jeudi 28 mai 2015

Parodie de justice. « Recours recevable, mais non fondé » : voilà le triste  dénouement d’un procès qui aura fait 17 ans en « justice » sans que personne ne se croie obligé de s’en excuser. Le plaignant aura payé deux fois la consignation : 15000 F à la Chambre administrative et 25000 F au Tribunal administratif de Bafoussam. Le recourant se plaignait d’avoir de fait financé des ses poches, sur un salaire considérablement réduit (de 210000 F à 81000 F), une mutation qu’il n’avait pas sollicitée et qui s’était avérée être fantaisiste. Il a reçu la somme de 54713 F comme frais de relève, six mois après la décision de mutation, après avoir été obligé de dépenser 83000 F dans des voyages dont il aurait bien pu se passer. Et si le décret cité dans le chapeau d’affectation avait été appliqué il aurait reçu 238456 F.   Le magistrat rapporteur a ignoré l’exception d’illégalité de tout texte autre que celui cité dans la décision d’affectation, soulevée par le requérant, qui a rappelé dans ses observations qu’il demandait l’application des textes en vigueur au moment de la mutation en question. Comment des juges chargés de constater et de sanctionner les infractions à la loi et dûment saisis ont-ils pu cautionner de telles dérives ? Le rapporteur a également prêté l’intention au recourant d’avoir multiplié les déplacements en vue de se faire rembourser ; comme si, affecté de Bamenda à Bangangté, c’est celui-ci qui avait choisi d’aller à Yaoundé déposer les dossiers de frais de relève ; et comme si c’est lui qui a fait que le traitement du dossier dure 6 mois.  Comment des magistrats, de niveau BAC+5 en principe ont-ils pu ne pas comprendre le sens de « mutation annuelle » dont il est question dans l’article 10 de l’arrêté portant réglementation des mutations au MINEDUC devenu MINESEC ? Les mutations annuelles doivent être publiées avant les grandes vacances ; faut-il ajouter « de l’année concernée » ? Ce serait incorrect, ce serait du mauvais français. Cela signifie, que les mutations de l’année 1996 devaient être publiées avant les grandes vacances de l’année 1996 ; le fait de les avoir signées en septembre 1996 étaient bien une violation de l’arrêté en question, comme l’a dénoncé le requérant. Mais par une  interprétation erronée, la mutation de septembre 1996 a été considérée comme régulière parce qu’elles précédaient les grandes vacances de l’année . . . 1997 ! Vous avez bien lu.   Le plaignant déplore le fait que, Professeur de lycées de sciences physiques de son état, il ait été affecté à la bibliothèque, alors que selon le représentant de l’administration qui n’avait pas produit de mémoire en réplique, mais qui néanmoins était présent à l’audience, de tels professeurs étaient rares en 1996 ; les juges, n’ont pas trouvé d’inconvénient à cela, au nom du pouvoir discrétionnaire, cet artifice fréquemment invoqué pour justifier les nominations incongrues et fantaisistes, devenues pratique courante dans notre administration. Or il n’était pas question de nomination ici. Le statut de la fonction publique actuel introduit la notion de poste de travail qui doit correspondre aux qualifications du fonctionnaire et recommande le devoir de désobéissance à un ordre manifestement illégal.  Le caractère disciplinaire de la mutation de 1996, confirmé par une autre mutation survenue en août 1997, relevé par le requérant, a également échappé au rapporteur. C’est une autre violation du statut de la fonction publique qui donne la liste exhaustive des sanctions disciplinaires, et dans laquelle ne figure pas l'affectation disciplinaire, que la collégialité a refusé de prendre en compte.  Quelles chances un fonctionnaire a-t-il de gagner un procès contre l'État au Cameroun? La question est pertinente quand on sait que la toute puissante administration  tient entre ses mains le sort de ce fonctionnaire. Elle peut en effet réduire son salaire, geler ses avancements, refuser de payer des primes et les frais de relève, confisquer ses arriérés, affecter le fonctionnaire pour le mettre '' hors d'état de nuire''. Le fonctionnaire dont les moyens sont contrôlés et ont été sérieusement réduits par l'administration et qui veut saisir le juge administratif, est mal parti, surtout dans un contexte où les frais de justice et les honoraires d'avocat sont très élevés. En cas d'appel, ceux des régions doivent aller à Yaoundé pour une suite de procédure toujours plus onéreuse, ce qui complique davantage les choses. Les dés sont pipés. C'est comme un match de football contre un adversaire qui désigne et contrôle l'arbitre, qui peut vous empêcher de manger avant et après le match et qui multiplie allègrement les infractions aux règles du jeu. C'est donc illusoire de parler de justice et ce cas l'illustre parfaitement.  