mercredi 24 juin 2015

Le chrétien et la santé



Le chrétien et la santé.
La santé est le bien le plus précieux de l’homme. Nous souhaitons que nos proches et nous-mêmes demeurions en santé le plus longtemps possible. La maladie est un malheur ; quand on est malade, on ne peut plus travailler, on n’est plus productif, on souffre à cause des douleurs et des malaises, on dépend des autres, on dépense de l’argent qui aurait pu servir à autre chose ; nos bien aimés qui s’occupent de nous sont soumis à des contraintes, et en fonction du degré de gravité de la maladie, le niveau de contrainte peut être assez élevé. Imaginons que dans certains cas, les proches des malades doivent s’installer carrément avec eux à l’hôpital, jusqu’à un épilogue qui peut être heureux ou malheureux.
Je veux distinguer deux sortes de maladies ; les maladies-sanction ; ce sont celles qui résultent d’un mode de vie caractérisé par l’insalubrité et l’inobservation des règles d’hygiène, l’indiscipline et l’intempérance, par le péché : la drogue, la cigarette, l’alcool, la mauvaise alimentation rendent malade.
S’agissant de l’alcool, il faut peut être ajouter que c’est sa consommation à l’excès qui pose problème. La difficulté consiste à s’accorder sur ce qui peut être considéré comme excès. Y a-t-il une norme en la matière ? En tout état de cause, moins on en consomme, mieux on se porte. Et de toutes façons, nul n’est jamais tombé malade pour s’être abstenu de consommer de l’alcool. Mais on est toujours étonné par l’attrait quasi magique exercé par les boissons alcoolisées sur de nombreuses personnes. L’alcool est un fléau social. On n’imagine pas une fête sans alcool ; ce serait un bide ; les invités repartiraient dépités. On dit parfois qu’il faut offrir plus de boisson que de nourriture aux invités. Les débits de boissons dont le nombre va croissant en raison notamment de leur création désordonnée, caractérisent nos villes, et l’on y trouve toujours des clients parfois à des heures indues. Qu’est-ce qui peut expliquer par exemple qu’une personne reste au bar jusqu’à des heures tardives abandonnant femme et enfants à la maison, alors que ceux-ci ont besoin de sa présence ? Certains commencent la journée avec une bière, et ils s’y prennent très tôt le matin, comme si c’était devenu leur petit déjeuner, parce qu’ils boivent ainsi sans avoir mangé, ce qui a des effets dévastateurs sur leur santé. Les disciples de Bacchus vous rétorquent : « tu bois, tu meurs, tu ne bois pas, tu meurs » ; mais ils oublient que celui qui boit s’inflige des tourments, qui le font souffrir ; c’est du masochisme. La personne en état d’ébriété perd ses sens, ne se contrôle plus, n’est plus lucide et pose des actes qu’il regrette dès qu’il retrouve ses sens. Les femmes violentées, les enfants traumatisés, les accidents de circulation causés par les personnes ivres font parfois des victimes innocentes qui se sont retrouvées dans leurs parages. Et la cirrhose du foie, je vous assure n’est pas gai à supporter. Et le malade fait souffrir aussi ses proches qu’il n’a pas consultés quand il levait le coude. C’est du sadisme. Il faut faire preuve de retenue vis-à-vis de le l’alcool ne serait-ce par souci de responsabilité et par respect pour les autres. Il est donc tout à fait inadmissible qu’un chrétien se saoule, et le fait que Jésus ait transformé de l’eau en vin ne saurait être une excuse.
Pour ce qui est de la nourriture, quelqu’un a dit de la table qu’elle a plus tué que l’épée, pour dire que la mauvaise alimentation a fait plus de victimes que la guerre. C’est la surconsommation qui est à l’origine de l’obésité. En plus de déformer notre corps, un ventre proéminent est la source de maladies graves comme l’hypertension et le diabète. On mange plus de nourriture qu’il n’en faut et l’excès ainsi consommé s’accumule sous forme de graisse dans notre organisme et l’alourdit. Certains justifient leur comportement boulimique en disant qu’ils n’emporteront dans la tombe que ce qu’ils auront pu manger. Et ils mangent sans retenue à toutes les occasions qui se présentent, ou qu’ils provoquent ; s’ils apprennent qu’il y a une fête quelque part, ils s’y présentent même sans être invités et sont après très amers quand ils ne mangent pas en aussi grande quantité qu’ils le souhaitaient. Ceux qui partagent cette idée se soucient peu de la qualité de la vie, et oublient le bien être que l’on éprouve quand on est en santé.
