 07 octobre dernier. Seulement, je me suis efforcé de mettre toutes les chances de mon côté, allant à la rencontre des populations camerounaises dans leurs lieux de vie au plus profond du pays. J’ai dû pratiquer souvent les épreuves des routes impraticables et dangereuses pour les atteindre. J’ai partagé leur quotidien dans leurs habitations précaires, leur manque d’eau potable, leur non accès à l’électricité qui plonge leurs vies dans les ténèbres la nuit venue. Leur misère a bouleversé ma conscience. Partout, je leur ai dit ce qu’on allait faire ensemble pour mettre un terme à cette situation. Ces populations ont réalisé que je peux me battre pour elles, souffrir avec elles. Je me suis promis de ne faire l’économie d’aucune énergie au fond de moi, me disant que si au soir du 07 octobre je n’étais pas choisi pour être le prochain président de la République de ce pays, j’aurai néanmoins donné au peuple camerounais toute ma foi et ma sincérité. Ce peuple m’a compris et m’a donné majoritairement sa confiance.
Honorables membres du conseil constitutionnel, ceci n’est pas qu’un contentieux électoral. Il s’agit d’un contentieux historique entre un Cameroun aplati, qui depuis les origines cherche à se redresser, et le Cameroun de l’arrogance régnante, méprisante, sûre de son fait. Je tends l’oreille et j’entends les protestations qui parcourent le pays y compris là où l’on a imposé aux urnes avec une brutalité sans précédent de dire qu’elles se sont exprimées à 100% en faveur du candidat Biya Paul. Ceci n’est pas qu’un contentieux constitutionnel. Il s’agit aussi du contentieux d’un système électoral que vous ne pouvez pas laisser prospérer encore parce qu’il mène à coup sûr notre pays tout droit vers la tragédie des règnes sans fin, aveugle sur leur propre épuisement et sourd au cri de détresse d’un peuple essoré, à la dignité arrachée qui désespère et qui demande : « Ne sommes-nous pas vos compatriotes ? » Pour la situation de guerre qu’il a laissé s’installer et prospérer dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le candidat président sortant Biya Paul n’a pas gagné et ne pouvait pas gagner l’élection présidentielle du 07 octobre dernier dans un tel contexte dans lesdites régions. Par le tribalisme orchestré par les servies de l’Etat qui instillent la haine dans les veines de la société camerounaise pour détruire le vivre ensemble, la cohésion nationale et ultimement, notre Nation si fragile, sans que ne bronche le candidat président sortant, la preuve est faite que la volonté du candidat Biya Paul de se maintenir au pouvoir par tous les moyens et à tous les prix est au-dessus de toute chose y compris du Cameroun même. Car je ne peux pas comprendre que le président de la République se taise devant ce déferlement de haine. Où allons-nous avec le repli identitaire ? Parce que ça fait partie de sa fonction constitutionnelle de garant de l’unité du Cameroun et n’interpelle personne ni des hautes personnalités de l’Etat qui se livrent à cet exercice dangereux pour notre pays ni au service de l’Etat qui s’y prête. Je ne peux pas le comprendre.
On comprend dans ces conditions que l’élection présidentielle du 07 octobre se soit transformée en un piteux spectacle de sauvagerie électorale où Elecam, les responsables du Rdpc, l’administration, voire la justice et les forces de sécurité se sont surpassées pour voter à la place des électeurs. Comme leur besogne n’était pas sans reproche, les informaticiens ont pris la relève pour se substituer aux urnes et ont réparti les voix et les pourcentages de vote suivant des prévisions de longue date où il était décidé que le candidat Biya Paul devra être élu coûte que vaille avec un score supérieur à 70%. Ces données sont dans les lieux publics depuis de longs mois déjà. Je passe les faux sondages qui se couplent aux faux observateurs de Transparency International inventé pour la circonstance. Ce pourcentage dévolu au vainqueur que le Rdpc vous demande de consacrer circule depuis plus d’un an déjà. Jamais je n’avais imaginé qu’un candidat qui règne sur le pays sans partage depuis 36ans, prendrai le risque de la destruction de notre patrie pour se conserver au pouvoir. Si telle avait été ma conviction, je n’aurai pas fait acte de candidature parce que rien n’est plus cher à mes yeux que l’unité, la paix et le bonheur de notre pays et de notre peuple. Mais puisque cette élection a montré que jamais le régime en place depuis un demi-siècle n’acceptera que se déroule dans notre pays le jeu démocratique qui garantit l’alternance pacifique au pouvoir, il s’impose à moi et j’en suis sûr, à de nombreux autres compatriotes camerounais, l’impérieux et noble devoir de résistance à la spoliation perpétuelle de notre liberté et de notre droit légitime au libre choix de nos dirigeants.