Le déni de justice, dont le requérant était victime depuis 17 ans qu’il attend que la justice se décide à faire son travail a été confirmé ; ainsi va l’administration camerounaise et sa justice ; il est permis à certaines branches, dont les cadres sont pourtant grassement payés et couverts de privilèges et de primes, de sommeiller, tandis que ceux qui se tuent à la tâche sont méprisés. C’était comme si les juges voulaient dire à la Commission européenne qui a financé la décentralisation de la justice administrative : « Vous vouliez la justice ? Vous êtes servis ». On la singe comme on singe la démocratie dans notre pays. On va aux audiences avec des décisions déjà arrêtées, comme le Président l’a laissé entendre dans ce cas lorsqu’il a dit au Procureur général, qui demandait de  prendre connaissance des observations écrites du recourant : « cela ne va rien changer ». D’autre part, pendant que le requérant faisait ses observations, le Président était plusieurs fois distrait par le rapporteur qui se croyait sans doute obligé de compléter oralement son rapport à l’audience.   Faut-il faire appel ? Cela en vaut-il la peine ? Qu’est-ce qui garantit à la victime qu’il aura à faire à des juges objectifs et sérieux par la suite ? Surtout qu’il est maintenant obligé de recourir aux services d’un avocat ; ce qui va rendre la procédure plus coûteuse encore. La question est de savoir s’il faut se prêter à ce jeu malsain. Le recourant condamné à payer les dépens aura donc tout perdu. Le recours pourtant justifié pour tout esprit soucieux de légalité s’est avéré être une source d’ennuis supplémentaires. Après avoir payé 15000 F de consignation à Yaoundé, il a attendu 17 ans, payé encore 25000 F de consignation à Bafoussam, et voilà qu’il devra payer 87000 F de dépens. Ajoutez cela aux dépenses mentionnées plus haut et vous aurez une idée de là où cela peut mener d’aller en justice au Cameroun. Si ces messieurs et dames voulaient décourager les victimes des exactions de notre administration, ils ne s’y seraient pas pris autrement.






vendredi 17 avril 2015

La biologie de la croyance. Débrider le pouvoir de la conscience, de la matière et des miracles.



The biology of belief. Unleashing the power of consciousness, matter and miracles. The science of how thoughts control life by Bruce Lipton Ph D. La biologie de la croyance. Débrider le pouvoir de la conscience, de la matière et des miracles. L’explication scientifique du contrôle de la vie par la pensée par Bruce Lipton.

L’auteur est un Professeur de Biologie cellulaire qui a enseigné aux écoles de Médecine des universités de Wisconsin et de Stanford. On le voit dans cet ouvrage remettre en cause certains principes de la médecine allopathique, et promouvoir les médecines parallèles. Il se fonde pour cela sur les découvertes scientifiques récentes, qui permettent de mieux appréhender certains phénomènes bien réels mais qui semblaient jusque là mystérieux et qui confinaient même au mystique. Il préconise la prise en compte de l’esprit en médecine en particulier et d’une manière générale la réunification du scientifique et du spirituel, séparés depuis Copernic.  La croyance est un phénomène psychique, tandis que la biologie relève du somatique. Cet ouvrage traite donc des rapports peu évidents entre ces deux dimensions de l’être.
La science est sur le point de détruire les vieux mythes et de réécrire une croyance  fondamentale de la civilisation humaine. La croyance que nous sommes des machines biochimiques précaires contrôlées par les gènes est en train de céder la place à la compréhension que nous sommes des créateurs puissants de nos vies et du monde dans lequel nous vivons.
Le savoir est un pouvoir, donc la connaissance de soi est source d’habilitation. Nous pouvons récupérer le contrôle de nos vies et nous engager sur la voie du bonheur et de la richesse.
La proposition que les gènes contrôlent la vie est le dogme central de la biologie. Mais il y a un problème majeur : les gènes ne sont pas auto émergents, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent s’activer ou se désactiver par eux-mêmes ; il faut quelque chose pour les mettre en action.
Les cellules nous renseignent non seulement sur le mécanisme de la vie, mais aussi sur comment mener des vies pleines et accomplies. Nous ne sommes pas victimes de nos gènes, nous sommes les maîtres de nos destins capables de créer des vies débordantes de paix, de bonheur et d’amour.