Qu’il s’agisse de l’alcool, de la drogue ou de la nourriture il y a le phénomène de l’addiction qui pousse à consommer, même quand cela n’est pas nécessaire. Les victimes de ce phénomène sont comme des esclaves à la merci leurs corps. Ils ressentent un besoin impérieux de satisfaire ce corps. On voit des fumeurs sortir de chez eux à des heures tardives, braver l’insécurité et parcourir de longues distances pour s’acheter une cigarette ; il n’est par sûr qu’ils seraient capables d’accomplir cette prouesse pour chercher un médicament en cas de nécessité.
Dans cette catégorie de maladie sanction, je range les maladies causées par la rancune, l’inquiétude, les soucis, la jalousie, les pensées négatives ; le refus de pardonner rend malade ; lorsque vous tombez par hasard sur celui à qui vous refusez de pardonner, le cœur bondit, ce qui est un très mauvais signe ; si on mesure votre tension artérielle pendant que vous pensez à celui qui est l’objet de votre rancune en termes de « je n’oublierai jamais ce qu’il m’a fait », « je vais lui montrer de quel bois je me chauffe » , il sera très élevé. Dieu nous joue souvent de sales tours, en organisant des face-à-face inattendus avec nos ennemis. Celui qui pense à la maladie tout le temps, celui qui a peur de ne pas être capable le moment venu de supporter les dépenses occasionnées par la maladie, va avoir tendance à tomber malade, en tout cas plus souvent que celui qui entretient des pensées saines. Nous oublions bien souvent que Dieu est là. Et Dieu est omniscient. Si quelqu’un nous a offensés ou commis du tort même pour se venger, il a commis un péché et la justice divine est infaillible ; elle n’a pas besoin de procédure onéreuse et compliquée comme celle des hommes qui aboutissent souvent à des décisions iniques. Sachant ceci, le chrétien devrait plutôt prier pour celui qui lui a fait du mal, comme le Seigneur Jésus nous le demande.
Dans cette catégorie de maladies-sanction, on compte les maladies résultant du mauvais comportement des personnes qui s’adonnent au vol, au mensonge, à l’adultère ; qui sème le vent récolte la tempête, dit-on. Ceux qui se sont distingués par des actes de méchanceté et des conduites hautement condamnables envers les hommes finissent par le payer d’une manière ou d’une autre. Et les maladies graves et incurables peuvent être dans certains cas ce type de punition.
Si nous sommes vraiment conscients que la santé est précieuse et ne s’achète pas, c’est irresponsable d’adopter les comportements qui la mettent en danger. Comment peut-on consommer de manière régulière certaines substances en sachant qu’elles sont nuisibles ? C’est du suicide, puisqu’on se tue à petit feu. Notre corps est le temple du Saint Esprit, notre corps ne nous appartient pas. Nous n’avons pas le droit de le malmener. Nous aurons à rendre compte à Dieu de l’usage que nous en aurons fait. On sait comment la maladie commence, on ne sait pas comment elle se termine. On ne sait pas quel niveau de gravité elle va atteindre, ni combien de temps elle va durer. On a vu des malades et leurs proches appeler de tous leurs vœux la mort, pour mettre fin à d’atroces souffrances, en vain. Il y a les hémiplégiques, avec un côté du corps paralysé, et ceux à qui on à dû amputer une partie du corps, à cause des complications du diabète ou à cause d’un cancer.  
Il y a des maladies-épreuves, celles dont nous souffrons sans en être responsables ; nous pouvons être contaminé sans le savoir par une maladie ; nous pouvons être victime d’un accident causé par d’autres, comme dans le cas de ce chauffard qui vient vous percuter par exemple ; il y a des maladies dites congénitales, avec lesquelles certains naissent, etc ; je les appelle maladie épreuve parce qu’elles servent à éprouver notre foi. Elles peuvent être l’occasion de manifester la gloire de Dieu dont la puissance peut s’accomplir dans notre faiblesse.