Madame et messieurs les membres du conseil constitutionnel, j’en appelle à vos consciences de mères et de pères voire de grands parents. Le moment est venu de donner une chance à nos enfants voire nos petits-enfants, à la jeunesse camerounaise qui s’est exprimée massivement comme jamais avant lors de cette élection et qui a exprimé son désir profond d’avoir un président de la République. Ne tuez pas son rêve en cautionnant les fraudes massives et barbares, les exactions et les corruptions électorales sans précédent, par lesquelles on veut étouffer sa voix.  Vous pousseriez cette jeunesse à une plus grande désespérance qui ait toujours de la désolation et du deuil. Le peuple camerounais est debout et nul ne le privera plus de la liberté pour laquelle nombre de fils et de filles de ce pays ont donné leurs vies pour que nous soyons là aujourd’hui debout et que la parole nous soit accordée. Le peuple camerounais est debout et comme je lui ai déclaré partout où je suis allé à sa rencontre, jamais je ne le trahirai. Ici et maintenant, je renouvelle mon engagement à me tenir à ses côtés jusqu’à ce que se lève le jour nouveau que cette terre de douleur appelle depuis si longtemps.
A ses côtés je me suis engagé pour Manga, Bouba, Ntanga, Atangana, Njoya, Wamba, Ekoka, Essoka, Ndifor, Agbor, Mbele, Mbezele, Hamadou, Salifou … Mon combat est un combat est un combat pour le plus petit, ceux qu’on ne voit jamais, qui souffrent et se taisent et qui doivent maintenant venir à la  lumière. Face à la tragédie qui se déroule dans les régions anglophones du pays, j’ai proposé inlassablement ce qui demeure à mes yeux la seule voix de sortie de cette crise, un dialogue sincère et inclusif. L’on m’a accusé de complicité avec les sécessionnistes.
Tout au long de ma campagne électorale, j’ai tendu la main à chacun et à tous parce que je fais la politique  sans haine aucune ni le moindre désir de revenge. On m’a craché dessus en m’accusant d’arrogance. Lorsque sur la base des chiffres sortis des urnes dans les zones du pays où l’élection s’est déroulée de façon à peu près acceptable le 07 octobre dernier, j’ai déclaré que j’avais eu la faveur des urnes, on m’a répondu par un discours de haine, méprisant et menaçant, parfois en me promettant le pire. L’inaptitude irrémédiable à l’ouverture, au dialogue, au respect d’autrui est malheureusement inscrite dans le patrimoine génétique de ce régime.
Un écrivain a dit : « Quand vous avez pour seul outil un marteau, pour vous, tout est un clou et donc votre réflexe est de cogner ». Mais ne viendra à bout de ma détermination à tenir mon engagement de fidélité aux camerounais. Le peuple camerounais est mon seul directeur de conscience. Il est mon seul patron. Il m’a vu à l’œuvre. Quand bien même tout était fait pour qu’il ne me voie pas et qu’il ne m’entende pas. Il m’a éprouvé de différentes façons. Il m’a fait l’honneur de m’investir comme son premier choix dans les urnes le 07 octobre dernier.
Honorables membres du conseil constitutionnel, ceux qui depuis des années clament, arrogants et méprisants,  qu’après Biya ce sera Biya, fourbissent des armes de guerre dans un complot macabre contre le peuple camerounais et la Nation camerounaise. N’acceptez pas d’être l’instrument du passage forcé du candidat président sortant pour un septième mandat. Ce serait un véritable désastre pour le Cameroun. Vous devez dissipez les nuages qui s’amoncellent à l’horizon de notre pays en prenant le courage de rendre la seule décision qui s’impose au regard des actes et comportements qui ont entaché irrémédiablement le scrutin du 07 octobre dans de nombreuses circonscriptions administratives du pays, et notamment dans les 07 régions visées dans notre requête. A l’heure de votre verdict, la victoire sera celle de la justice qui apaise la victoire ; celle de votre haute et précieuse juridiction qui aura fait montre de courage, d’indépendance et de patriotisme ; celle du peuple camerounais ultimement, peuple camerounais espérant qui aura été récompensé dans sa patience.