Nous sommes faits à l’image de Dieu, et il nous faut redonner à l’esprit la place qu’il mérite quand nous voulons améliorer notre santé physique et mentale. Chaque fois que nous introduisons un remède dans notre organisme pour corriger la fonction A, il dérange inévitablement la fonction B, C ou D. Ce ne sont pas des hormones dirigées par les gènes et des neuro transmetteurs, mais plutôt nos croyances qui contrôlent nos corps et nos esprits, donc nos vies.
Les cellules sont des humains en miniature. Les êtres humains sont des organismes  multicellulaires, et nous partageons des comportements similaires avec eux.
Les gènes sont des mémoires physiques des expériences acquises d’un organisme.
Beaucoup mènent des vies limitées non parce que c’est nécessaire, mais parce qu’ils pensent qu’il doit en être ainsi.
La nouvelle biologie laisse dans la poussière le défaitisme de la programmation génétique et parentale et la doctrine darwinienne de la survie du plus fort.
Celui qui est convaincu que les gènes contrôlent leurs vies et est conscient qu’il n’avait aucun mot à dire sur le types gènes dont il est doté à la naissance, celui-là a une bonne excuse pour se considérer comme une victime de l’hérédité.
Des gènes spécifiques sont corrélés dans les caractéristiques et le comportement d’un organisme, mais ils n’entrent pas en activité jusqu’à ce que quelque chose les mette en action.
L’épigénétique est la nouvelle science de l’auto habilitation.
Le vrai secret de la vie réside non dans la fameuse double hélice, mais dans la compréhension de l’élégant, mais simple mécanisme biologique de la membrane magique, ce mécanisme grâce auquel notre corps transforme les signaux environnementaux en conduite.
La membrane cellulaire et une puce d’ordinateur sont semblables, ce qui signifie qu’on peut comparer une cellule à un ordinateur ; on peut donc programmer les cellules, comme on programme les ordinateurs, et le programmeur est hors de la cellule. Le comportement biologique et l’activité des gènes sont liés de façon dynamique à l’information provenant de l’environnement qui est téléchargé dans la cellule.
La physique newtonienne, aussi élégante et rassurante qu’elle peut l’être pour les scientifiques hyper rationnels ne peut conduire à la vérité totale au sujet du corps humain, à plus forte raison de l’univers. La biologie newtonienne ne peut expliquer les phénomènes paranormaux tels que la guérison instantanée, la marche sur des charbons ardents.
Les atomes sont fait d’énergie invisible, pas de matière tangible. L’univers est une totalité dynamique dans lequel l’énergie et la matière sont si fortement imbriqués qu’il est impossible de les considérer comme des éléments indépendants.
Les maladies iatrogènes, c’est-à-dires celles provoquées par les médecins ou par les traitements médicaux, sont les principales causes de décès aux États-Unis.
La plupart des dysfonctionnements biologiques commencent au niveau des molécules et des ions de la cellule, d’où la nécessite d’un biologie qui intègre la mécanique quantique et newtonienne. Les chercheurs en médecine conventionnelle ne comprennent pas les mécanismes moléculaires qui sont à l’origine de la vie. L’usage des médicaments pour calmer nos symptômes a fait que l’on ignore notre contribution à l’apparition de ces symptômes ; l’utilisation abusive de ces médicaments nous a dispensé de la prise en compte de nos responsabilités.
Il n’y a vraiment pas de fonds consacré à l’étude de la médecine d’énergie. Le problème est qu’en l’absence de recherche pour la soutenir, les modalités de guérison basées sur  l’énergie sont considérées comme non scientifiques.
Avant la physique quantique, les médecines d’énergie (médecine sans médicaments) comme la chiropraxie, l’homéopathie, la radiesthésie étaient incompréhensibles pour les scientifiques.
Tous les organismes, y compris les humains communiquent et lisent leur environnement en évaluant les champs d’énergie.

Les aborigènes australiens peuvent détecter de l’eau située à des mètres de profondeur, et les shamans amazoniens communiquent avec l’énergie des plantes médicinales. Les humains ont négligé leur système de communication par détection d’énergie. La médecine traditionnelle (occidentale) dont la science est basée sur un univers de matière newtonienne exclusive a adopté la séparation du corps de l’esprit préconisée par Descartes. Notre nouvelle compréhension de la mécanique de l’univers nous montre comment le corps physique peut être affecté par l’esprit immatériel. Les pensées qui sont l’énergie de l’esprit influencent directement la façon dont le cerveau physique contrôle la physiologie du corps. En dépit des découvertes de la mécanique quantique, la séparation entre le corps et l’esprit continue de prévaloir.