En tout état de cause, celui qui est responsable de sa maladie, et qui refuse de le reconnaître va avoir du mal à en guérir, parce qu’il faut mettre fin au comportement à l’origine de la maladie. Imaginez un alcoolique qui est déjà malade et qui néanmoins continue de boire.
La guérison des maladies ne va pas de soi ; c’est un casse tête pour toute la communauté nationale et internationale, qui se mobilise pour trouver des solutions à ce problème qui semble éternel. Soit certaines maladies se compliquent et deviennent résistantes aux traitements jadis efficaces, soit de nouvelles maladies apparaissent (SIDA, Ebola, chikoungougnia).  Il paraît que d’autres maladies sont créées par les hommes. Certaines maladies sont dites incurables, et des soignants se permettent de prononcer ce qui peut être considéré comme des sentences de mort à l’endroit des malades qu’ils croient condamnés. Pourtant Dieu, le médecin par excellence, a mis à notre disposition plusieurs modalités de guérison. Nous avons vu Jésus guérir instantanément des malades (plus de vingt) pendant son ministère : des aveugles on recouvré la vue, des muets ont parlé, des paralytiques et des lépreux ont retrouvé l’usage de leurs membres, des personnes possédées ont été libérées, la femme qui souffrait d’une perte de sang depuis plus de dix ans a été guérie en touchant seulement son vêtement. Et le Seigneur a précisé que toute personne qui croit en Lui peut en faire autant d’une part, et d’autre part, qu’Il est avec nous. Il y a aussi la médecine naturelle. Les plantes ont des vertus thérapeutiques établies. Le problème de l’homme, c’est son ignorance et un mode vie source d’affections. La médecine allopathique est efficace mais elle est limitée. Elle souffre de la main mise de l’industrie pharmaceutique, qui, en raison des gros intérêts mis en jeu cherche à imposer ses méthodes. Et ces méthodes restent hors de portée de la majorité de la population parce qu’elles sont coûteuses. Le malade doit d’abord consulter un médecin, qui peut prescrire des examens ; est c’est au vu des résultats des examens que le médecin consulté prescrit la conduite à tenir, qui se réduit généralement en achat de médicaments, pour guérir. Cette démarche est parfois très compliquée : l’accès au personnel soignant qui est rare, n’est pas évident. Les laboratoires où se font les examens qui peuvent être compliqués (scanner, IRM, tomographie, etc.) ne sont pas facile d’accès, non plus. Les animaux sauvages n’ont ni médecins, ni hôpitaux, ni cliniques. Comment se soignent-ils ? les animaux sont menacés parce qu’il sont exterminés par le braconnage des hommes et non par les maladies. Et la médecine vétérinaire, c’est surtout pour les animaux domestiques. D’autre part il est connu par la simple puissance de la pensée, on peut provoquer ou guérir des maladies. On parle des malades de cancer en phase terminale, qui ont pu recouvrer la santé. Il ne s’agit ici ni de magie, ni de sorcellerie, ni d’occultisme. Si des personnes, sans croire en Dieu peuvent ainsi guérir de maladies aussi graves, pourquoi le chrétien, qui compte sur Dieu et sa puissance ne devrait-il pas guérir ? Il n’est évidemment pas question de prétendre guérir de toutes les maladies, tant il est vrai que la maladie demeure l’une des voies par lesquelles Dieu nous rappelle. Mais j’ai l’impression que des chrétiens sont morts de maladies dont ils pouvaient guérir. Entre celui qui décède d’une maladie sanction et celui qui décède d’une maladie épreuve, il y a une différence, on pense que les morts de la première catégorie pouvaient vivre encore longtemps. Il n’y a pas de maladie incurable pour Dieu. On a vu Jésus guérir des maladies réputées incurables. 
                                                                                                              Jean-Claude TCHASSE