Je ne demande qu’une chose, que la volonté de ce peuple qui n’a pas accordé son choix majoritaire au président sortant soit respectée et que le candidat qu’il a investi de confiance pour assumer les fonctions de président de la République pour le mandat qui va s’inaugurer bientôt soit établi dans sa victoire par le conseil constitutionnel et ce sera justice.
Je vous remercie.
Madame et messieurs les différents membres du conseil constitutionnel, permettez-moi de dire que nous souhaiterions que nous gardions une certaine tenue à ce débat. Ce qui est en jeu ici est suffisamment important et grave pour que nous nous permettions d’accepter qu’il y ait une dissipation due à la gesticulation et de véhémence. Il n’est pas digne qu’un confrère traite l’autre de non-sens. On peut être en désaccord, on doit les exprimer dignement devant vous. C’est à vous seuls d’apprécier. Vous avez dit une chose importante, monsieur le président, les moyens et la preuve. Deux choses différentes en droit.
Les moyens sont les articulations juridiques sur la base desquelles on fait une contestation ou une proclamation. La preuve ce sont les éléments factuels que l’on apporte au soutien des moyens. Ces éléments peuvent être apportés à tout moment. Lorsque le rapporteur a présenté son rapport, il a effectivement évoqué le fait que, sur tel ou tel autre point, il n’y avait pas d’éléments de preuves. Il nous revient et il n’y a aucune limitation dans le temps quant au moment où l’on produit des éléments de preuve au soutien d’un moyen juridique. Je ne sais pas qui le fait le plus souvent mais, dans les conditions où nous étions en train de prouver à votre conseil que les élections ne se sont pas déroulées régulièrement dans les régions concernées. Si vous le permettez M. le président, et sans préjudice du droit de la partie adverse quand vous lui donnerez la parole, de faire valoir son point de vue, nous souhaiterions, par rapport à la question soulevée par Me Simh au départ, si votre conseil le veut bien, qu’il réponde et en tout état de cause, que l’on laisse la poursuite de cette procédure et nous permette effectivement de vous montrer en quoi les élections ne sont pas passées régulièrement dans les régions concernées.


jeudi 25 octobre 2018

COMMUNICATION DU MOUVEMENT POUR LA RENAISSANCE DU CAMEROUN (MRC)

COMMUNICATION DU MOUVEMENT POUR LA RENAISSANCE DU CAMEROUN (MRC)

Le dimanche 7 octobre 2018 était jour de scrutin présidentiel au Cameroun. Neuf candidats étaient en course dont le président sortant Paul BIYA, 85 ans avec 36 ans passés au sommet de l’Etat sans discontinuer, et Maurice KAMTO, ancien ministre Délégué de la justice, candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et de la coalition des forces du changement et de la Renaissance Nationale. Après sa création en août 2012 et la tenue de sa première Convention le 29 septembre 2012, le 30 septembre 2013, le MRC a pris part au double scrutin législatif et municipale en présentant des listes dans près de vingt circonscriptions sur plus de trois cents que compte le pays. Malgré les fraudes sauvages et barbares qui ont faussé le résultat de cette élection, le MRC a officiellement obtenu un poste de député et 19 postes de Conseillers municipaux. En terme de suffrages valablement exprimés, le MRC, dernier né sur la scène politique, s’est classé quatrième sur un total de trois cents partis. En son temps, le MRC avait dressé un rapport général sur ce double scrutin qu’il avait envoyé au président de la République, au Gouvernement à diverses chancelleries accréditées au Cameroun et à Diverses organisations internationales. En substance, ledit rapport dénonçait les fraudes multiples et diverses ayant émaillé le double scrutin. Il décriait la coalition administration – organe électorale (ELECAM) – RDPC ( parti au pouvoir) dans l’organisation des fraudes et la protection des fraudeurs au profit du parti de M. BIYA. Fort son analyse dudit scrutin, le MRC concluait son rapport général par des propositions concrètes sur la réforme du Code électoral, de l’organe électorale (ELECAM) qui de par sa composition n’est une simple filiale du parti au pouvoir.