Les racines d’une compréhension plus puissante de la nature de la vie sont dissimulées derrière les phénomènes exceptionnels ; plus puissante parce que les principes à la base de ces exceptions remettent en cause des « vérités » établies. Le contrôle de notre esprit peut être plus efficace que les médicaments, même si nous avons été conditionnés pour les croire indispensables. La marche sur des charbons ardents est un exemple de ces exceptions qu’il faut prendre sérieusement en considération. Il en est de même des cas de malades de cancer en phase terminale qui guérissent. Il faut plus que la pensée positive pour contrôler notre corps et notre vie. C’est important pour notre santé et notre bien-être de déplacer l’énergie de notre esprit vers des pensées positives et génératrices de vie, et d’éliminer les pensées toujours présentes, mais qui sont négatives, débilitantes et consommatrices d’énergie.

Répéter inlassablement l’affirmation positive selon laquelle on est aimable, ou que la tumeur cancéreuse va disparaître ne sert à rien si dans l’enfance on nous a enfoncé dans le subconscient, à force de le répéter que nous ne valons rien ou que nous sommes maladifs ; une telle programmation est de nature à saper nos efforts conscients pour changer notre vie. Pendant que l’usage approprié de notre conscience peut procurer la santé à un malade, le contrôle inadéquat et inconscient des émotions peut facilement rendre malade une personne saine. Les actions du subconscient sont réflexives par nature et ne sont pas guidés par la raison ou la pensée. Les perceptions erronées programmées dans notre subconscient ne sont pas surveillées et peuvent facilement nous entraîner dans des conduites inappropriées et limitées. Les pensées contrôlent la biologie. Les médecins ne devraient pas considérer le pouvoir de l’esprit come étant inférieur à celui des produits chimiques et du scalpel. L’effet placebo comme effet secondaire, et dont certains auteurs situent l’origine dans la Bible (Psaume 116 : 9) dans sa version latine, est un instrument efficace, basé sur l’énergie et gratuit pour traiter les maladies. Si le pouvoir de notre esprit peut soigner nos maladies, alors, pourquoi aller consulter les médecins ? Pourquoi acheter les médicaments ? l’efficacité des médicaments placebo est une menace pour l’industrie pharmaceutique. Le contraire de l’effet placebo, c’est l’effet nocebo qui montre que les médecins, les parents et les maîtres peuvent faire perdre espoir en nous programmant à croire que nous sommes impuissants. Nos convictions positives et négatives impactent non seulement sur notre santé, mais aussi sur tous les aspects de notre vie. Nos croyances sont comme des filtres sur une caméra qui influent sur notre perception des réalités. Et notre biologie s’adapte aux croyances résultant de cette perception. Quand nous aurons reconnu le pouvoir de nos croyances, nous aurons la clé pour la liberté.
Apprendre à maitriser notre esprit pour favoriser la croissance est le secret de la vie. Bien entendu, ce secret n’en est pas un. Les grands Maîtres comme Jésus et Buddha nous ont répété la même chose pendant des millénaires. Maintenant la science prend le relais. Nous vivons dans un monde où il faut toujours être prêt et un nombre croissant de résultats scientifiques suggèrent que notre mode de vie hyper vigilant a une influence négative sur notre santé. Les jeunes observent leur environnement  et téléchargent dans leurs subconscients la sagesse du monde offerte par leurs parents. Par conséquent les croyances de leurs parents deviennent les leurs. Une fois programmés dans notre subconscient, ces croyances contrôlent notre biologie le restant de notre vie, à moins que nous trouvions un moyen de reprogrammer notre subconscient.
Il existe cinq catégories d’ondes cérébrales :
·       les ondes delta de fréquences comprises entre 0,5 et 4 Hertz émises entre 0 et deux ans, quand on est plongé dans un sommeil profond et on est inconscient ;
·       les ondes thêta de fréquences comprises entre 4 et 8 Hertz émises entre deux et six ans, et par les adultes pendant les rêves ; le cerveau émet ces ondes quand on est dans un état de quasi conscience comme c’est le cas quand on est sur le point de s’endormir ou quand on vient juste de se réveiller ; c’est dans cet état qu’on peut accéder au subconscient
·       les ondes alpha de fréquences comprises entre 8 et 12 Hertz émises lorsqu’on est dans un état de conscience calme, lorsqu’on est relaxé
·       les ondes béta de fréquences comprises entre 12 et 35 Hertz émises lorsqu’on est dans un état de conscience actif et concentré,
·       les ondes gamma de fréquence supérieure à35 Hertz, émises lorsquon est dan un état de haute performance.  