 

jeudi 18 juin 2015

Le Chrétien et l'argent



Le chrétien et l’argent.
Le chrétien entretien avec l’argent un rapport assez ambigu. Il est sollicité chaque dimanche et à chaque office religieux pour l’offrande et pour contribuer à d’autres activités et travaux de l’église. En se référant à Malachie 3 :10 « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, Afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, Dit l'Éternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance » , il est souvent demandé au chrétien de faire la dîme, c’est-à-dire de contribuer à hauteur de 10% de ses revenus. Cela permet de cultiver le détachement des biens matériels, et de renforcer la foi du croyant puisque le montant donné traduit le niveau de foi du chrétien. En même temps le chrétien qui veut gagner de l’argent ressent de la culpabilité. Il est vrai que certains passages bibliques, pris à la lettre, n’encouragent pas du tout la recherche du gain. Quand Saint Paul dit dans 1 Timothée 6 : 10 « car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux », on retient que c’est l’argent lui-même qui est la racine de tous les maux. Il y a la parabole du pauvre Lazare et de son riche voisin qui peut laisser croire que Lazare est allé au paradis parce qu’il était pauvre et misérable, et que son riche voisin est allé en enfer à cause de sa richesse. Luc 16 : 19-31. Et cette déclaration des béatitudes, venant du Seigneur Jésus lui-même pendant le sermon sur la montagne, Mathieu 5 : 3  « heureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux es à eux ! », souvent réduit en « heureux les pauvres ». Vient ensuite Mathieu 19 : 24 « Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » Quand on pense que le séjour au ciel va durer une éternité, que la durée de vie sur terre est de 100 ans au maximum, et que l’argent, la richesse, l’opulence peuvent être un obstacle à l’accès au Paradis, où on va vivre une éternité dans la félicité et le bonheur, on peut conclure qu’il est préférable de souffrir pendant notre séjour sur terre. Certains peuvent pousser le raisonnement jusqu’ à penser qu’il faut même réduire le séjour sur Terre, pour vite aller au Paradis. Voilà l’idée qui pousse certains croyants au suicide. Et dans certaines confessions ces suicides sont commis au cours d’attentats spectaculaires que les auteurs veulent rendre aussi meurtriers que possible. Nous avons vu plus haut que l’idée selon laquelle Jésus était pauvre  est erronée. Il vivait dans le détachement ; il ne connaissait pas le manque, il n’était pas dans la pénurie. Les soldats romains qui l’on crucifié ont procédé à un tirage pour savoir à qui parmi eux reviendrait le vêtement de Jésus qui était de haute facture. La richesse matérielle est donc perçue comme un péché, et la pauvreté, une vertu. Les chrétiens seraient-ils donc venus sur la terre souffrir ? Certains répondent par l’affirmative en rappelant les paroles de l’Eternel dans Genèse, lorsqu’il chassait Adam et Eve du paradis à la suite du péché originel. Genèse 3 : « 16 Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. 17 Il dit à l'homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, 18 il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs. 19 C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » il y a une autre confusion à lever : on associe souvent la pauvreté à la souffrance. S’il fallait choisir entre un riche atteint d’une maladie chronique et un pauvre en bonne santé, que ferions nous ? sauf que le pauvre en bonne santé qui pense tout le temps à sa pauvreté et qui s’inquiète tout le temps de son incapacité à se soigner s’il tombe malade, n’est pas finalement mieux loti que le riche malade. On peut être riche et souffrir. Le riche insatisfait, qui a peur tout le temps de devenir pauvre, qui a tout le temps peur de perdre son argent souffre. Il y a des choses importantes pour un homme qui ne s’achètent pas. Dans quel marché vend-on la paix de l’esprit ? dans quel marché vend-on un foyer où règne la paix l’harmonie ? dans quel marché vend-on les enfants, les enfants des deux sexes ? les enfants bien portants et sages ? l’amitié sincère ? voilà des exemples de petites choses que l’argent n’achète pas. En fin de compte quel est l’objectif ? Que recherchons nous ou mieux que devrions nous rechercher sur la Terre ? En tout cas l’objectif du chrétien doit être de sa vie un bon témoignage de l’existence, de la présence et de l’action de Dieu. Il est clair que l’argent rend la vie plus aisée, plus confortable et rend la souffrance plus supportable. Alors que des non croyants et adeptes des autres religions connaissent l’aisance matérielle, pourquoi penser que le sort du chrétien est de souffrir ? Pourtant il est question d’abondance dans la Bible. Dans le passage tiré de Malachie cité ci-dessus, l’Eternel promet l’abondance, le Roi Salomon a vécu dans une opulence légendaire ; dans Exode, l’Eternel promettait une terre d’abondance où coule le lait et le miel, etc..les chrétiens ont besoin d’argent pour eux-mêmes et pour leurs églises. L’or et l’argent appartiennent à Dieu. C’est légitime et noble d’aspirer à l’aisance matérielle. La pauvreté, le manque, la misère, n’ont rien de vertueux ; ceux qui les vivent sont tentés de commettre les péchés, de devenir malhonnêtes, de s’éloigner de Dieu. Il est question de se départir de ce sentiment de limitation, de ne plus se sentir dépassé et impuissant quand il s’agit de l’argent. Le chrétien doit avoir à l’esprit les promesses du Seigneur, et se souvenir toujours des paroles du psalmiste qui dit l’Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien.