En parti attaché au respect du jeu institutionnel, le MRC, à travers son député à l’assemblée nationale a déposé une proposition de loi portant réforme du Code électoral en novembre 2014 qui, en violation du règlement intérieur de la dite assemblée, n’a jamais été même simplement soumis au Bureau plus de quatre ans après alors qu’il l’aurait dû l’être d’office après trois séances du parlement.
De septembre 2013 à 2018, le MRC a sensibilisé l’opinion nationale et internationale sur l’impérative nécessité de la réforme consensuelle et véritablement démocratique du Code électoral et de l’organe électoral ELECAM avant la tenue du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018. Cette longue et difficile campagne de sensibilisation au cours de laquelle plusieurs de ses dirigeants et militants ont souvent été brutalisés par les forces de maintien de l’ordre instrumentalisées par le régime voire arrêtés et enfermés en violation des lois, était axée sur la prévention de conflits post électoraux dans notre pays.
Malheureusement, toutes les démarches entreprises pacifiquement et légalement par le MRC pour prévenir un conflit post électoral à cause des fraudes, du mauvais Code Electoral et de la partialité d’ELECAM n’ont essuyé que le mépris du régime.
Le MRC était tiraillé entre prendre part au scrutin présidentiel du 7 octobre et ne pas le faire car non seulement le Code électoral et ELECAM n’avaient pas été réformés mais deux régions du pays, le Nord – Ouest et le Sud –Ouest étaient en guerre civile alors que le septentrion et particulièrement l’Extrême-Nord était encore, malgré la bravoure de notre armée appuyée par de courageuse populations, toujours sous la menace de la secte Boko Haram.
Après réflexion, et en prenant en compte le risque que courait le pays si le scrutin n’était pas organisé le MRC a considéré de façon responsable, que malgré le mauvais Code électoral, la composition de l’organe électorale ELECAM faite essentiellement de membres du parti au pouvoir et la situation sécuritaire dans les deux régions anglophones, qu’il fallait qu’il prenne part au scrutin présidentiel du 7 octobre 2018.
*Le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018
* Avant le scrutin
Le Gouvernement avait voté un budget de 50 milliards de francs CFA pour les élections prévues en 2018 soit le scrutin présidentiel et les élections municipales et législatives. Les élections municipales et législatives ayant été reportées, il ne restait plus que le scrutin présidentiel. La caution exigée au candidat était de 30.000.000 frs CFA. Malgré cette caution élevée au regard du pouvoir d’achat des Camerounais et l’important budget prévu pour l’année électorale, le Gouvernement a alloué la modique somme de 15.000.000 frs CFA (quinze millions) représentant la première tranche du financement du financement public de la campagne de chaque candidat.
Plus grave, alors que le candidat Paul BIYA utilisait toutes les ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat pour sa campagne, le Gouvernement n’a servi sa contribution financière de 15.000.000frs aux candidats que trois jours avant l’ouverture de la campagne. L’objectif visé à travers cette manoeuvre, qui va à l’encontre de l’esprit de la loi prescrivant le versement de la contribution financière de l’Etat aux candidats.
Le candidat Paul BIYA a inondé le pays de ses affiches de campagne en violation fragrante des dispositions de l’article 91 du Code électoral (P. N°1). Malgré la requête du MRC adressée à l’organe électoral ELECAM pour lui demander de faire respecter la loi aux communes et au candidat Paul BIYA, rien n’a été fait.
Croyant naïvement que le Gouvernement avait lui aussi un intérêt à voir se tenir un scrutin transparent dénué de fraudes, en application de la loi le MRC a saisi tous les tribunaux de première instance du pays afin d’obtenir des ordonnances lui permettant de mobiliser des huissiers de justice pour constater d’éventuelles fraudes le jour du vote. En effet, les jours fériés, les huissiers de justice ont besoin d’une ordonnance du président du tribunal d’instance pour poser des actes réputés légaux. Toutes les 154 requêtes du MRC ont été rejetées sous divers motifs fallacieux, mais davantage politiques.
En violation de l’article 97 du Code électoral qui prévoit que « La liste des bureaux de vote est transmise aux démembrements communaux d’Elections Cameroon pour affichage au moins (08) jours avant la date du scrutin », les listes n’ont été affichées que le jour même du scrutin alors même que le MRC avait recouru à une manifestation publique pour tenter d’obtenir le respect de la loi.