Les hypno thérapeutes amènent les cerveaux de leurs patients à émettre es ondes delta et thêta puisque dans cet ils sont plus suggestibles.
Le subconscient est constitué d’instincts génétiquement programmés et de croyances apprises de nos parents ; c’est un disque dur programmable et dans lequel nos expériences de vie sont téléchargées. Les comportements et les croyances apprises chez les parents, les pairs et nos maîtres peuvent ne pas être en accord avec les objectifs de la partie consciente de notre esprit. Les plus grands obstacles à la réalisation de nos rêves sont les limitations programmées dans notre esprit. Ces limitations influencent non seulement notre comportement, ils peuvent aussi jouer un rôle important dans la détermination de notre physiologie et notre santé.
Nous sommes comme des extra terrestres qui reçoivent des informations d’un contrôleur environnemental. Pendant que nous menons notre vie, les expériences de notre monde sont retournées à ce contrôleur qui est notre esprit. Nous devons faire attention à la vie que nous menons sur la planète parce que les conséquences de notre vie durent plus longtemps que nos corps. La géométrie fractale définit la structure de la vie. Il y a des schémas fractaux et répétitifs dans la nature et dans l’évolution aussi. En dépit de notre angoisse et de l’apparent chaos de notre monde, il y a de l’ordre dans la nature et il n’y a rien de vraiment nouveau sous le soleil.

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Jean-Claude TCHASSE

lundi 2 mars 2015

« le chemin le moins emprunté: une nouvelle psychologie de l’amour, de valeurs traditionnelles et de croissance spirituelle » de Morgan Scott Peck



The road less traveled: a new psychology of love, traditional values and spiritual growth. Traduction libre: « le chemin le moins emprunté: une nouvelle psychologie de l’amour, de valeurs traditionnelles et de croissance spirituelle » de Morgan Scott Peck.

Cet ouvrage, qui est apparu sur la liste des best seller du journal New York Times cinq ans après sa publication en 1978, et y est resté longtemps, au point d’être cité dans le Guinness Book of records a été vendu à plus de dix millions d’exemplaires. Il a été écrit par un médecin psychothérapeute, le Dr Morgan Scott Peck.
Le livre de 345 pages comporte quatre grandes parties et chacune d’elles traite d’un grand thème : la discipline, l’amour, la croissance et la religion, la grâce.
L’auteur qui commence par asséner ce que d’aucuns pourraient considérer come une lapalissade « la vie est difficile », aborde des sujets comme la croissance spirituelle, les relations parents – enfants, les maladies mentales, les relations entre époux, la conscience et l’inconscient.
Les maladies mentales sont beaucoup plus répandues que nous ne le croyons ; entre névroses, psychoses et troubles de caractère, la gamme est variée.
Le chemin le moins emprunté, c’est celui de la croissance spirituelle ; l’auteur fait remarquer qu’un très faible pourcentage de la population s’y engage, et que c’est la paresse qui en la cause.
Mener une vie de discipline n’est pas donné à tout le monde ; la discipline étant pourtant le moyen dont nous disposons pour faire face aux problèmes de la vie, problèmes sans lesquels la vie n’aurait pas de sens.
La discipline est constituée d’instruments et de techniques de la souffrance ; ce sont les moyens d’expérimenter les douleurs associées aux problèmes, et il y en a quatre : le retardement de la gratification, l’acceptation de la responsabilité, le dévouement pour la vérité, l’équilibrage.
Toute personne qui n’est pas mentalement déficiente peut résoudre tout problème, à condition d’y consacrer le temps nécessaire.
L’un des plus grands problèmes de l’existence humaine est de déterminer quelle est notre part de responsabilité dans notre vie, de distinguer entre ce dont nous pouvons nous considérer comme responsable et ce dont nous pouvons légitimement nous considérer comme victime impuissante. En réalité, beaucoup souffrent d’un mélange de névrose et de désordre de la personnalité, signifiant que dans certains domaines de leurs vies ils se culpabilisent de façon excessive, alors que dans d’autres ils refusent d’assumer la responsabilité de ce qui leur arrive ; et chaque fois que nous refusons d’assumer notre part de responsabilité dans ce qui nous arrive, nous essayons de l’attribuer  à une autre personne ou à une autre entité ; mais ce faisant, nous renonçons  à notre pouvoir au profit de cette entité qui peut être le sort, la société, le gouvernement, le supérieur hiérarchique ou l’organisme qui nous emploie.