jeudi 28 mai 2015

Parodie de justice. « Recours recevable, mais non fondé » : voilà le triste  dénouement d’un procès qui aura fait 17 ans en « justice » sans que personne ne se croie obligé de s’en excuser. Le plaignant aura payé deux fois la consignation : 15000 F à la Chambre administrative et 25000 F au Tribunal administratif de Bafoussam. Le recourant se plaignait d’avoir de fait financé des ses poches, sur un salaire considérablement réduit (de 210000 F à 81000 F), une mutation qu’il n’avait pas sollicitée et qui s’était avérée être fantaisiste. Il a reçu la somme de 54713 F comme frais de relève, six mois après la décision de mutation, après avoir été obligé de dépenser 83000 F dans des voyages dont il aurait bien pu se passer. Et si le décret cité dans le chapeau d’affectation avait été appliqué il aurait reçu 238456 F.   Le magistrat rapporteur a ignoré l’exception d’illégalité de tout texte autre que celui cité dans la décision d’affectation, soulevée par le requérant, qui a rappelé dans ses observations qu’il demandait l’application des textes en vigueur au moment de la mutation en question. Comment des juges chargés de constater et de sanctionner les infractions à la loi et dûment saisis ont-ils pu cautionner de telles dérives ? Le rapporteur a également prêté l’intention au recourant d’avoir multiplié les déplacements en vue de se faire rembourser ; comme si, affecté de Bamenda à Bangangté, c’est celui-ci qui avait choisi d’aller à Yaoundé déposer les dossiers de frais de relève ; et comme si c’est lui qui a fait que le traitement du dossier dure 6 mois.  Comment des magistrats, de niveau BAC+5 en principe ont-ils pu ne pas comprendre le sens de « mutation annuelle » dont il est question dans l’article 10 de l’arrêté portant réglementation des mutations au MINEDUC devenu MINESEC ? Les mutations annuelles doivent être publiées avant les grandes vacances ; faut-il ajouter « de l’année concernée » ? Ce serait incorrect, ce serait du mauvais français. Cela signifie, que les mutations de l’année 1996 devaient être publiées avant les grandes vacances de l’année 1996 ; le fait de les avoir signées en septembre 1996 étaient bien une violation de l’arrêté en question, comme l’a dénoncé le requérant. Mais par une  interprétation erronée, la mutation de septembre 1996 a été considérée comme régulière parce qu’elles précédaient les grandes vacances de l’année . . . 1997 ! Vous avez bien lu.   Le plaignant déplore le fait que, Professeur de lycées de sciences physiques de son état, il ait été affecté à la bibliothèque, alors que selon le représentant de l’administration qui n’avait pas produit de mémoire en réplique, mais qui néanmoins était présent à l’audience, de tels professeurs étaient rares en 1996 ; les juges, n’ont pas trouvé d’inconvénient à cela, au nom du pouvoir discrétionnaire, cet artifice fréquemment invoqué pour justifier les nominations incongrues et fantaisistes, devenues pratique courante dans notre administration. Or il n’était pas question de nomination ici. Le statut de la fonction publique actuel introduit la notion de poste de travail qui doit correspondre aux qualifications du fonctionnaire et recommande le devoir de désobéissance à un ordre manifestement illégal.  Le caractère disciplinaire de la mutation de 1996, confirmé par une autre mutation survenue en août 1997, relevé par le requérant, a également échappé au rapporteur. C’est une autre violation du statut de la fonction publique qui donne la liste exhaustive des sanctions disciplinaires, et dans laquelle ne figure pas l'affectation disciplinaire, que la collégialité a refusé de prendre en compte.  Quelles chances un fonctionnaire a-t-il de gagner un procès contre l'État au Cameroun? La question est pertinente quand on sait que la toute puissante administration  tient entre ses mains le sort de ce fonctionnaire. Elle peut en effet réduire son salaire, geler ses avancements, refuser de payer des primes et les frais de relève, confisquer ses arriérés, affecter le fonctionnaire pour le mettre '' hors d'état de nuire''. Le fonctionnaire dont les moyens sont contrôlés et ont été sérieusement réduits par l'administration et qui veut saisir le juge administratif, est mal parti, surtout dans un contexte où les frais de justice et les honoraires d'avocat sont très élevés. En cas d'appel, ceux des régions doivent aller à Yaoundé pour une suite de procédure toujours plus onéreuse, ce qui complique davantage les choses. Les dés sont pipés. C'est comme un match de football contre un adversaire qui désigne et contrôle l'arbitre, qui peut vous empêcher de manger avant et après le match et qui multiplie allègrement les infractions aux règles du jeu. C'est donc illusoire de parler de justice et ce cas l'illustre parfaitement.  Le déni de justice, dont le requérant était victime depuis 17 ans qu’il attend que la justice se décide à faire son travail a été confirmé ; ainsi va l’administration camerounaise et sa justice ; il est permis à certaines branches, dont les cadres sont pourtant grassement payés et couverts de privilèges et de primes, de sommeiller, tandis que ceux qui se tuent à la tâche sont méprisés. C’était comme si les juges voulaient dire à la Commission européenne qui a financé la décentralisation de la justice administrative : « Vous vouliez la justice ? Vous êtes servis ». On la singe comme on singe la démocratie dans notre pays. On va aux audiences avec des décisions déjà arrêtées, comme le Président l’a laissé entendre dans ce cas lorsqu’il a dit au Procureur général, qui demandait de  prendre connaissance des observations écrites du recourant : « cela ne va rien changer ». D’autre part, pendant que le requérant faisait ses observations, le Président était plusieurs fois distrait par le rapporteur qui se croyait sans doute obligé de compléter oralement son rapport à l’audience.   Faut-il faire appel ? Cela en vaut-il la peine ? Qu’est-ce qui garantit à la victime qu’il aura à faire à des juges objectifs et sérieux par la suite ? Surtout qu’il est maintenant obligé de recourir aux services d’un avocat ; ce qui va rendre la procédure plus coûteuse encore. La question est de savoir s’il faut se prêter à ce jeu malsain. Le recourant condamné à payer les dépens aura donc tout perdu. Le recours pourtant justifié pour tout esprit soucieux de légalité s’est avéré être une source d’ennuis supplémentaires. Après avoir payé 15000 F de consignation à Yaoundé, il a attendu 17 ans, payé encore 25000 F de consignation à Bafoussam, et voilà qu’il devra payer 87000 F de dépens. Ajoutez cela aux dépenses mentionnées plus haut et vous aurez une idée de là où cela peut mener d’aller en justice au Cameroun. Si ces messieurs et dames voulaient décourager les victimes des exactions de notre administration, ils ne s’y seraient pas pris autrement.