Le candidat Maurice KAMTO n’a pas pu battre campagne dans les régions du Nord – ouest et du Sud- Ouest à cause de l’insécurité. Le pouvoir a assuré la sécurité des partisans de M. BIYA dans ces deux régions mais a refusé d’accorder une équipe de sécurité au candidat Maurice KAMTO, malgré une demande écrite à lui adressée et à l’organe électorale, ELECAM.
Le candidat Paul BIYA a fait une campagne de sept (07) minutes en tout et pour tout. C’était à Maroua dans l’Extrême Nord.
Le Gouvernement a refusé d’accorder des accréditations à de nombreuses organisations nationales et internationales susceptibles de dresser des rapports objectifs sur le déroulement du scrutin.
Le ministre de l’Administration Territoriale, Paul ATANGA NJI, a fait fabriquer par un de ses proches, Marinus ATANGA NJI dirigeant du cabinet Ennovative Solution Inc basé à Houston aux Etats Unis, un sondage annonçant une victoire proche des résultats officiels finalement annoncés par le Conseil Constitutionnel.
Le ministre de l’Administration Territoriale a, en violation de l’article 87 qui dispose que « La campagne électorale est ouverte à partir du quinzième jour précédant le scrutin. Elle prend fin la veille du scrutin à minuit » a pris un arrêté interdisant la circulation interurbaine dès le samedi 6 octobre 2018 à 18 heures (P.N°2).
* Le jour du scrutin
Alors que le MRC avait régulièrement déposé auprès d’ELECAM les listes de ces représentants dans tous le 25.000 bureaux, le jour du vote, à travers le pays, de nombreux représentants du candidat Maurice KAMTO ont été expulsés, et parfois violement, des bureaux de vote dès leur ouverture.
Tout au long de la journée du 7 octobre 2018, de nombreux représentants du MRC ont été expulsés des bureaux généralement avec le concours de l’administration et principalement des forces de maintien de l’ordre et la complicité active de l’organe électorale ELECAM.
Dans de nombreux bureaux de vote à travers le pays, de concert avec l’organe électorale ELECAM et l’administration, le RDPC, le parti de M. BIYA, a imposé aux électeurs son bulletin de vote.
A NGALAN par Ebolowa dans la Région du Sud, un représentant du candidat Maurice KAMTO, ASSIGUI Lin Mathieu, qui a osé protester contre le fait que le bulletin du candidat BIYA était imposé aux électeurs a été expulsé du bureau et couvert de menaces.
Deux jours après le scrutin, en guise de punition, un commando de la mort armé a fait irruption dans le domicile aux environs de 1 heure et trente minutes, dans sa chambre conjugale, a ouvert le feu le blessant. Son épouse et son enfant de treize mois ont été brutalisés. Pris de panique par les pleurs de l’épouse qui avait réussi à s’échapper avec son bébé, mais aussi avec l’arrivée des voisins alertés, dans leur retraite le commando a abandonné deux chargeurs pleins, un ceinturon et la pochette d’une arme. Le lendemain, aux alentours de è heures, à la surprise de la victime, de son épouse et des voisins, le commandant de brigade du coin est venu plutôt tenter de récupérer les pièces à convictions. Dès lors tout laisse penser que ce commando de la mort était à la solde du régime. La gendarmerie nationale est saisie de cette tentative d’assassinat.
Monsieur Thierry OKALA EBODE, Trésorier National Adjoint du parti, a eu la désagréable surprise de constater, en venant voter aux alentours 17 heures et trente au collège Vogt bureau L à Yaoundé, que les responsables dudit bureau avaient déjà fait voter quelqu’un d’autre à sa place. Mais lorsqu’il a protesté, il a été brutalisé par la police et conduit à la police judiciaire où il a passé huit jours en cellule avant d’être inculpé puis libéré sous caution.
A Makenene Bafia, Obala, Baham, Djeng, Kribi, Mbouda, Vellé, Sangmelima , Ebolowa etc… les représentants ont été violentés et chassés des bureaux.