Notre perception de la réalité est comme une carte avec laquelle avec laquelle nous abordons les problèmes de la vie ; si la carte est vraie et précise, nous saurons où nous en sommes exactement, et si nous avons décidé de notre destination, nous saurons comment y parvenir ; si la carte est fausse, nous serons perdus. Le problème est que nous ne sommes pas nés avec ces cartes ; nous devons les dresser, ce qui exige des efforts ; plus nous faisons des efforts pour apprécier et percevoir la réalité, plus la carte sera large et précise. Mais beaucoup refusent de consentir cet effort.
Une vie dévouée à la vérité signifie :
·       un auto examen strict, rigoureux et continu ;
·       la volonté d’être personnellement remis en question, d’être contesté ;
·       une honnêteté totale.
Parmi les multiples mensonges que nous aimons bien nous dire nous-mêmes, il y a en deux qui sont très puissants et destructeurs : « nous aimons vraiment nos enfants » et « nos parents nous aimaient vraiment »
L’une des racines des maladies mentales est constituée de ce mélange de mensonges qu’on nous a dits et que nous nous sommes dits ; ces racines peuvent être découvertes et supprimées seulement dans une atmosphère de totale honnêteté.
Il y a deux catégories de mensonges : les mensonges blancs, qui sont des déclarations qui ne sont pas en elles mêmes des mensonges, mais qui ne disent pas toute la vérité, et les mensonges noirs qui sont des déclarations que nous faisons en les sachant fausses ; dans les deux cas il y a l’intention de mentir, de manipuler. Le fait qu’un mensonge soit blanc ne le rend pas plus excusable ou plus tolérable. La rétention d’informations est la forme la plus commune de mensonge, et parce que c’est plus difficile à découvrir et à mettre en évidence, c’est plus pernicieux que le mensonge noir.
Plus on est honnête, plus c’est facile de le rester ; de la même manière que plus on ment, plus on ressent le besoin de mentir.
Ce que l’auteur désigne par le terme équilibrage est le type de discipline nécessaire pour discipliner la discipline. L’équilibrage est la discipline qui nous rend flexible et une flexibilité extraordinaire est nécessaire pour une vie réussie dans toutes les sphères d’activité. Pour gérer notre colère avec une totale pertinence et compétence, un système de réponse élaboré et flexible est nécessaire. Ce n’est donc pas surprenant que l’apprentissage de la gestion de notre colère est une tache assez complexe qui ne peut être achevée avec le passage à l’âge adulte, ou même après la moitié de la vie, et qui souvent ne s’achève pas du tout.
La dépression, qui est un sentiment associé à la perte d’une chose aimée ou au moins quelque chose qui fait partie de nous et nous est familier est un phénomène normal et fondamentalement bon pour la santé. C’est dans la renonciation à soi que l’être humain peut trouver la joie la plus solide, la plus durable, la plus extatique.
Une personne spirituellement évoluée est une personne extraordinairement aimante, et un amour extraordinaire procure une joie extraordinaire.
Si votre objectif est d’éviter la douleur et d’échapper à la souffrance, je ne vous conseillerai pas de  chercher à atteindre des niveaux plus élevés de conscience, ou de vous engager sur le chemin de l’évolution spirituelle.
Une définition téléologique, donc susceptible d’être inadéquate de l’amour : volonté d’étendre le soi en vue de veiller au développement de sa propre croissance spirituelle, ou de celle de l’autre. Ainsi, l’acte d’aimer est un acte d’auto évolution quand le but de cet acte est l’évolution de l’autre. Il est impossible d’aimer autrui quand on ne s’aime pas soi-même, de la même manière que nous ne pouvons enseigner à nos enfants l’auto discipline quand nous ne sommes pas nous-mêmes auto disciplinés. Comme quoi, on peut donner que ce qu’on possède.
L’auteur parle du mythe de l’amour romantique qu’il distingue de l’amour vrai ; selon lui un amoureux est comme dans un état second et finit par en sortir pour retrouver ses esprits et revenir à la normale ; c’est alors qu’il peut se rendre compte qu’il s’est trompé sur l’être qu’il a cru aimer. Le fait de tomber amoureux est un effondrement partiel et temporaire des limites de notre moi. C’est une astuce de la nature pour attirer l’attention sur les personnes de sexe contraire, afin d’assurer la reproduction de l’espèce humaine.
La perception de l’univers comme étant constitué d’objets discrets et séparés les uns des autres par des limites bien définies (étoiles, les planètes, les arbres, les oiseaux, les maisons, nous-mêmes) est illusoire.