vendredi 17 avril 2015

La biologie de la croyance. Débrider le pouvoir de la conscience, de la matière et des miracles.



The biology of belief. Unleashing the power of consciousness, matter and miracles. The science of how thoughts control life by Bruce Lipton Ph D. La biologie de la croyance. Débrider le pouvoir de la conscience, de la matière et des miracles. L’explication scientifique du contrôle de la vie par la pensée par Bruce Lipton.

L’auteur est un Professeur de Biologie cellulaire qui a enseigné aux écoles de Médecine des universités de Wisconsin et de Stanford. On le voit dans cet ouvrage remettre en cause certains principes de la médecine allopathique, et promouvoir les médecines parallèles. Il se fonde pour cela sur les découvertes scientifiques récentes, qui permettent de mieux appréhender certains phénomènes bien réels mais qui semblaient jusque là mystérieux et qui confinaient même au mystique. Il préconise la prise en compte de l’esprit en médecine en particulier et d’une manière générale la réunification du scientifique et du spirituel, séparés depuis Copernic.  La croyance est un phénomène psychique, tandis que la biologie relève du somatique. Cet ouvrage traite donc des rapports peu évidents entre ces deux dimensions de l’être.
La science est sur le point de détruire les vieux mythes et de réécrire une croyance  fondamentale de la civilisation humaine. La croyance que nous sommes des machines biochimiques précaires contrôlées par les gènes est en train de céder la place à la compréhension que nous sommes des créateurs puissants de nos vies et du monde dans lequel nous vivons.
Le savoir est un pouvoir, donc la connaissance de soi est source d’habilitation. Nous pouvons récupérer le contrôle de nos vies et nous engager sur la voie du bonheur et de la richesse.
La proposition que les gènes contrôlent la vie est le dogme central de la biologie. Mais il y a un problème majeur : les gènes ne sont pas auto émergents, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent s’activer ou se désactiver par eux-mêmes ; il faut quelque chose pour les mettre en action.
Les cellules nous renseignent non seulement sur le mécanisme de la vie, mais aussi sur comment mener des vies pleines et accomplies. Nous ne sommes pas victimes de nos gènes, nous sommes les maîtres de nos destins capables de créer des vies débordantes de paix, de bonheur et d’amour.
Nous sommes faits à l’image de Dieu, et il nous faut redonner à l’esprit la place qu’il mérite quand nous voulons améliorer notre santé physique et mentale. Chaque fois que nous introduisons un remède dans notre organisme pour corriger la fonction A, il dérange inévitablement la fonction B, C ou D. Ce ne sont pas des hormones dirigées par les gènes et des neuro transmetteurs, mais plutôt nos croyances qui contrôlent nos corps et nos esprits, donc nos vies.
Les cellules sont des humains en miniature. Les êtres humains sont des organismes  multicellulaires, et nous partageons des comportements similaires avec eux.
Les gènes sont des mémoires physiques des expériences acquises d’un organisme.
Beaucoup mènent des vies limitées non parce que c’est nécessaire, mais parce qu’ils pensent qu’il doit en être ainsi.
La nouvelle biologie laisse dans la poussière le défaitisme de la programmation génétique et parentale et la doctrine darwinienne de la survie du plus fort.
Celui qui est convaincu que les gènes contrôlent leurs vies et est conscient qu’il n’avait aucun mot à dire sur le types gènes dont il est doté à la naissance, celui-là a une bonne excuse pour se considérer comme une victime de l’hérédité.
Des gènes spécifiques sont corrélés dans les caractéristiques et le comportement d’un organisme, mais ils n’entrent pas en activité jusqu’à ce que quelque chose les mette en action.
L’épigénétique est la nouvelle science de l’auto habilitation.
Le vrai secret de la vie réside non dans la fameuse double hélice, mais dans la compréhension de l’élégant, mais simple mécanisme biologique de la membrane magique, ce mécanisme grâce auquel notre corps transforme les signaux environnementaux en conduite.
La membrane cellulaire et une puce d’ordinateur sont semblables, ce qui signifie qu’on peut comparer une cellule à un ordinateur ; on peut donc programmer les cellules, comme on programme les ordinateurs, et le programmeur est hors de la cellule. Le comportement biologique et l’activité des gènes sont liés de façon dynamique à l’information provenant de l’environnement qui est téléchargé dans la cellule.
La physique newtonienne, aussi élégante et rassurante qu’elle peut l’être pour les scientifiques hyper rationnels ne peut conduire à la vérité totale au sujet du corps humain, à plus forte raison de l’univers. La biologie newtonienne ne peut expliquer les phénomènes paranormaux tels que la guérison instantanée, la marche sur des charbons ardents.
Les atomes sont fait d’énergie invisible, pas de matière tangible. L’univers est une totalité dynamique dans lequel l’énergie et la matière sont si fortement imbriqués qu’il est impossible de les considérer comme des éléments indépendants.
Les maladies iatrogènes, c’est-à-dires celles provoquées par les médecins ou par les traitements médicaux, sont les principales causes de décès aux États-Unis.
La plupart des dysfonctionnements biologiques commencent au niveau des molécules et des ions de la cellule, d’où la nécessite d’un biologie qui intègre la mécanique quantique et newtonienne. Les chercheurs en médecine conventionnelle ne comprennent pas les mécanismes moléculaires qui sont à l’origine de la vie. L’usage des médicaments pour calmer nos symptômes a fait que l’on ignore notre contribution à l’apparition de ces symptômes ; l’utilisation abusive de ces médicaments nous a dispensé de la prise en compte de nos responsabilités.
Il n’y a vraiment pas de fonds consacré à l’étude de la médecine d’énergie. Le problème est qu’en l’absence de recherche pour la soutenir, les modalités de guérison basées sur  l’énergie sont considérées comme non scientifiques.
Avant la physique quantique, les médecines d’énergie (médecine sans médicaments) comme la chiropraxie, l’homéopathie, la radiesthésie étaient incompréhensibles pour les scientifiques.
Tous les organismes, y compris les humains communiquent et lisent leur environnement en évaluant les champs d’énergie.