Les rapports de différentes organisations de la société civile dont la crédibilité est reconnue aussi bien au niveau national que par les partenaires étrangers du Cameroun telles le REDAH, Un Monde Avenir, la Conférence épiscopale de l’Eglise Catholique au Cameroun ont dressé des rapports faisant état de fraudes organisées lors du scrutin du 7 octobre 2018. Les rapports de ces dernières organisations prennent le contre-pied de celui grossièrement dressé par de faux observateurs de Tranaprency International recrutés par le Gouvernement pour crédibiliser le scrutin présidentiel du 7 octobre.
*Le Conseil Constitutionnel
Le candidat Maurice KAMTO a au lendemain du scrutin du 7 octobre revendiquer la victoire en se fondant les remontées des résultats des bureaux de vote vers son Quartier Général et conformément à l’article 113 du Code électoral qui dispose que, «Immédiatement après le dépouillement, le résultat acquis dans chaque bureau de vote est rendu public».
Afin que sa victoire soit officialisée et son score amélioré, Maurice KAMTO a saisi le Conseil Constitutionnel pour la récusation de cinq de ses membres sur les onze et pour demander l’annulation partielle des résultats dans les régions du Sud, de l’Est, du Nord, de l’Extrême- Nord, de l’Adamaoua, du Sud – Ouest et du Nord – Ouest pour des fraudes organisées et caractérisées.
Sur la récusation de certains membres du conseil constitutionnel, il est constant que :
- M. Clément ATANGANA, président du Conseil Constitutionnel a pour épouse est député du RDPC, parti dont le président de République sortant était le candidat au scrutin du 7 octobre 2018. Ceci entraîne juridiquement un motif de suspicion légitime doublé d’un conflit d’intérêt. M. ATANGANA cumule ses fonctions de président du Conseil Constitutionnel avec celle d’Avocat pratiquant inscrit au Barreau du Cameroun et continue de suivre ses dossiers devant les juridictions du pays et notamment devant le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Ceci est un incompatibilité au regard de la loi qui organise le fonctionnement du Conseil Constitutionnel.
- M. Jean FOUMANE AKAM qui a dans une pétition du RDPC, le parti au pouvoir, publiquement appelé au soutien à la candidature de M. Paul BIYA pour le scrutin du 7 octobre 2018 en violation de son statut de membre du Conseil Constitutionnel. Toujours en violation de la loi, sur les incompatibilités cette fois, il est président du Conseil d’Administration de l’Université de Yaoundé I, le Secrétaire Permanent du Conseil Supérieur de la magistrature et président du Tribunal de la Francophonie etc.
- M. Emmanuel BONDE est, en violation de la loi, encore membre du bureau politique du RDPC que dirige le président sortant Paul BIYA. Après l’évocation de son cas précis devant le Conseil Constitutionnel et pendant qu’on était encore devant les Sages, avec la finesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, le RDPC a enlevé sur son site son mon, mais en laissant des traces (PN°) ;
Sur les fraudes, usant des arguments plutôt curieux et refusant publiquement de faire usage de l’article 107 qui donne un pouvoir d’enquête au Conseil Constitutionnel en cas de contestation pour répondre à la demande de Maurice KAMTO sur les points suivants :
- Confrontation des copies de 32 faux PV des commissions départementales de supervision obtenues légalement de la Commission Nationale de Recensement Général des Votes et produits, portant sur plus 1.300. 000 électeurs, avec les « originaux » détenus par le Conseil Constitutionnel ;
- La confrontation des PV des bureaux de vote avec les listes d’émargement qui seules attestent légalement de la véracité du vote de chaque électeur conformément à article 106 du Code électoral.
* Sur l’expulsion des représentants de Maurice KAMTO des bureaux de vote, à l’unanimité, les membres du Conseil Constitutionnel ont affirmé que la demande du requérant ne peut prospérer car dans la requête ne figurent pas de PV sur lesquels ces représentants ont mentionnés qu’ils ont été expulsés des bureaux de vote. Comme si dans le cas d’une expulsion d’un bureau de vote on pouvait demander à ses bourreaux un peu de temps pour mentionner son malheur sur un PV.
En conclusion, le RDPC, l’administration, l’organe électoral et le Conseil Constitutionnel ont coalisé pour voler la victoire de Maurice KAMTO du è octobre 2018. En effet, les Camerounais ont exprimé leur choix pour l’alternance après 36 ans d’un règne du président Paul BIYA aujourd’hui âgé de 85 ans.
Les pays et peuples amis du peuple camerounais doivent l’aider à faire respecter son choix exprimé le 7 octobre 2018.