Le nirvana ou l’édification  spirituelle ne peut être atteint que par l’exercice persistent du vrai amour. Le vrai amour, c’est quand deux personnes qui ont choisi de vivre l’un avec l’autre sont parfaitement conscients qu’ils peuvent vivre l’un sans l’autre. Celui qui croit donc qu’il ne peut pas vivre sans l’être aimé se trompe sur la nature de l’amour. Un vrai mariage ne peut exister qu’entre deux personnes fortes et indépendantes.
Les enfants qui sont aimés et dont on prend soin de façon soutenue pendant leur enfance deviennent adultes avec le sentiment profond qu’ils peuvent être aimés et qu’ils ont de la valeur et par conséquent qu’ils seront aimés et bien entourés tant qu’ils resteront vrais avec eux-mêmes.
Accepter d’être dépendant d’autrui, qui qu’il soit, est la pire des choses qu’on puisse faire. La déception attend celui qui pense que autrui le rendra heureux.
L’amour n’est pas simplement un don ; c’est aussi un don judicieux et une rétention judicieuse ; c’est une appréciation judicieuse et c’est une critique toute aussi judicieuse ;
Encourager l’indépendance est une meilleure preuve d’amour que de prendre soin de quelqu’un qui pourrait très bien prendre soin de lui-même.
Exprimer ses besoins, sa colère, son ressentiment, ses attentes est aussi important pour la santé de la famille que le sacrifice de soi.
Le véritable amour n’est pas un sentiment qui nous dépasse et que nous ne contrôlons pas ; c’est une décision pensée et lucide. Celui que nous aimons bénéficie de notre attention, qui est un acte de volonté, c’est un travail contre l’inertie de notre esprit.
L’écoute est la façon la plus commune et la pus importante dont nous exerçons notre attention. La bonne écoute  est un exercice d’attention et par nécessité de travail intense.
L’amour est une voie à deux sens, un phénomène réciproque où celui qui donne reçoit, tandis que celui qui reçoit donne.
Il y a cinq façons de réagir devant un enfant de six ans qui parle sans cesse :
·       on peut lui demander de se taire ;
·       le laisser parler sans l’écouter ;
·       faire semblant de l’écouter,
·       l’écouter de façon sélective ;
·       l’écouter véritablement.
La cinquième option n’est pas la meilleure ; ce qui est conseillé, c’est un savant mélange des cinq attitudes.
Une vraie écoute nécessite une totale concentration et un grand effort pour rester concentré et attentionné. Écouter l’enfant est le meilleur moyen de lui montrer notre estime ; il n’existe pas en définitive d’autre meilleur moyen de lui montrer qu’il a de la valeur que de le valoriser. Plus on écoute un enfant, plus on réalise qu’il a des choses importantes à dire.
La véritable écoute, la concentration totale sur l’autre est toujours une manifestation d’amour.
Le temps passé avec les enfants dans les activités variées, à condition que ce soit bien géré, donne aux parents d’innombrables occasions d’observer les enfants et de mieux les connaître. Ce temps passé avec les enfants en action donne également aux parents l’occasion d’enseigner aux enfants les principes de base de la discipline et de leur donner des connaissances. Les parents doivent se transformer pour pouvoir satisfaire aux besoins légitimes des enfants. Les parents doivent accepter cette transformation avec la souffrance associée pour être à la hauteur ; et comme les enfants grandissent, avec leurs besoins qui changent les parents sont obligés de changer et de croître avec eux. En général, les relations avec les enfants sont bonnes jusqu’à l’adolescence, et se gâtent après, parce que les parents refusent d’évoluer avec leurs enfants devenus grands et adultes. Ceux qui refusent de s’adapter à l’évolution des enfants vont s’attirer des ennuis.
Il y a deux façons de critiquer et de s’opposer à un être humain : avec la certitude instinctive et spontanée qu’on a raison, ce qui est de l’arrogance, ou avec l’idée qu’on peut se tromper, ce qui est de l’humilité.
Les parents qui aiment leurs enfants doivent quand c’est nécessaire les critiquer ; de la même manière, ils doivent permettre que les enfants les critiquent en retour.
La confrontation amicale mutuelle est une composante essentielle de relations humaines saines. Si vous avez dans votre entourage des personnes qui disent apprécier tout ce que vous faites, qui ne vous ont jamais fait le moindre reproche, alors méfiez vous de ces personnes ; elles ne sont pas sincères.
L’amour authentique, avec toute la discipline requise est le seul chemin dans cette vie pour atteindre une joie substantielle.
Les adolescents se plaignent en disant qu’ils sont disciplinés non par souci de leur développement, mais parce que les parents sont uniquement soucieux de leurs propres images.