Les aborigènes australiens peuvent détecter de l’eau située à des mètres de profondeur, et les shamans amazoniens communiquent avec l’énergie des plantes médicinales. Les humains ont négligé leur système de communication par détection d’énergie. La médecine traditionnelle (occidentale) dont la science est basée sur un univers de matière newtonienne exclusive a adopté la séparation du corps de l’esprit préconisée par Descartes. Notre nouvelle compréhension de la mécanique de l’univers nous montre comment le corps physique peut être affecté par l’esprit immatériel. Les pensées qui sont l’énergie de l’esprit influencent directement la façon dont le cerveau physique contrôle la physiologie du corps. En dépit des découvertes de la mécanique quantique, la séparation entre le corps et l’esprit continue de prévaloir.
Les racines d’une compréhension plus puissante de la nature de la vie sont dissimulées derrière les phénomènes exceptionnels ; plus puissante parce que les principes à la base de ces exceptions remettent en cause des « vérités » établies. Le contrôle de notre esprit peut être plus efficace que les médicaments, même si nous avons été conditionnés pour les croire indispensables. La marche sur des charbons ardents est un exemple de ces exceptions qu’il faut prendre sérieusement en considération. Il en est de même des cas de malades de cancer en phase terminale qui guérissent. Il faut plus que la pensée positive pour contrôler notre corps et notre vie. C’est important pour notre santé et notre bien-être de déplacer l’énergie de notre esprit vers des pensées positives et génératrices de vie, et d’éliminer les pensées toujours présentes, mais qui sont négatives, débilitantes et consommatrices d’énergie.