Lettre ouverte à Mathias Eric Owona Nguini

Lettre ouverte à Mathias Eric Owona Nguini
Ceux qui ont entériné et avalisé cette ènième forfaiture du régime ont un problème sérieux. En effet aucun camerounais équilibré et jouissant de ses facultés ne pouvait se prêter à cette mascarade. Pourtant on trouve parmi ces soutiens des diplômés qui écument les plateaux télé et nous rabâchent les oreilles et nous en mettent plein la vue avec des connaissances livresques dont peut se demander à juste titre à quoi elles servent.
L’un de ces soutiens, le nommé Mathias Eric Owona Nguini (MEON), se sera particulièrement distingué par sa hargne, par son animosité, par son acharnement et par sa haine contre le challenger du candidat sortant le mieux préparé et le mieux outillé, le Pr Maurice Kamto, et son parti le MRC, qui a du reste été élu. La raison de cette attitude plutôt surprenante pour quelqu’un qui avait un moment fait semblant d’être critique vis-à-vis du régime, et qui tenait là l’occasion de contribuer à un changement pacifique ? Il prétend qu’il se venge (sic !), oui vous avez bien lu, qu’il se venge. Mais alors de quoi ? Certains partisans du Professeur candidat lui auraient manqué de respect sur la toile. Le Pr Maurice Kamto lui-même ne lui a absolument rien fait, mais MEON estime par un raisonnement spécieux dont il a le secret, qu’il doit assumer la responsabilité des actes posés par une poignée de ses partisans. Cela donc lui a servi de prétexte pour consacrer au Professeur des centaines de posts acrimonieux, au ton rageur, animé et surtout aveuglé par le désir de vengeance. A la question posée par moi de savoir ce qu’il proposait comme alternative crédible, il n’a pas répondu, et pour cause ! Il n’a jamais souhaité une alternance pacifique, et il l’a largement prouvé dans ses sorties.
Tout cela semble illogique et peu raisonnable, mais replacé dans un contexte historique, on comprend mieux les véritables mobiles non avoués et les enjeux de cette débauche d’énergie dans un combat de bas étage mené dans l’objectif de distraire les forces du changement dans leur lutte noble pour une alternance pacifique. Cela tient d’une vendetta familiale contre Kamto et hélas, d’une motivation encore plus basse et plus triviale : le tribalisme. En effet le paternel ne porte pas Kamto et son ethnie dans son cœur, car selon Seme Ndzana ce Monsieur, lui-même Professeur Agrégé de Droit aurait déclaré : « un Bamiléké à Etoudi ? Jamais. » Voilà les seules et vraies raisons de cette agressivité. Il s’agissait d’écarter un candidat sérieux, de le mettre à mal, de le gêner au maximum. Mais les résultats montrent que ce MEON s’est démené en pure perte. Quand on a vu les immenses foules drainées par le Professeur Kamto pendant la campagne, on comprend que l’influence de ce bonhomme se réduit à un petit cercle d’extrémistes et de radicaux terrifiés par la perspective du changement, et dont il est une figure de proue. Il a réussi une seule chose : ruiner complètement le peu de crédit qui lui restait en s’investissant corps et âme dans une entreprise qui nécessitait des capacités visiblement hors de sa portée. Il n’a pas hésité à se départir de ces exigences éthiques qui contribuent à crédibiliser un discours, en donnant dans le mensonge et la manipulation, ce qui a conduit à des analyses boiteuses et des prédictions ratées. Comment comprendre que le bonhomme n’ait pas consacré un seul post aux nombreuses exactions du régime ? il s’est distingué comme l’un des plus fervents et inconditionnels soutiens du régime, et le plus honteux c’est qu’il n’a pas le cran d’assumer cette position ; il veut se passer pour  commentateur neutre, mais il aurait bien de la peine à expliquer sa présence régulière aux plateaux des chaînes ayant pour seule ligne éditoriale le soutien total, aveugle et inconditionnel au régime, dont l’une s’est distinguée par des sorties haineuses et tribalistes contre les bamileke. Comment cela a-t-il pu lui échapper que la CRTV, financée par le contribuable a été transformé en organe de propagande du régime ?