Toute personne ordinaire qui aime réellement peut faire de la psychothérapie avec succès sans formation.
Les être humains sont de mauvais observateurs, animés de préjugés et de superstitions, ayant tendance à voir ce qu’ils veulent et non ce qui est réellement devant eux. La possibilité de l’unification de la science et de la religion était pour l’auteur la perspective la plus excitante et la plus significative de la vie intellectuelle au moment où il rédigeait l’ouvrage.
Il y a une force, dont les mécanismes de fonctionnement nous échappent, qui semble fonctionner de manière systématique chez la plupart  des individus, pour protéger et promouvoir leur santé mentale, même dans les conditions les plus hostiles.
L’inconscient communique avec nous de trois manières : les rêves, les pensées qui surgissent dans notre esprit quand nous sommes éveillés, et par notre comportement.
Le principe de la synchronicité, c’est la survenue à une fréquence inattendue d’évènements improbables dont la cause ne être trouvée dans les lois naturelles.
La sérendipité, c’est le don de trouver des choses souhaitées sans les chercher. À cette définition trouvée dans un dictionnaire, l’auteur ajoute vers la fin de l’ouvrage, comme résultats de ses propres observations et réflexions, la suivante : une capacité acquise de reconnaître et d’utiliser les dons de la grâce qui nous proviennent d’une sphère située au-delà de notre volonté consciente
Nous ne profitons pas de la grâce parce que nous ne sommes pas conscients de sa présence. Nous ne trouvons pas de choses valables sans les chercher parce que nous ne savons pas apprécier la valeur des dons quand nous les recevons. Les évènements sérendipiteux arrivent à nous tous, mais nous ne nous en rendons pas toujours compte.
Il existe une force puissante, dont l’origine se situe en dehors de la conscience humaine et qui encourage la croissance spirituelle des êtres humains ; la religion l’appelle la grâce.
D’après la deuxième loi de la thermodynamique (la loi de l’entropie), l’univers évolue vers plus de désordre et moins de différentiation. L’évolution spirituelle nécessite des efforts, c’est d’autant plus difficile que cela va à l’encontre de la force de l’entropie. Le miracle, c’est de vaincre cette tendance naturelle vers plus de désordre. Le but ultime de la croissance spirituelle, c’est la manifestation de la divinité qui sommeille en chacun de nous. La paresse est le seul obstacle à l’évolution spirituelle. C’est la force de l’entropie qui nous amène à rechercher la voie de la facilité, à éviter la souffrance associée à la croissance spirituelle.
Le péché provient de note refus d’écouter le Dieu qui est en nous, la connaissance du droit chemin qui réside naturellement en chacun de nous.
Si nous prenons conscience de notre divinité, nous sommes ameenés à prendre le chemin le plus difficile, le chemin du plus grand effort.
Le pouvoir politique est la capacité d’amener les autres par la coercition à faire la volonté de celui qui le détient. Le pouvoir spirituel quant à lui, qui réside entièrement à l’intérieur de l’individu, n’a rien à voir avec l’exercice de la coercition ; ce pouvoir permet des décisions avec le plus de discernement possible.
Le chemin de la croissance spirituelle n’a pas de destination finale, c’est un processus d’apprentissage qui dure toute la vie. Graduellement, nous sommes amenés à une connaissance de plus en plus profonde des tenants et des aboutissants de la vie. Notre implication personnelle dans la lutte contre le mal est l’une des façons par lesquelles nous croissons spirituellement.
Notre inconscient, c’est Dieu en nous. C’est par essence la même chose que le concept chrétien de saint esprit qui réside en chacun de nous.
Pourquoi le chemin de la croissance spirituelle est-il si peu emprunté, alors qu’il est ouvert à tous ?
Être conscient de la grâce, expérimenter personnellement sa présence constante, connaître la proximité de dieu, c’est connaître et expérimenter continuellement une tranquillité intérieure et une paix que peu possèdent.
On finit par trouver sans chercher ce qu’on a longtemps cherché sans trouver : c’est la sérendipité
Nous voulons tous être aimés, mais nous devons commencer par nous rendre aimables ; et nous pouvons le faire en devenant des personnes aimantes et disciplinées.
Le voyage de la croissance spirituelle exige courage et initiative et indépendance de pensée et d’action. C’est un voyage solitaire, bien que les mots du prophète et l’assistance de la grâce soient toujours présents.
L’existence de la grâce est une preuve de première importance non seulement de la réalité de Dieu, mais aussi que son objectif est de contribuer au développement de l’esprit humain.