Répéter inlassablement l’affirmation positive selon laquelle on est aimable, ou que la tumeur cancéreuse va disparaître ne sert à rien si dans l’enfance on nous a enfoncé dans le subconscient, à force de le répéter que nous ne valons rien ou que nous sommes maladifs ; une telle programmation est de nature à saper nos efforts conscients pour changer notre vie. Pendant que l’usage approprié de notre conscience peut procurer la santé à un malade, le contrôle inadéquat et inconscient des émotions peut facilement rendre malade une personne saine. Les actions du subconscient sont réflexives par nature et ne sont pas guidés par la raison ou la pensée. Les perceptions erronées programmées dans notre subconscient ne sont pas surveillées et peuvent facilement nous entraîner dans des conduites inappropriées et limitées. Les pensées contrôlent la biologie. Les médecins ne devraient pas considérer le pouvoir de l’esprit come étant inférieur à celui des produits chimiques et du scalpel. L’effet placebo comme effet secondaire, et dont certains auteurs situent l’origine dans la Bible (Psaume 116 : 9) dans sa version latine, est un instrument efficace, basé sur l’énergie et gratuit pour traiter les maladies. Si le pouvoir de notre esprit peut soigner nos maladies, alors, pourquoi aller consulter les médecins ? Pourquoi acheter les médicaments ? l’efficacité des médicaments placebo est une menace pour l’industrie pharmaceutique. Le contraire de l’effet placebo, c’est l’effet nocebo qui montre que les médecins, les parents et les maîtres peuvent faire perdre espoir en nous programmant à croire que nous sommes impuissants. Nos convictions positives et négatives impactent non seulement sur notre santé, mais aussi sur tous les aspects de notre vie. Nos croyances sont comme des filtres sur une caméra qui influent sur notre perception des réalités. Et notre biologie s’adapte aux croyances résultant de cette perception. Quand nous aurons reconnu le pouvoir de nos croyances, nous aurons la clé pour la liberté.
Apprendre à maitriser notre esprit pour favoriser la croissance est le secret de la vie. Bien entendu, ce secret n’en est pas un. Les grands Maîtres comme Jésus et Buddha nous ont répété la même chose pendant des millénaires. Maintenant la science prend le relais. Nous vivons dans un monde où il faut toujours être prêt et un nombre croissant de résultats scientifiques suggèrent que notre mode de vie hyper vigilant a une influence négative sur notre santé. Les jeunes observent leur environnement  et téléchargent dans leurs subconscients la sagesse du monde offerte par leurs parents. Par conséquent les croyances de leurs parents deviennent les leurs. Une fois programmés dans notre subconscient, ces croyances contrôlent notre biologie le restant de notre vie, à moins que nous trouvions un moyen de reprogrammer notre subconscient.
Il existe cinq catégories d’ondes cérébrales :
·       les ondes delta de fréquences comprises entre 0,5 et 4 Hertz émises entre 0 et deux ans, quand on est plongé dans un sommeil profond et on est inconscient ;
·       les ondes thêta de fréquences comprises entre 4 et 8 Hertz émises entre deux et six ans, et par les adultes pendant les rêves ; le cerveau émet ces ondes quand on est dans un état de quasi conscience comme c’est le cas quand on est sur le point de s’endormir ou quand on vient juste de se réveiller ; c’est dans cet état qu’on peut accéder au subconscient
·       les ondes alpha de fréquences comprises entre 8 et 12 Hertz émises lorsqu’on est dans un état de conscience calme, lorsqu’on est relaxé
·       les ondes béta de fréquences comprises entre 12 et 35 Hertz émises lorsqu’on est dans un état de conscience actif et concentré,
·       les ondes gamma de fréquence supérieure à35 Hertz, émises lorsquon est dan un état de haute performance.  
Les hypno thérapeutes amènent les cerveaux de leurs patients à émettre es ondes delta et thêta puisque dans cet ils sont plus suggestibles.
Le subconscient est constitué d’instincts génétiquement programmés et de croyances apprises de nos parents ; c’est un disque dur programmable et dans lequel nos expériences de vie sont téléchargées. Les comportements et les croyances apprises chez les parents, les pairs et nos maîtres peuvent ne pas être en accord avec les objectifs de la partie consciente de notre esprit. Les plus grands obstacles à la réalisation de nos rêves sont les limitations programmées dans notre esprit. Ces limitations influencent non seulement notre comportement, ils peuvent aussi jouer un rôle important dans la détermination de notre physiologie et notre santé.
Nous sommes comme des extra terrestres qui reçoivent des informations d’un contrôleur environnemental. Pendant que nous menons notre vie, les expériences de notre monde sont retournées à ce contrôleur qui est notre esprit. Nous devons faire attention à la vie que nous menons sur la planète parce que les conséquences de notre vie durent plus longtemps que nos corps. La géométrie fractale définit la structure de la vie. Il y a des schémas fractaux et répétitifs dans la nature et dans l’évolution aussi. En dépit de notre angoisse et de l’apparent chaos de notre monde, il y a de l’ordre dans la nature et il n’y a rien de vraiment nouveau sous le soleil.

170414

Jean-Claude TCHASSE