Son obstination dans la bêtise serait désespérante pour quiconque espérerait de lui un regain de lucidité. Sa tentative de tourner en dérision la tontine montre ses graves lacunes en matière économique, et il a le toupet de se dire seigneur. Quelle vanité, pour quelqu’un qui n’ayant aucune idée de la création des richesses, prétend se moquer du moyen de levée de fonds à l’origine de l’édification des empires financiers. On le comprend, la bourgeoisie administrative rapace, prébendière et corrompue ne connaît que la rapine et les extorsions de fond comme mode d’enrichissement. Et il ose s’en vanter !
Sa persistance à présenter le MRC comme un parti bamileke destiné à assouvir l’ambition d’hégémonie tribale de cette communauté relève de l’inversion accusatoire ; c’est un procès d’intention totalement ridicule ! Il continue ainsi le combat d’arrière-garde commencé par son père, tribaliste impénitent devant l’Eternel, et qui en 1992 a monté l’organisation tribale Essingan pour donner la chasse aux anglo-bami, présentés comme une menace pour les bétis. C’était une stratégie de conservation du pouvoir, qui a été remise au goût du jour en 2018 et qui est à l’origine de tous ces tracts et post haineux qui circulent en toute impunité. En tout cas la pauvreté et la vacuité de la stratégie n’ont échappé à personne, et de nombreuses personnalités issues de toutes les régions ont rejoint le MRC du grand patriote Kamto. Personne n’oublie que c’est ce régime dont son père a été et/ou demeure l’idéologue qui joue avec le feu du tribalisme. Il n’y a qu’à voir les nominations aux différents postes dans l’administration et à la direction des entreprises d’état. Au fait à quoi ont servi les sommes détournées en toute impunité par milliards, si ce n’est pour acquérir des armes et former des milices en vue d’une guerre tribale ?
Sa piètre et minable défense contre les accusations justifiées de tribalisme portées contre lui est qu’il aurait des proches d’origine bamileke. Quelle trouvaille ! Il espère vraiment être absous ? Il ne les a pas choisis, il les subit, certainement.
Son style grandiloquent, son registre langagier, ses diatribes, sa propension à écrire en majuscules en disent long sur les complexes, les troubles, les psychoses, les peurs inavouées, les traumatismes dont son psychisme est le siège. Il est plus préoccupé par son désir d’éblouir ses lecteurs que par celui de passer son message, d’où le recours à une phraséologie grotesque et risible qui rend son propos confus et indigeste, et qui finit par jeter un doute sérieux sur l’équilibre et la stabilité de ce curieux  personnage. Il a prouvé que l’Afrique n’a pas nécessairement besoin de têtes pleines. « science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Il est l’exemple achevé de ces diplômés au bilan foireux, fait de faillites, de défaillances, d’échecs, dont la contribution réelle au développement de notre pays est sujette à caution.  Il suit en cela les traces de son géniteur. La  situation actuelle du Cameroun où ce dernier a occupé des postes stratégiques en cumulant savoir et pouvoir en témoigne plus qu’éloquemment. Il excelle dans l’art de l’invective et traite tous ceux qui le désapprouvent d’incultes, mais en même temps il exige aux autres d’accepter ses sorties intolérantes, arrogantes, méprisantes et pleines de défiance qu’il veut présenter comme des critiques. Il a poussé l’outrecuidance jusqu’à défier l’éminent Professeur Maurice Kamto, en cherchant à lui imposer dans une démarche effarante de prétention et de mépris, ce qu’ils ont présenté, de connivence avec la chaîne de la honte comme un débat télévisé. Sans doute faut-il garder à l’esprit que chacun ne peut donner que ce qu’il possède ; cela expliquerait ces comportements surréalistes et irrationnels affichés par ce bonhomme. En fin de compte, il faut dire que cette figure emblématique de l’extrême droite fasciste du régime inspire plus de pitié qu’autre chose.
Mais alors qu’est-ce qui peut expliquer cette peur de l’alternance ? la raison en est simple : habitués aux prébendes, aux avantages indus et aux promotions fantaisistes, certains voient dans cette alternance une menace. Ce serait la fin de la récréation ; il faudrait mériter son salaire. On a fait croire a beaucoup que l’administration est la seule issue pour eux, et qu’ils ont absolument besoin d’un piston, d’un soutien haut placé pour les favoriser et leur permettre d’accéder aux postes juteux.
251018
Jean-Claude TCHASSE

Auteur, essayiste.